Rixes

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1705 - Rixe au cimetière de la paroisse Saint-Jean de Nevers au sujet de la possession d'un drap mortuaire et des cierges

17 mai, Nevers

Charles Guyot, sacristain, François Bazin et Antoine Batailler, coutres[not 1], contre Maître François Flamen, prêtre, curé de la paroisse Saint-Jean, et Claude Quartier son beau-frère, conseiller du Roy et contrôleur des deniers patrimoniaux de la ville de Nevers.

« Le corps estant prest de la fosse et le sieur Flamen ayant commencé les prières et mis au mesme instant la main sur le drap qui estoit sur le cercueil, le dit sieur Claude Quartier se seroit jetté en mesme temps sur ledit drap pour l'enlever de force et de violence, et lesdits sacristains et coutres, pour la conservation de leurs droits, ayant voulu prendre ledit drap, il les auroit insultés, eux qui estoient en surplis et qui sont bénéficiers de lad église, en leur disant qu'ils n'estoient que des valets et des loups garoux, à quoy son fils, qui estoit là par son ordre pour le soutenir dans la violence, adjouta qu'ils eussent à sortir du cimetière, qu'il n'y avoient que faire et qu'ils n'auroient point le drap et ledit sieur Quartier se conduisit avec tant d'emportement dans cette occasion que l'un de ses pieds entra dans la fosse et se jetta avec tant de force sur le cercueil que ledit cercueil s'entrouvrit, au grand scandal des assistants. »

  • A.D.N. Affaires criminelles, cote 1B/98. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 11 mars 2023 à 11:49 (CET)

1706 - Des pêcheurs contre des mariniers

François-Louis et Guy Coquille, sieurs de la Mamussière et de Pallut, demeurant en la paroisse d’Uxeloup, contre les nommés Bernard et Dubuisson, voituriers par eau, et autres, vol d’habits et rixe entre les Coquille, qui pêchaient dans un crot de la Loire, et les bateliers (16 août 1706).

« Les 14 et 15 juillet, les nommés Bernard et Dubuisson, voituriers par eau et autres particuliers inconnus passant sur la rivière de Loire se seroient advisés de vouloir arracher de force et de voler du poisson que les supplians avoient pesché et, comme les suppliants estoient toujours dans l’eau, lesdits particuliers auroient pris et enlevé leurs habits qui estoient sur le bord du crot où ils peschoient, à eux appartenans, ce qui auroit donné lieu à une rixe, où les suppliants auroient été grièvement maltraitez. »

Une seconde rixe éclate le lendemain 15 juillet, lorsque les frères Coquille veulent récupérer leurs habits. Ils sont agressés par dix à douze personnes.

  • Cote : 1B/99. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 19 mars 2023 à 10:56 (CET)

1711 - Lettres de grâce

Annet Boizard, meunier du moulin de Luzy, contre Lazare Repoux, étudiant en philosophie, fils de maître Lazare Repoux, bourgeois de Luzy : rixe dans laquelle Huguette Lanoizelée, femme dudit Boizard, fut tuée d'un coup de bâton (29 avril).

  • Cote 1 B 104. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 avril 2023 à 14:50 (CEST)

1712 - Rixe auprès de la chapelle de Pitié (23 mars)

Pierre Milassier, laboureur, maître et chef de sa communauté, demeurant en la paroisse de Saint Loup sur Abron, contre Jean Brelin, laboureur au village de Chevanne, paroisse de Saint-Aré de Decize, et ses gendres. Milassier convoyait des bovins. Il est attaqué par Brelin. Plusieurs témoignages confirment sa plainte, dont celui du sieur Claudy, fermier de Pitié.

Certificat du chirurgien Bernard, qui a examiné Milassier, « estant dans son lict » : plusieurs graves meurtrissures sur le dos et la clavicule, fièvre, ne peut se soustenir et ne pourra estre guéri d'un mois.

