Brigandages

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1710 - Vol de bestiaux

Le procureur du Roy contre Pierre Dumonceau, manœuvre de la paroisse de Charrin : vol de bestiaux (10 juin).

Sentence condamnant Dumonceau à servir le roi dans ses troupes pendant neuf ans, à ses frais (9 mars 1711).

1710 - Enlèvement d'une bourrique

Marie-Anne Delaroche, femme du sieur Charles Moreau, cavalier au régiment de Lalande, étant au service du roi, Contre Benoît Delaval, boulanger de la ville de Saint Saulge : enlèvement d'une bourrique bâtée appartenant à ladite Delaroche, qui allait avec ses deux enfants en pèlerinage à Sainte-Reine, en exécution d'un vœu (28 septembre).

1713 - Vol nocturne de blé

Le 6 mai 1713, François Belin, vagabond, accusé de vol nocturne de blé avec effraction chez Guiot à Decize est condamné à être battu et fustigé de verges puis flétri aux deux épaules et banni cinq ans.

  • Cote 1 B 106. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 avril 2023 à 16:00 (CEST)

1722 - Voies de fait et vol sur ses bateaux à Decize

Plainte de Hillier Boullier, voiturier par eau de Jargeau (1722) :

« Ce jourd'huy environ les sept à huit heures du matin, les nommés Julien Gombeaux, journalier demeurant au lieu des âlles [sic pour les Halles] de cette ville, le nommé Toussaint, manœuvre du faubourg de Saint-Privé, Pierre Le Rat, aussi manœuvre de cette ville, François Priot, vigneron aussy de cette ville, le nommé Gaillard, tonnelier de la paroisse de Saint-Aré de Decize, sont venus à ses bateaux qui sont au port de Cacrez [sic pour Caqueret] pour y travailler et aider à charger les bateaux du complaignant de bois charnier qui estoit sur ledit port, auquel ouvrage ils ont travaillé avec autres jusqu'à l'heure de midy, qu'ils ont parachevé ledit ouvrage et, comme le complaignant s'est voulu mettre en estat de leur payer leur travaille [sic] à raison de douze sols chacun suivant la convention faitte avec eux et avec les autres ouvriers, mais les cy-dessus nommés, voyant que ledit complaignant avoit pris dans son coffre, estant dans un de ses bateaux, une somme considérable qui montoit à la somme de six cents livres pour porter en cette ville et payer les marchands desquels il avoit acheté lesdittes marchandises, ils l'avoient attendu à la sortye de la maison du nommé Chevrier et n'a pas esté cytos dans les verdiaux pour joindre une petite toux [toue] qu'il y avoit pour passer la rivière du costé des alles pour venir en cette ville... que lesdits Gombeaux, Toussaint, Le Rat, Priot et Gaillard qui estoient retranchés dans lesdits verdiaux qui sont assez touffus... ils estoient armez chacun d'une buche de bois de moulée à deux coches... ils se seraient jettez sur ledit complaignant, l'auroient pris au collet, l'auroient beaucoup viollenté, donné des coups, terrassé par terre, pris sur luy tout son argent, l'auroient laissé sur la place mort et mesme le vouloient traîner en eau pour le faire noyer, s'ils n'avoient aperçu des gens qui leur ont crié de cesser leurs violences. »

1725 - Vol commis par Louis Guiton

Le procureur du roi contre Louis Guitton, domestique de Maître Alixand, lieutenant-criminel de Saint Pierre le Moûtier : vol (9 mai).

Sentence condamnant Guitton à être pendu à une potence élevée sur la place publique de Decize (2 juin)

1725 - Tentative de vol

Balthazar Soullier, marchand tanneur, demeurant à Decize, contre Etienne Besson, huissier royal, et François Moreau, huissier au duché, demeurant audit Decize : entrée avec effraction dans la maison dudit Soullier, à Decize, violences (13 août).

1729 - Vols commis à Decize pendant la semaine de Noël 1728

Des perquisitions sont effectuées dans les cabarets et plusieurs fermes afin de trouver les voleurs. Ils sont arrêtés et jugés.

Anne Beaudefait, dite l'Orange, trois fois reprise de justice, a volé une jupe de serge verte, et d'autres effets chez le nommé Liotard ; elle sera battue de verges dans les carrefours et lieux ordinaires, marquée de la lettre V sur la place du marché, conduite hors des portes de la ville et bannie à perpétuité du ressort, confiscation de ses biens au profit du roi.
Jacques Perrier dit Palinge, vendeur de faïence, venant d'Avezoux en Franche-Comté, évadé des prisons, est jugé par contumace ; il est condamné à être pendu et étranglé jusqu'à ce que mort s'ensuive, par effigie en un tableau attaché à une potence, ses biens sont confisqués au profit de sa majesté.
Baptiste et Bourginot, journaliers : aucunes charges ne sont retenues, ils sont renvoyés quittes ; idem pour Antoinette Perrier, attendu son bas âge ; elle sera retenue dans l'hôpital de cette ville jusqu'à ce qu'elle ait atteint l'âge de 12 ans.

1729 - Vols de vin à La Charité

Esme et Marie Pigoury, Michel Brault, Cantin Dumontel, Guillaume et Catherine Millien sont accusés d'avoir volé du vin plusieurs fois chez Jalloureau, maître de poste de La Charité. Ils sont emprisonnés, interrogés, torturés, mais déchargés des accusations et cependant blâmés et condamnés à trois livres d'amende.

1729 - Les ennuis des marchands de faïence

Louis et François Mazois, oncle et neveu, marchands faïenciers à Paris, demeurant ordinairement à Paris, rue et quai de la Tournelle, paroisse Saint-Nicolas-du-Chardonnet, et Louis Custode, marchand faïencier, demeurant en la ville de Nevers, paroisse Saint-Genest, portent plainte contre Jacques Rebisson, marchand forain de faïence, et Marie Coste sa femme : vols répétés de marchandises et d'objets mobiliers ; l'arrestation dudit Rebisson est effectuée à l'apport de Pougues, le 24 juin.