  • Cote 1B 105. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 avril 2023 à 15:35 (CEST)

1712 - Rixe à propos de tripes

Jean Salas, manœuvre, et Françoise Carrion, sa femme, demeurant en la ville de Saint Pierre le Moûtier, contre Pierre Pinot, boucher en la même ville :

« Supplient humblement Jean Sallas, manœuvre demeurant en cette ville, et Françoise Carrion sa femme, disant que ayant pris les tripes des bestes que le nommé Pinot boucher devoit tuer jusqu'au Carnaval et rendre à leurs éleveurs le jour d'hier environ les six heures du soir, affin de prendre les tripes des bestes que ledit Pinot avoit tuées à la manière accoutumée, estant dans la tuerye, ledit Pinot les repoussa et leur dit qu'ils ne les auroient pas et les mit hors dans la cour, tenant un baston à sa main, et estant dans ladite cour il leur dit de se retirer, puis ensuitte de quoy il se jetta sur eux donnant plusieurs coups de son baston. »

  • Cote 1B 105. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 avril 2023 à 15:38 (CEST)

1714 - Bataille dans l'église de Billy

Le curé de Billy, déclenche une bataille rangée dans son église le 1er avril 1714 contre l’avocat Jean Régnier. Ce dernier veut faire placer un banc dans l’église, pour lui et sa famille ; cela n’a pas l’heur de plaire au curé, Nazaire Gourleau.

« Ledit sieur Gourleau et sa sœur, la demoiselle Barbe Gourleau, estant sortis de la cure et venus dans ladite église de Billy, auroient pris au collet le suppliant [Régnier], luy ont jeté sa perruque par terre, l’ont foulée aux pieds en l’appelant : Chien, fripon, banqueroutier […] et ledit Gourleau et sa sœur, plus animés qu’auparavant, coururent à la croix de l’église. Ledit curé s’estant saisy du baston d’icelle et en ayant porté un coup sur la teste du suppliant, lequel il para ; mais ayant redoublé en disant : Je te casserai la teste et te turai [sic], aussitôt par un coup qu’il luy porta sur la teste du costé gauche, qui atteignit le suppliant d’une si grande force qu’il a l’œil du mesme costé presque hors de la teste, duquel coup il a perdu beaucoup de sang, est au lit malade avec une grosse fièvre et en danger de la vie. »

Témoignage de Claude François Mitier, maître chirurgien demeurant à Billy : quatre ou cinq jours avant la fête de Pâques, le sieur Régnier est allé chez le sieur Gourloux, curé, pour demander l'autorisation de se confesser à un autre prêtre, le curé a refusé « ce qui fait que le sieur Régnier avoit toujours de la rancune contre luy au sujet de différends qu'ils avoient ensemble... »

  • Cote 1 B 107. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 avril 2023 à 16:56 (CEST)

1715 - Querelle entre buveurs

Au seuil de la mort, Louis XIV, malade et politiquement affaibli, semble avoir eu plus de compassion pour des sujets certes délinquants ou meurtriers, mais le plus souvent misérables :
1 - André Dautruy, François Cuellin et Jean Renault, valets de rouliers conduisaient chacun leurs charrettes de la ville de Lyon à la ville d'Orléans, le 21 septembre suivant leur route ; passant par la ville de Nevers, ils furent logés chez la nommée Hud à l'hostellerie où pend pour enseigne la Fleur de Lys.
Après le repas, le valet de la maison leur demande de payer leur chopine de vin et tous les quatre ils vont chez la nommée Manon, cabaretière, où ils restent de dix à onze heures du soir. Entrent deux paysans dont l'un se dit nommer Antoine Gille, pionnier. Il boit avec les rouliers. Une querelle éclate, les buveurs s'échauffent et se battent à coups de bâton. Le paysan est frappé sur la tête. Il décède peu après.
2 - Lettre de rémission pour François Charnier, valet du logis de la Fleur de Lys et pour la nommée Manon, cabaretière, disculpés de cette rixe.

1716 - Une rixe au cabaret

Le 25 octobre 1716, François Brière, charpentier en bateaux, dîne au logis de Jean Paneçot, cabaretier, avec Jean Lefranc, laboureur de Champvert. Ils commencent le repas. Surviennent plusieurs personnes pour aussi boire et manger ; comme la table n'était pas de longueur pour contenir les convives, Brière se plaint. Paneçot lui donne un soufflet, ils se tirent les cheveux, donnent des coups de pied. Brière est presque mort.

1720 - Bagarre entre plusieurs boulangers

François Brezault rapporte que, le samedi 12 du mois, environ onze heures du soir, sa maison a été assiégée par Michel Dumas et Jean Camuzat, tous deux maîtres boulangers, accompagnés de leurs femmes. Ils frappent aux fenêtres et crient des insultes : « Sors donc bougre de chien, valet de bourreau, bancroutier [sic], avec ta putain de femme qui a eu des bâtards de monsieur Parent chez la grande menteuse d'Alixand. » Jurant de Saint Nom de Dieu, ils défoncent le mur de la bassée et renversé la vaisselle... » Selon Marguerite Gourjon, femme de Jean Camuzat, Brezault lui aurait jeté un pot d'eau à la tête et il aurait traité Camuzat de larron de chevaux. Elle n'a pas entendu les injures contre Brézault...

Une autre plainte en justice sera déposée par Jean-Baptiste Brézault, fils de François et boulanger, en novembre 1771, toujours pour des insultes qu'il aurait subies de la part de voisins, le terme bancroutier revient dans la déposition.

1722 - Rixe entre Jean Pellé et Joseph Robelin

Jean Pellé, manouvrier, demeurant à La Couldroye, paroisse de Lys, contre Joseph Robelin, manouvrier, demeurant audit Lys : rixe durant laquelle Desvois, de La Couldroye, fut tué.

« Le dimanche cinq juillet de la présente année, les garçons du village de La Couldroye, hameau de la paroisse de Lys, estant venus audit village de Lys jouant d'un instrument appelé chèvre, pour se divertir, ils furent à la messe ; les garçons de Lys et de la Creuse furent aussi à la messe : à l'issue, prirent un violon, aussi pour se divertir. Ceux de La Couldroye, jaloux de cet instrument, beaucoup plus divertissant que le leur, cherchèrent querelle et jettèrent des pierres à ceux de Lys dans le dessein de les maltraiter ; mais la querelle fut apaisée. Le soir ils furent tous à vespres et, à l'issue, Joseph Robelin prit son violon et en joua. Jean Desvois, un des garçons de La Couldroye, se jetta sur ledit Robelin ; ils se querellèrent, se prirent aux cheveux et se renversèrent par terre, dont ledit Desvois fut blessé à la teste. Le nommé Pellé, qui estoit de la compagnie dudit Desvois, donna un coup de pierre sur la teste dudit Robelin, dont il sortit du sang. Jeanne Laurent, voyant ledit Robelin, son filleul, maltraité, se jetta sur ledit Desvois, luy donna plusieurs coups de pied et luy jetta des pierres, aussi bien que Claudine Robelin, femme d'Adrien Rousseau, qui prit aux cheveux ledit Desvois. Jean Laurent prit un pisolet, le présentant la crosse en haut, dans le dessein de les obliger de se séparer, mais il ne frappa personne. Dans cette situation, Jean Robelin, frère dudit Joseph Robelin, estant arrivé et ayant appris que son frère avoit esté maltraité, prit une pierre, dans la chaleur de l'action la jetta et en frappa malheureusement à la teste dudit Desvois, qui tomba sur des pierres. Ledit Desvois décéda le vendredi suivant, six jours après la bataille. »

Jean Robelin et les autres protagonistes de cette rixe obtiennent des lettres de rémission (août).

1723 - Rixes à Decize

Coups et blessures donnés par Charles Deschaumes et sa femme, Jeanne Fanjoux, du faubourg Saint-Gilles à Decize, à Catherine Bourgeois, veuve Gerbier.

Certificat du maître-chirurgien juré Cabaille : il a remarqué et noté « trois coups contus sur la partie supérieure de la poitrine égratignures de la longueur d'un bon doigt, autres coups sur les deux bras fort noirs et fort contus, qui ne peuvent être guéris de plus de quinze jours pour qu'il n'y ait point d'autre accident. »

Lors de l'interrogatoire, Charles Deschaumes nie avoir donné des coups...

Marie Perdriat femme d'Antoine Fleury, demeurant au faubourg Saint-Privé les Decize, contre Pierre Ladereau, manœuvre de paroisse de Champvert « pour raison de parolles injurieuses par luy proférées contre son honneur et réputation en luy disant à plusieurs reprises qu'elle estoit une garce et une bougresse de putain », néanmoins ledit Lardereau se plaint à son tour d'avoir été frappé...

Pierre Lardereau est blessé, le certificat du chirurgien Cabaille indique « des coups sur la paupière de l'œil gauche, ledit œil est fort enflé... lesdits coups semblent avoir esté faits par instruments tranchants comme coups de poings ou coups de sabots. » (13 août 1723)

Françoise Bernard veuve Fanjou, demeurant au faubourg Saint-Gilles, contre maistre Guillaume Gerbier, huissier au Chastelet de Paris, demeurant à Decize.