La sentence condamne Rebisson et sa femme à être pendus (17 septembre).

Le procureur du roi poursuit Jacques Perrier, vagabond, marchand de poix et de faïence, et Nannette Bocher sa femme : vols (2 janvier).

La sentence condamne Nannette Bocher, déjà trois fois reprise de justice, à être battue de verges dans les carrefours et liueux ordinaires de la ville de Saint Pierre le Moûtier, marquée de la lettre V sur la place du marché et bannie à perpétuité du ressort du présidial, et Perrier, évadé des prisons, à être pendu en effigie (11 août).

1730 - Un procès délocalisé à Decize

Jacques Sallonyer de Faye, procureur du Roy au bailliage de Saint Pierre le Moûtier, se déplace à Decize chez Beaumont, hôte du logis Le Dauphin, pour entendre dame Esmée Fabure, veuve de messire François de Bonnay ; elle dénonce Marianne Galion, âgée de 25 ans, dont elle dresse le portrait : « taille fort petite, sans gorge, le visage fort rouge, le front aussi bien que les épaules fort boutonnés, ayant une tumeur à la tête, les cheveux coupés plus noirs que bouc, le front tanné aussi bien que le visage, les joues assez pleines, la bouche grande ayant toutes les dents assez blanches, laquelle Galion s'étant présentée à la dame de Bonnay dans sa qualité de femme de chambre, ce que la dite dame accepta, laquelle depuis le jour de son entrée jusqu'au jour où elle s'en est allée, s'est toujours plaint(e) d'une grande douleur de teste et d'un mal de gorge, ce qui aurait excité [sic pour incité] la dame de Bonnay à la faire mettre dans son lit, de la faire médicamenter, prendre plusieurs médecines, la faire saigner au pied. »

La servante ne témoigne aucune reconnaissance mais « la nuit du 21 au 22 du présent mois, elle a volé une robe de chambre de satin rayé, une paire de bas de soie, six serviettes de Mantoue, une jupe, deux chemises... et s'en seroit allée à quatre heures du matin... »

1731 - Plusieurs procès concernent des femmes

Le procureur du roi contre Élisabeth Durand, veuve de Nicolas Goguet, cordonnier à Crespy-en-Valois : vagabondage et vol en la ville de Nevers (11 janvier). Sentence condamnant l'accusée à être battue de verges dans les carrefours de la ville de Saint Pierre le Moûtier, et ensuite marquée de lettre V sur l'épaule droite, avec un fer chaud, par l'exécuteur de la haute justice, et à être bannie pour vingt ans du ressort du présidial (28 février).


(11 juin) Exploit d'assignation par l'affaire criminelle contre la nommée Gabrielle accusée de vol domestique.

« Interrogée, elle a dit s'appeler Gabrielle, ne sçavoir le nom de son père et de sa mère, estre âgée de vingt-cinq ans, estre originaire d'un village près de Clermont dont elle a oublié le nom, elle a été en condition chez le nommé Alexis Prudhomme, hôte du logis de l'escu à Magny. Elle reconnaît avoir volé une robe de chambre de femme, deux jupons l'un bleu l'autre blanc, deux garnitures de coiffure de femme, deux paires de bas de soie verte, une paire de souliers, quatre mouchoirs, une mauvaise coiffe de taffetas noir, un mauvais corset de coton, un morceau d'étoffe. Elle a déposé ses vols dans un petit château dans un faubourg de Nevers sur la route de Decize ; les receleurs sont un ancien militaire et sa femme. Elle a vendu une partie de son butin dans un cabaret du Port des Bois chez un nommé Coiffard.

Le 4 mars 1731, elle est arrêtée par Pierre Bourdillon, cavalier de la maréchaussée sur le grand chemin de Saint-Pierre à Lyon ; elle est fouillée, on trouve sur elle neuf livres en espèces, une chemise, six lacets, des épingles, une besace. Elle est conduite en prison à Saint-Pierre.

La sentence en appel du Parlement de Paris condamne l'accusée à être pendue à une potence dressée en la ville de Saint Pierre le Moûtier au lieu accoutumé de faire les exécution, et ensuite son corps mort porté aux fourches patibulaires (16 juillet).

Le docteur en médecine François Delarue visite la condamnée dans sa cellule, car elle aurait prétendu être enceinte. Il l'interroge, la palpe et déclare qu'elle ne l'est pas.

24 juillet, « ce jourd'huy, la ditte Gabrielle a estée mise ès mains de l'exécuteur et l'arrest a esté prononcé par moy greffier soubsigné ».


Jeanne Girardot, veuve de maître Pierre Gasté, docteur en médecine, demeurant à Asnan, contre quatre particuliers du lieu d'Asnan, qui, en son absence, alors qu'ayant été au château de Coullon voir la demoiselle Mazillier sa cousine, et y étant tombée malade, le bruit de sa mort courant à Asnan, avaient volé ses papiers, titres de créance, de quittances de remboursement et autres contrats, et en même temps des effets (6 octobre).

  • Cote B 126. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 15 juin 2023 à 10:32 (CEST)

1733 - Des pêcheurs fraudeurs

Sébastien Michel et Jean Desprez, marchands voituriers par eau, demeurant à Nevers, fermiers du chapitre de ladite ville du droit de pêche dans la vieille Loire et autres eaux, dans l'étendue de la paroisse de Challuy, portent plainte : « quelques particuliers et bourgeois de cette ville se sont donné la liberté de pêcher dans les mêmes eaux avec des filets, assistez de pescheurs de profession lesquels ont pesché une quantité considérable de poissons... cette entreprise dégénère en un vol qui cause un grand dommage aux suppliants, qui mérite répréhension ».

La justice poursuit François Limier et Jean Dubois, tisserands dans la même ville : vol de poissons.

Une autre plainte similaire vient de Jacques Piat, tenant le logis de la Fleur de Lys, contre certains quidams accusés de vol de poissons.

  • Cote 1 B 128. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 19 juin 2023 à 12:37 (CEST)

1735 : Vol nocturne avec effraction

Claude Pinet, voiturier, domestique de Christophe Perrachon, voiturier sur terre de la ville de Lyon, et Jacques Destré, cabaretier, tenant l'hôtellerie de la Poste-Royale de la ville de Saint Pierre le Moûtier, contre Jean Sauvay, André Tourleau, Charles Mauget, Louis Valentin, Jean Garand, Joseph Séjourné, Anne Sonier veuve de Charles Dedieugat, Marie Finol et Marie Maillet, vagabonds : vol nocturne avec effraction de marchandises dans la cour du logis de la Poste-Royale de la ville de Saint Pierre le Moûtier (19 mai).

1748 - Deux voleuses flétries et bannies

Françoise Soudit, Marie Vince et Marie Maussast, sa mère, journalières à Saint Pierre le Moûtier : vol de vêtements chez une dame Chezelle (5 février).

Interrogatoire : Marie Vince, âgée de 17 ans, le jour de la Sainte-Catherine, 25 novembre 1746, elle est venue à la foire avec sa mère. Elles ont cambriolé une maison au lieu-dit Guillemin, ont rompu la porte et pris des effets ; elle prétend qu'elle a acheté ces effets à un homme assez âgé qui passait. Interrogatoire d'Anne Vince, neuf ans, sœur de la précédente : elle croit que sa mère et sa sœur ont acheté les hardes trouvées. La mère, Marie Maussast, veuve d'Etienne Vince, prétend aussi avoir acheté les hardes. Françoise Soudin, 26 ans, journalière, dit que la dame Chezelle l'a aussi accusée, mais qu'elle n'a rien volé. Diverses confrontations. Sentence condamnant les accusées à être battues de verges par l'exécuteur de la haute justice dans les carrefours de la ville de Saint Pierre le Moûtier, flétries d'un fer chaud marqué de la lettre V sur l'épaule droite et bannies de la ville et du ressort du présidial (15 février).

  • Cote 1 B 142/1 et /2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 25 juillet 2023 à 18:51 (CEST)

1748 - Deux voleurs flétris et bannis

Pierre Ravisy dit Leverne, laboureur, et Maurice Bourgeois, demeurant en la paroisse de Laché : vol de 600 livres et vingt sols aux dépens de maître Etienne Saumade, prêtre, curé de Laché (8 juillet). Sentence condamnant les deux accusés à être fustigés de verges nus par l'exécuteur de la haute justice, dans les carrefours de la ville de Saint Pierre le Moûtier, flétris d'un fer chaud marqué V sur l'épaule droite, et bannis pour neuf ans du ressort du présidial (6 décembre).

  • Cote 1 B 142/1 et /2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 25 juillet 2023 à 18:51 (CEST)

1754 - L'apprenti boulanger voleur récidiviste

Interrogatoire : Denis Berthault, âgé d'environ 23 ans, demeurant à Lanty, arrêté chez le sieur Diollot, maître-boulanger de la ville de Luzy chez lequel il estoit apprenti. Il a esté arresté à la maison de Bourgogne pour un prétendu vol chez le sieur Diollot. Il est aussi accusé de s'estre transporté nuitamment à la cure de Fléty. Il aurait également volé de l'argent (36 livres qui se trouvaient dans la poche d'une culotte) à son frère Jean Berthault. Il a eu l'imprudence de montrer publiquement qu'il disposait d'une grosse somme d'argent.

Jugement du 22 mai 1754. En conséquence, Pierre Le Grand, officier de la maréchaussée du Bourbonnais, et Etienne Burtin, cavalier de maréchaussée ont transféré des prisons de la ville de Saint-Pierre à la ville de Luzy où il a été écroué le nommé Denis Berthault. Il est accusé de plusieurs vols aux dépens du sieur Diollot, de la veuve Robleau.

  • Cote 1B 148/1
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 août 2023 à 16:55 (CEST)

1754 - Un voleur flétri et banni

Claude Baroché, 22 ans, cordonnier, n'ayant aucun domicile fixe depuis l'âge de quatorze ans, accusé de vols d'effets, dans la grange du domaine du Petit Sichamps deux paires de courroies à lier les bœufs sous le joug, et dans le domaine de la Grange Cartault une chemise à usage d'homme, une paire de bas, un livre contenant les traductions des psaumes de David ; et pareillement volé au nommé Bureau, meunier au moulin de Coulanges un jambon dans sa maison. Il sait signer très lisiblement son nom.

10 octobre. Sentence pour sa réparation, condamnons l'accusé à être battu et fustigé nu de verges sur les épaules par l'exécuteur de la haute justice par les carrefours de la ville de Saint Pierre le Moûtier, flétri sur l'épaule d'un fer chaud marqué de la lettre V et banni du ressort du présidial pour trois ans et deux cents livres d'amende.

  • Cote 1B 148/1
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 août 2023 à 17:03 (CEST)

1755 - Vol de poissons

Jean-Joseph Sallonnyer, chevalier, seigneur d'Avrilly et grand voyer de la généralité de Moulins, se plaint de vols de poissons dans l'étang de la Prée, paroisse de Saint-Hilaire, empoissonné de 5 à 6 milliers de poissons. Les vols ont été commis pendant plusieurs nuits par quelques quidams mal intentionnés. Ils ont aussi ébranché et déshonoré nombre d'arbres chênes. Le suppliant veut remédier à de telles entreprises et parvenir à découvrir les délinquants.

  • Cote 1 B 149/1 et /2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 août 2023 à 17:24 (CEST)

1763 - Vol de blé

Claude Bouchard, dit Paul, meunier à Saint Pierre le Moûtier, est condamné à trois ans de bannissement du ressort du présidial et à une amende de trois livres envers le Roy. Il est accusé de vol de blé. Bouchard s'était sauvé, il a été repris et gardé en prison.