Selon le certificat du chirurgien, la dite Bernard a reçu des coups de bâton, elle porte des contusions au coude, sur les cuisses, elle a perdu du sang par les narines...

1724 - Injures, rixes et violences

Les procédures criminelles engagées à la suite de rixes, d'injures et de violences sont nombreuses cette année 1724 :

Jean Duret, demeurant au village de Nonay, paroisse de Dornes, contre Charles Doche et autres, sur le grand chemin (7 janvier) ;

Gilbert Joubier, laboureur demeurant à Chambon, paroisse de Livry, contre Jean Lafont, Pierre Lescourit et Guillaume Tartarin (8 mars) ;

Jacques Piquet, fils de feu maître Claude Piquet, maître du Logis du Cheval-Blanc de la ville de Saint Pierre le Moûtier, contre Jeanne Dujon, veuve de Jean Doubry, et Gilbert Guillaume, fils de ladite Dujon (26 mars) ;

Simon Dagui et Simon Sonnier, manœuvres de la paroisse de Patinges, contre Pierre Barré (4 mai) ;

Jean de Vaucoret, notaire royal demeurant à Luzy, contre Charles Richard, boucher en la même ville, Jacques Richard son fils et Claudine Richard sa fille (14 mai) ;

Louis Balouzet, Claude Poupet et Guy Colombier-Lavanne, marchands voituriers sur eau demeyrant à Roanne, contre Etienne Thevenet, marchand demeurant au bourg de Gannat [Gannay] (31 mai) ;

Maître Jean Gasset, contre François, Jean, Edme Grosjean, fils de Simon Grosjean, huissier (18 juillet) ;

Michel Gueneau, maître-cordonnier demeurant en la ville de La Charité, contre Jacques Millin, sa femme et leur neveu (4 septembre) ;

Jean Rivat, pionnier, demeurant en la paroisse de Villay-en-Languedoc, travaillant aux environs de la ville de Decize, contre Charles Le Vellier, Charles son fils et son gendre (5 septembre) ;

Maître Jean Garnot, marchand en la ville d'Auxerre, contre Louis Jobelot, maître-perruquier en la ville de Saint Pierre le Moûtier, « tenant le jeu de billard » (25 septembre) ;

François et Gilbert Bordet et leurs femmes, journaliers habitant le bourg de Naves, contre Gilbert Vignault le jeune (30 septembre) ;

Michel Robert, valet du moulin Raquet, situé sur la rivière d'Allier, paroisse de Livry, contre Antoine Julien, tisserand en toile demeurant à Livry (16 octobre).

1725 - Rixes et injures

Frère Israël de Moussière, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de la Croix aux Vaux, sieur du Feuilloux, contre demoiselle Marie Daillan, épouse de Jean Taupin, demeurant en la paroisse de Neuville les Decize : rixe et injures au sujet de la remise faite par ladite Daillan audit commandeur des terriers de la commanderie du Feuilloux (12 mars).

  • Cote 1 B 120. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 14 mai 2023 à 13:32 (CEST)

1728 - Rixe dans le bac

Jeanne Menuet, femme de François Le Bon, vigneron à Pouilly sur Loire, contre Jame Midou, pontonnier du port du dit lieu.

« Le jour d'hier, environ l'heure de six après midy, retournant de la foire de Sancerre, passant le bateau du port dudit lieu, le nommé Jame Midou, pontonnier dudit passage, au milieu de la rivière, dit à Claude Vilain, vigneron, demeurant audit Pouilly : Prend mon baston pour aider à passer, pendant que je vas demander mon droit de passage. Ledit Midou ayant demandé sondit droit à la dame Menuet, icelle Menuet luy dit que son mary avoit fait un abonnement avec luy pour luy et sa famille, et qu'il en estoit payé régulièrement chaque année. Ledit Midou lui répondit : Tu me payeras, sinon je t'osteray ta bezasse que tu as sur les espaulles. Ladite Menuet répondit audit Midou : Tu n'auzeras le faire, je t'en défit. Et ledit Midou, persévérant d'être payé de sondit passage, ladite Menuet dit audit Midou : Chien de perce-oreille, je ne te doit rien. Là-dessus ledit Midou lui donna deux soufflets sur les joux en lui disant, la prenant par brassée : Il faut que je te jette dans la rivière. Ce qui obligea ledit Vilain à prendre ladite Menuet par le bras et de dire audit Midou : On ne fait pas noyer le monde comme cela. » (27 avril)