D'autres accusés, Pierre Midy, Jean Brun et Louis Brun sont déchargés de cette accusation.

  • Cote 1B 156
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 16:46 (CEST)

1764 - Divers vols

Jean-Baptiste Boissel et Jean Bligné, vagabonds, ont été accusés de divers vols. Le procès a été d'abord jugé par la justice de Lormes, en février 1762.

Sentence en appel au présidial : Boissel est condamné à être fustigé et battu de verges par l'exécuteur de la haute justice aux carrefours et lieux ordinaires de la ville de Saint Pierre le Moûtier, marqué d'un fer chaud portant la marque V et banni pour neuf ans du ressort du présidial. Bligné est condamné à être enfermé pendant un an dans la chambre forte de l'hôpital de Nevers. (7 juillet)

  • Cotes 1 B 157 / 1 et /2 
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 16:53 (CEST)

1765 - Vol de poissons

Le premier septembre 1765, Charles Dalodière, coquetier demeurant en la paroisse Saint-Léopardin, « a fait voiture en la ville de Saint Pierre le Moûtier pour vendre au marché public 140 carpes de différentes grandeurs depuis huit pouces jusqu'à douze, et douze brochets. » Il a vendu immédiatement six brochets et mis les autres poissons en dépôt dans le réservoir d'un jardin de Marie Caziot, hôtellière du logis dit Le Cheval Blanc, près du mur des Ursulines, au faubourg de Nevers. Le lendemain il est venu repêcher ses poissons et « il a trouvé plusieurs carpes très bourbeuses, ce qui lui a fait connaître que son poisson a été tourmenté pendant la nuit, comme si avait tenté d'en pêcher et voler. » En effet, on lui a volé 63 carpes et quatre brochets. Les voleurs n'ont pas été retrouvés, peut-être des gens du voisinage, qui ont su rester discrets.

  • Cote 1B 158
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 17:01 (CEST)

1768 - Un voleur multirécidiviste

11 janvier : le prévenu est Jean Denis, garçon meunier, valet domestique de Jean Danon, meunier au Moulin Dardault ; il est sous le coup de plusieurs accusations :

à la fin du mois d'avril 1766, vol de deux boisseaux de froment qui devaient être moulu pour le boulanger du bourg de Gannay,
vol de chevaux et d'objets mobiliers,
après la Saint-Jean 1766, l'époque de la sortie du service dudit Danon, il est retourné nuitamment en le moulin et a volé un instrument appelé avaloir,
suspect d'avoir volé un bridon dans le moulin de Varioux où il a été par la suite domestique des sieurs Pierre et Antoine Rogues, son dernier domicile,
en avril 1767, il a volé une jument et sa pouline, pour les conduire le lendemain à la foire de Toulon,
il est véhémentement soupçonné d'avoir volé du blé et grain dans le moulin Dardault ; il aurait été surpris par ledit Danon et un autre serviteur.

La sentence condamne l'accusé aux galères à perpétuité et à être flétri sur l'épaule droite d'un fer chaud portant les lettres G.A.L. (8 juin 1769).

  • Cote 1B 161
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 17:19 (CEST)

1769 - Deux voleurs

François et Antoine Barnier ont volé conjointement à Marie Certain veuve Brelot, le 14 septembre 1766, au domaine Bendat, paroisse de Tresnay, « où elle les avoit logés et nourris par aumône, la somme de 15 livres dans son coffre, après qu'ils eurent reconnu qu'elle mettoit son argent en la voyant y chercher trois sols, qu'elle leur paya pour une petite coeffe qu'ils luy vendirent ; ils lui ont dit qu'elle venait de leur mère, mais elles avaient certainement été volées. »

Ils sont soupçonnés d'avoir volé le deux octobre suivant « deux autres plus grandes coeffes sur une haye où elles étoient étendues. »

Autre vol par effraction dans la maison d'Antoine David, à Chantenay : 42 sols en argent monnayé, une cravate, un cornet plein d'esguilles et espingles, sept coeffes de femme. Ils ont prétendu avoir été dépouillés le deux octobre suivant d'une partie de leur butin.

François Barnier est condamné à servir comme forçat sur les galères du Roy pendant trois ans, et préalablement marqué par l'exécuteur de la haute justice des lettres G.A.L. Antoine Barnier, « qui n'a pas atteint l'âge de la première puberté, sera pendant la même période de trois ans enfermé et retenu sous forme de correction en la maison de force de Nevers. »

  • Cote 1 B 162/1 et /2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 17:56 (CEST)

1772 - Un tailleur voleur de toiles

L'accusé Jean Roques est détenu prisonnier en la châtellenie de Decize. Son interrogatoire est mené par Philippe Michel de Fonzey, avocat en Parlement, faisant fonction de juge pour l'indisposition de Maître Gabriel Bélard...

Jean Roques, natif de Fours Maison en longues salles, tailleur d'habits de profession et, pour couvrir ses journées, travaille au bois dans le temps qu'il n'a point d'ouvrage, âgé de 32 ans environ.
Il reconnaît qu'il a été arrêté pour avoir pris de la toile étendue dans le jardin d'un forgeron du village de Briffault dont il ne sait pas le nom (Pierre Biteur).
Il était à Briffault pour recevoir de madame veuve Louvrier pour qui il coupait du bois le prix de son travail.
Il est allé boire avec son beau-frère chez ce forgeron de Briffault ; il s'est ensuite trouvé pris de vin et s'est endormi.
Il est reparti chez lui, s'est fourvoyé dans le chemin, il est revenu chez le forgeron, avec lequel il a encore bu.
Il a pris les toiles, a tenté de les plier et a entendu crier « au voleur ! »

Sentence : Jean Roques est condamné à un bannissement de six ans du ressort du bailliage et trois livres d'amende envers Sa Majesté.

  • Cote 1 B 165 / 1 et / 2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 12 septembre 2023 à 14:55 (CEST)

1773 - Détournement d'héritage

Un seul dossier. Antoine Sailly, bourgeois de Paris, et dame Marie Millard sa femme, contre Noël Morisot, ci-devant domestique de feu Nicolas Maillard, marchand demeurant à Asnan, et autres. Détournement d'objets mobiliers de la succession dudit Nicolas Maillard, frère de ladite Marie, qui était son unique héritière (8 janvier).

Nicolas Maillard habitait la Colancelle, paroisse de Bazolle. Il a pillé, soustrait, diverti et détourné des meubles, effets, titres et papiers qui composaient la succession...

Sentence le 4 août : Maillard doit rendre au suppliant les objets et sommes volés et payer une amende de 50 livres. Les complices sont François Lebas, Jeanne Bourgeois ci-devant servante de Nicolas Maillard, Pierre Bertin, Pierre Guillier, Edme Gautron...

  • Cote B 166/1. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 14 novembre 2023 à 11:43 (CET)

1773 - Un cambrioleur

Antoine Michot, demeurant au village des Michots, paroisse de Saint Léger de Fougeret, est entré dans la maison de Gasparde Simonin, manouvrière, s'est renfermé et s'est empressé d'ouvrir des coffres ; il est armé d'un fusil. François Bondoux et son épouse Françoise Boizot, fils et bru de ladite Simonin, viennent à son aide. Ils demandent à Michot ce qu'il veut. Il leur demande de l'argent. S'ensuit une rixe, il les couche en joue.

Michot est arrêté par la maréchaussée de Château Chinon et emprisonné (19 janvier). La sentence l'enjoint d'être plus modéré à l'avenir, lui fait défense du port d'armes et ordonne son élargissement (27 avril).

  • Cote 1 B 166/2. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 14 novembre 2023 à 11:54 (CET)

1773 - Vols de bœufs, de volaille et d'une jument

Jacques Dorat, mendiant et vagabond : vol de bœufs pendant la nuit dans un pré de la paroisse de Lamenay (22 janvier). Sentence condamnant Dorat à être battu et fustigé de verges dans les carrefours de la ville de Saint Pierre le Moûtier, flétri d'un fer chaud marqué de la lettre V sur l'épaule droite et banni pour six ans du ressort du présidial (5 février).

Pierre et Henry Prieur frères, Jeanne Monceau et autres : vols de volaille, etc. Sentence condamnant les deux Prieur et Jeanne Monceau à être battus de verges et bannis pour trois ans... (2 avril)

Toussaint Villeneau, marchand forain, de la paroisse de Jaligny-en-Bourbonnais : vol d'une jument en la paroisse de Jaugenay dans la nuit du 6 au 7 juin dernier. Sentence de condamnation aux galères pour trois ans, il sera au préalable flétri des trois lettres GAL (31 mars)

  • Cote 1 B 166/2. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 14 novembre 2023 à 11:54 (CET)

1776 - À propos d'un testament...

Gabriel Blondat, négociant à Decize, est mort le 29 avril 1776. Il avait rédigé son testament la veille 28 avril, l'inventaire des marchandises avait été effectué. Mais il y a eu soustraction de nombreuses marchandises dans le courant du mois d'août. Edmond Mouzat l'aîné, gendre de Gabriel Blondat se plaint d'avoir été lésé.

  • Cote 1 B 169. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 15 novembre 2023 à 11:47 (CET)

1778 - Le tribunal juge plusieurs individus qui ont commis des vols divers à Devay

Sentence le 20 septembre 1778 :

« Tout vu et considéré, les accusés mis sur la sellette au bout du bureau, nous avons déclaré la contumace bien instruite contre Claude Brivet et adjugeant le proffit d'icelle, nous l'avons déclaré duement et atteint et convaincu d'avoir volé nuitamment des brebis ou moutons dans la bergerie de Nicolas Ramon et véhémentement soupçonné de vivre de rapine, pour réparation de quoi condamnons Claude Brivet à servir le Roy sur ses galères pendant l'espace de cinq années, préalablement marqué des trois lettres GAL sur l'épaule droite, et sera la présente sentence transcrite par extrait dans un tableau attaché dans la place publique de cette ville à un poteau par l'exécuteur de la haute justice...

François Gallet, accusé d'avoir volé dans le Bois de Faye un cochon... est puni de cinq années de galères.

Marie Girard et Antoine Gallet, accusés d'avoir volé six gerbes d'orge condamnés à « être battus et fustigés nuds de verges par l'exécuteur de la haute justice dans les carrefours et lieux accoutumés de cette ville et à l'un d'yceux lieux l'un et l'autre flétris d'un fer chaud et marqués de la lettre V sur l'épaule droite, et avons banni du ressort de ce siège pendant l'espace de cinq ans... »

  • Cote 1B 171/1. Textes communiqués par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 16 novembre 2023 à 10:22 (CET)

1780 - Trafic de ferrailles

Jean-François Mollière, maréchal demeurant au bourg de la paroisse d'Azy aux Amognes, se voit obligé de justifier sa conduite et ses mœurs ; il est injustement attaqué. Il a acheté en février 1778 de la ferraille à un nommé Étienne Repoux, comme il l'avait fait les années précédentes. Il s'est plaint de la mauvaise qualité. Repoux lui a dit qu'il lui en vendrait bien 200 livres de meilleure qualité à raison de 2 sols la livre, au lieu d'un sol... Mollière a accepté et lui a dit de l'apporter le samedi suivant, puisqu'il partait le dimanche pour la Normandie.

Repoux n'est pas venu le samedi, il apporta sa ferraille le dimanche, il la déposa devant la boutique. Mais ce n'était pas de la ferraille, c'était du fer en barres. Mollière a appris ensuite que ces barres avaient été volées chez le sieur Jolly, marchand de fer au bourg d'Azy. Repoux et la nommée Lefebvre sont arrêtés.

De retour de Normandie, Mollière est également arrêté et suspecté de recel et condamné aux dépens du procès. Il supplie la mansuétude des juges.

1782 - Sauvée par la naissance du Dauphin

Françoise Latrèche, épouse de François David : vol de mouchoirs à un marchand de la ville de Decize. Elle avait été condamnée à être battue de verges, flétrie de la lettre V sur l'épaule droite et bannie du ressort de ce siège pendant trois ans. Mais elle a obtenu des lettres de décharge de peine en faveur de la naissance de Monseigneur le Dauphin (17 juillet 1783).

1782 - Une affaire de vol jugée en appel à Paris

Louis Racollet, prisonnier en la Conciergerie, a été jugé en première instance le 27 août 1782 et condamné pour cambriolage et vol de 600 livres, à servir le Roy comme forçat sur ses galères pour l'espace de cinq ans et auparavant fustigé et marqué des trois lettres GAL. La sentence est confirmée et alourdie : il sera forçat à perpétuité.

Louis Racollet, âgé de 30 ans environ, demeurant ordinairement à Moulins Engilbert et se retirant depuis quelques années dans les bois où il travaille de son métier, notamment dans les bois de la Brosse. Le 19 juin, il s'est rendu chez le sieur Léger, marchand serrurier demeurant à Izenay, chez qui il couchait quelquefois. Il prétend avoir trouvé une clef, avec laquelle il a ouvert une armoire, afin de chercher un objet qui lui appartenait. Il a trouvé une importante somme d'argent et s'en est saisi.

  • Cote 1B 175/2. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 18 novembre 2023 à 12:59 (CET)

1782 - Autre jugement en appel à Paris

Catherine Prieure, accusée et convaincue d'avoir volé en décembre dernier (1771) deux coupons de toile, l'une blanche et l'autre rousse, dans la boutique de François Dif, marchand à Decize. Sa sœur Françoise Prieure a commis un autre vol : un coupon d'étamine dans la boutique du sieur Blondat.

Elles ont été condamnées à être battues et fustigées de verges en plusieurs carrefours de la ville de Saint-Pierre et à être marquées de la lettre V sur l'épaule et bannies pour trois ans du ressort du bailliage de Saint-Pierre. En l'absence des témoins convoqués, l'appel est annulé et la première sentence confirmée.

  • Cote 1B 175/2. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 18 novembre 2023 à 13:02 (CET)

1782 - Brigandage dans un bois appartenant au duc de Nevers

31 janvier 1781 : dans un bois situé près de Saint Saulge, appartenant à monseigneur le duc de Nevers, le garde François Jeannet a appris que différentes personnes de tout âge et tout sexe se sont introduites et ont coupé du bois, l'ont chargé sur des bourriques. François Blanchet, huissier au duché du Nivernais, est intervenu pour faire cesser ce brigandage. Jacques Pluvinet du Colombier, lieutenant des chasses du duché, Charles Rigault et François Jeannet reviennent dans le bois, ils trouvent dix à douze personnes, à qui ils ôtent des mains cinq serpes, une cognée et un goyard. Une bagarre éclate, Charles Rigault est blessé à la tête, il est volé de 15 livres en argent. Pluvinet et Jeannet parviennent à retirer ledit Rigault des mains des brigands.

Cette affaire continue avec l'information contre Jacques Boullé, de Vitry Laché, sa fuite et son arrestation.

  • Cote 1B 175/3. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 18 novembre 2023 à 13:15 (CET)

1788 - Une sentence modifiée en appel

22 février 1788 : sentence de Paul Durand, « duement atteint et convaincu de s'être introduit nuitamment aux environs de la saint Jean 1786 dans la maison de François Jouanin, boulanger en la ville de Saint Saulge, par une croisée qui n'étoit pas fermée, d'avoir volé dans la boulangerie une somme de 45 livres placée dans un tiroir de table non fermé, trois douzaine d'oeufs et environ une livre et demie de viande ; pour réparation de quoi ledit Paul Durand a été condamné à servir le Roy sur ses galères comme forçat l'espace de trois ans, préalablement marqué sur l'épaule droite des trois lettres GAL ».

Paul Durand a fait appel ; la sentence est modifiée : il sera battu et fustigé de verges, marqué de la lettre V et banni pour cinq ans du ressort du bailliage et ensuite interdit de séjour à Paris, faubourgs et banlieue.

  • Cote 1B 181/1. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 20 novembre 2023 à 12:34 (CET)

1788 - Mansuétude pour le grand âge

Premier février 1788 : sentence de Germain André, demeurant au village de Meix de Challaux, paroisse de Challaux condamné à trois livres d'amende, pour avoir volé à Jean Régoby son voisin onze écheveaux de fil étendus sur l'herbe dans son jardin et onze autres écheveaux de fil. Étant donné son grand âge et ses infirmités, il n'est pas sévèrement puni.

  • Cote 1B 181/1. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 20 novembre 2023 à 12:38 (CET)

1792 (15 avril) - Affaire Georges Goujet accusé de vols

Les pièces à conviction sont une bourse contenant 31 livres et 6 sols, un portefeuille en cuir rouge renfermant deux assignats de 50 livres chacun, un sac de toile renfermant 7 chemises et un papier indiquant l'adresse de Mme Vve Voisin, rue d'Allier à Moulins. Le vol a été commis pendant la nuit à Saint Pierre le Moûtier dans la boutique de Philippe David, tailleur d'habits, qui avait embauché un garçon tailleur surnommé Le Lyonnais (Georges Goujet). Goujet est condamné à 8 années de fers[not 1] et à l'exposition attaché à un poteau.

1792 (16 mai) - Vol à Saint Loup

Pierre Guichot, mendiant, natif de Coulanges, est prévenu d'avoir, dans la nuit du samedi 18 novembre dernier, pratiqué un trou dans un torchis formant le plancher d'un grenier du domaine Chevallier, à Saint-Loup, district de Decize, d'être descendu par ce trou dans une chambre, d'avoir volé la moitié d'un pain, puis dans une autre chambre un mouchoir de soie rouge à fleurs blanches, une culotte de droguet. Il est condamné à 8 années de fers, préalablement conduit sur la place publique de Decize et exposé attaché à un poteau pendant six heures aux regards du peuple, ayant un écriteau au-dessus de sa tête portant en gros caractères son nom, son prénom, profession, lieu de sa demeure et le jugement.

1792 (17 mai) - Autre affaire de vol

François et Nicolas Blot son frère ont été trouvés dans l'étendue de la paroisse de Saint Jean de Lichy vendant au plus vil prix des mouchoirs et autres marchandises de mercerie ; ils prennent la fuite. François Blot est arrêté, plusieurs marchandises ont été brûlées. Elles proviennent du cambriolage, dans la nuit du 4 au 5 février dernier, du magasin du sieur Gervy, proche de l'ancien Palais de Justice à Nevers.

Nicolas Blot est acquitté car les preuves n'ont pas été convaincantes, il est remis en liberté. Et François Blot ?

1793 (20 janvier) - Vol d'une jument

Léonard Duchemin accusé d'avoir volé une jument dans un pâturail appartenant au citoyen Saint-Phal. Non convaincu, acquitté.

1794 (24 juin - 6 messidor An II) - Vol à Decize le Rocher

Claudine Le Roy est condamnée à 10 ans de réclusion et exposition. Fille salariée demeurant chez le citoyen Piquet à Decize-le-Rocher, elle a été accusée d'avoir forcé la ferrure d'une armoire et du vol de plusieurs assignats (11325 Livres et 10 sols).

1794 (3 juillet - 15 messidor An II) - Vol à Marzy

Jean Mounier est condamné à 8 années de fers et à l'exposition pendant 6 heures. Il s'est rendu coupable de vol dans une auberge où il était logé et salarié, chez Duchet cabaretier à Marzy.

1794 (8 octobre - 15 vendémiaire An III) - Vol près du ravelin

Condamnation de Jacques Chazelay et Claude Joignicot à 12 ans de fers chacun et 6 heures d'exposition. Ils sont coupables de vol et complicité de vol d'environ 30 livres de suif et d'une poêle à queue, dans la nuit du 20 au 21 messidor, après avoir escaladé le mur de la fonderie dépendant de la maison du citoyen Thomas, sise près du ravelin de cette commune (Nevers). Un autre complice, Jacques Chabannot, est acquitté.

1794 - Plusieurs ordonnances de contumace contre des voleurs en fuite

(4 décembre 1794 - 14 frimaire An III)

Ordonnance de contumace contre Jean-Baptiste Conforte se disant matelot originaire de Gênes, 37 ans, et Joseph Jolmaire, natif de Zataire distant de 25 milles de Gênes, 27 ans, ayant servi sur le bâtiment marchand Le Saint-Jean. Vol de deniers nationaux à l'aide d'un faux passeport.

Autre ordonnance de contumace contre Jean Roux, salarié chez la veuve Builier, aubergiste, demeurant à Imbert[not 2], commune de Chantenay, accusé de vols divers : chemise, culotte, chaussettes, veste, fioles, portefeuille, ciseaux, couteaux, etc... Jean Roux a 20 ans, il est natif du Maillet d'École, près de Gannat. Il est boiteux, il s'est cassé la jambe, cheveux blonds, taille de 5 pieds 3 pouces environ...

Autre ordonnance de contumace contre Gilbert Liodet, natif de la commune d'Hy, district de Montmarault. Accusé de vol.

1795 (4 janvier - 15 nivose An III) - Vol de brebis

Jugement qui condamne Lazare Manny à 2 années de détention. District de Chinon la Montagne. Vol de 3 brebis et moutons dans l'étable du citoyen Claude Brossard, laboureur demeurant au domaine de la Liberté, ci-devant de la Croix, commune de Saint-Hilaire[not 3]

1795 (8 octobre - 16 vendémiaire An IV) - Actes arbitraires et vol

Zacharie Auger, 34 ans, ex-membre du Comité de Surveillance de La Charité, a commis des actes arbitraires contre différents citoyens de La Charité et le vol de l'argent de la République. Condamnation à six mois de prison à La Charité.

1795 (10 octobre - 18 vendémiaire An IV) - Vol de bottes de fer

Jean Langlois et Pierre Thévenin, sont condamnés à 4 années de fers et à l'exposition. Le troisième complice Philippe Moutardier dit Colas est innocenté. Ils sont accusés de vol nocturne de bottes de fer sur le port de Médine, où se trouvait un dépôt considérable. Ils ont été repérés sur le pont, et poursuivis jusqu'à la porte de Paris, l'un d'entre eux est atteint d'un coup de fusil.

1795 (11 octobre - 19 vendémiaire An IV) - Vol de jambons et de lard

Jugement de François Binder, prisonnier de guerre demeurant à Chantenay, prévenu d'avoir volé 2 jambons et un morceau de lard chez le citoyen Dubot, aubergiste à Saint-Imbert, commune de Chantenay. Il est acquitté et mis en liberté...

15 Brumaire An 4 de la République. Ouverture de la session. Parmi les jurés : Terreux officier de santé à Decize, Aubois propriétaire à Champvert.
Étienne Marie Dubosc est président.

1795 (6 novembre - 15 Brumaire An 4 - Vol de bourriques

Antoine Auxerre, 35 ans, journalier, demeurant à Moulins-sur-Allier, est accusé d'avoir volé, dans la nuit du 3 au 4 thermidor dernier, dans le bourg de Magny, au citoyen Gouin, deux bourriques, l'une pleine âgée d'environ huit ans, l'autre d'environ trois ans. Il est condamné à deux années d'emprisonnement.

1795 (7 novembre - 16 Brumaire An 4) - Vols divers

Françoise Tartarin, 34 ans, salariée demeurant chez le citoyen Michel Roux, marchand à Moulins Engilbert, est accusée d'avoir volé divers effets (rubans, tissus, peignes, coupons de velours, boutons, bague d'argent...) Elle est acquittée et remise en liberté. Les déclarations de Roux étaient contradictoires ; un certain Chamard aurait acheté ces marchandises...

1796 (5 janvier - 15 Nivose An 4) - Vol à Cosne

Jean Walstein, déserteur saxon, et Antoine Matouwieck, prisonniers, accusés de vols chez le citoyen Asselineau, aubergiste à Cosne, sont acquittés et libérés.

1796 (4 février - 15 Pluviose An 4) - Vol à Anlezy

Jugement qui condamne Jean Denison, tuilier natif de Guérigny, à deux années d'emprisonnement. Vol et effraction la nuit du 19 au 20 brumaire dernier, dans la chambre occupée par le citoyen Laurent Marquet, fermier du Pavillon, canton d'Anlezy ; il a volé plusieurs vêtements dont une veste, un gilet, deux culottes, un chapeau, un étui de rasoir, un mouchoir, une pierre à repasser ; il a été arrêté le 19 frimaire par le citoyen Gilles Jaillette, gendarme national à Decize. Il est condamné à deux ans d'emprisonnement.

1796 (6 avril - 17 Germinal An 4) - Vol de chevaux

Jean Marion est condamné à 6 années de détention. Il a été déclaré coupable de différents vols : deux chevaux volés au citoyen Lault, à Cercy, vol d'un cheval au meunier du moulin de Saulx, commune de Saint-Honoré la Montagne, d'un poulain dans la prairie de Mazille (ce vol n'est pas confirmé)...

1796 (5 mai - 16 Floréal An 4) - Vol à Nevers

Bertrand Joly, 28 ans, marchand forain, sans domicile fixe, originaire des Basses-Pyrénées, Mélanie Guillette, 28 ans, marchande, native de Louville près Chartres, demeurant à Paris Rue des Bons-Enfants, Marie-Jeanne Pavard, 21 ans, demeurant à Orléans rue des Noyers et se disant épouse de Bertrand Joly. Ils ont été déclarés coupable du vol avec effraction chez le citoyen Henriot, marchand mercier à Nevers, dans la nuit du 11 au 12 ventose dernier, de divers effets de marchandises. Bertrand Joly et Mélanie Guillette sont condamnés à 16 années de fers. Marie-Jeanne Pavard est renvoyée en liberté.

1796 (4 juin - 16 Prairial An 4) - Vol à Cuncy les Varzy

Jean Kauwich (ou Kowitz), Hongrois, prisonnier, 32 ans, charpentier, déclaré coupable de vol avec effraction chez le citoyen Tenaille, à Cuncy les Varzy, d'une montre d'or, d'une tasse d'argent, de divers effets et de deux juments, est condamné à 12 ans de fers.

1796 (4 juillet - 16 Messidor An 4) - Vol d'eau de vie

François Gallais, vigneron, demeurant en la commune de Decize, est condamné à 6 années de détention. Dans la nuit du 30 pluviose au 1er ventose dernier, environ l'heure d'une après minuit, il a volé de l'eau de vie qui était dans un bateau à une petite distance du pont de Decize du côté de la Levée d'Aron, le bateau conduit par les citoyens Perreau, Ditrat et Rousseau, pour le compte du citoyen Vignal, habitant à Orléans.

1796 (1er septembre - 15 Fructidor An 4) - Vol à Luzy

André Brouard, 36 ans, garçon boucher, originaire de Chateauneuf-sur-Cher et demeurant à Issoudun : vol domestique avec effraction chez Gabriel Fouchois, cultivateur à Luzy, chez qui il demeurait depuis environ 6 semaines ; le 25 prairial dernier, il a quitté la maison sur les 3 à 4 heures du soir ; il a forcé un tiroir et s'est enfui avec une tasse d'argent ; a été arrêté à Vierzon le 11 messidor ; il est condamné à 12 années de fers et 6 heures d'exposition.

1796 (6 octobre - 16 Vendémiaire An 5) - Vol à Varzy

Alexandre Panoulf, prisonnier de guerre, est condamné à 12 années de fers et 6 heures d'exposition. Dans la nuit du 25 au 26 thermidor, il est entré dans la maison du citoyen Pierre Martinat, à Varzy, a forcé plusieurs armoires, et volé du linge de femme, puis dans la cave a tiré du vin dans une pinte d'étain. Il a volé aussi des bas de laine, des souliers...

1797 (6 novembre - 16 Brumaire An VI) - Vol sur le chemin de Biches à Fours

Jean Quain a enlevé 506 francs à Philibert Loutre (ou Dhoutre), jardinier en la commune de Biches.

Jean Quain couvreur en paille à Montigny sur Canne, et Philibert Saint-Yves propriétaire et fermier ont arrêté et volé, sur le chemin qui conduit de la commune de Biches à celle de Fours, Philibert Dhoutre, salarié du citoyen Rebreget. Philibert Dhoutre avait dans la poche de sa veste un sac contenant la somme de 506 francs, que lui avait remis le citoyen Rebreget pour porter aux citoyens Schmitt et Colombeau, propriétaire du bien que ledit Rebreget tient d'eux à ferme.

Ils ont été arrêtés rapidement.

Jean Quain et Philibert Saint-Yves sont condamnés à 18 années de fers. Ils se pourvoient en cassation. Le 18 nivose an VI leur pourvoi est rejeté, en conséquence, ils ont été exposés sur la place publique le 4 pluviose suivant.

Notes et références

Notes

  1. Années de fers = bagne à Toulon, à Brest, à Rochefort, à l'Île d'Aix. Les bagnes coloniaux en Guyane et plus tard en Algérie, Tunisie et Nouvelle-Calédonie, commenceront au milieu du XIXe siècle. L'exposition correspond au pilori, elle se tient dans la ville où le condamné est arrêté ou jugé, elle précède la déportation.
  2. Imbert est la nouvelle dénomination révolutionnaire du village de Saint-Imbert. La déchristianisation commence.
  3. La déchristianisation est incomplète ici. Le domaine passe de la Croix à la Liberté, mais la commune reste Saint-Hilaire.

References