  • Cote 1B 123. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 18 mai 2023 à 11:07 (CEST)

1729 - Une partie de quilles qui tourne mal

Jean et Vincent Gautherot, frères, garçons cordonniers de la ville de Tannay, et Claude Plisson, garçon maçon de la même ville, aiment le jeu de quilles : une rixe éclate à l'occasion d'une partie jouée dans les fossés de la ville de Tannay, dans laquelle Jean Gautherot blesse mortellement d'un coup de pierre Jean Gaignard, vigneron à Pignol, paroisse de Tannay (27 mai).

Jean Gautherot obtient une lettre de grâce en juillet.

1729 - Du désordre dans la prison de Saint-Pierre

François Marinier, détenu pour crime et poison, dépose que le premier mars 1729 les nommés Grosjean, Dumontel, et les deux frères Gauthier avec le nommé Simonin, dragon, habitant tous cinq dans le même cachot dont la porte répond dans la chambre de la geôle, ont bu plusieurs fois du vin pendant la journée avant que le concierge Dubois enferme les susnommés en leur cachot. Le geôlier boit avec ses prisonniers. Ensuite éclate une bagarre. Dumontel est violent et jure...

1734 - Rixe pour un marché de bois

Le 10 août, jour de la Saint-Laurent, les frères Lazare et François Robin, marchands demeurant à Saint-André-en-Morvand, se rendent à Empury pour y entendre la messe, où beaucoup de peuple était attiré, puisque un apport était organisé dans le village. Lazare Robin est pris à partie par un groupe hostile, qui lui reproche un marché de bois qu'il a fait avec un nommé Bailly.

Lazare Robin s'approche d'un jeu de quilles pour regarder les joueurs. Il est entouré par Lazare Bailly, Edme Pillion, Jean Roumier, Jean Millot, et le nommé Des Brèves, cocher, postillon et garde de la comtesse de Busset. Lazare Bailly accuse Lazare Robin d'avoir fait couper des traînés [taillis] de son frère. Robin réplique qu'il les avait achetés pour la somme de 26 livres. Bailly et ses amis se jettent sur Robin, le mettent à terre, le frappent de coups de pieds, de poings et de bâtons. Il aurait été tué si son frère François et Antoine Goré ne l'avaient secouru et ne l'avaient conduit chez le curé d'Empury.

1737 - Rixe l'épée à la main

François-Laurent Rousset, ci-devant lieutenant au régiment de Touraine, contre le sieur de Beaumont, aide-major des carabiniers de la brigade de Valicourt, les sieurs de Clareville, cornette de la compagnie du sieur Prignault, et de La Motte, maréchal-des-logis de la compagnie du sieur de Beauvais, dudit régiment en quartier en la ville de Saint Pierre le Moûtier.

« Environ l'heure de trois de relevée, sortant des vespres de l'église de Notre-Dame de cette ville, le sieur de Beaumont, aide-major des carabiniers de la brigade de Valicourt, de présent en cette ville depuis quelques jours, luy ayant dit [à Rousset] en présence des sieurs Rousset, avocat, de demoiselle Hyacinthe Chevalier son épouse, et Malin, avocat en cette ville Monsieur, je voudrois bien vous dire un mot, et ayant quitté la compagnie des susnommés, ledit sieur Beaumont luy auroit dit dans le milieu de la grande rue de cette ville : Il y a longtemps que je t'en veux, il faut que je te tue. Auxquelles paroles ledit sieur Rousset s'estant voulu retirer, ledit sieur de Beaumont, pour parvenir à l'exécution de son dessein, qui estoit d'assassiner ledit sieur Rousset, a tiré son épée pour l'en percer, ce qui auroit obligé ledit sieur Rousset, pour la deffance de sa vie, de tirer aussi la sienne, estant vivement poursuivi par ledit sieur de Beaumont, et ledit sieur Rousset n'a jamais esté plus surpris de se voir non-seulement attaqué par ledit sieur de Beaumont, mais encore par lesdits sieurs de Clareville et de La Motte, qui auroient aussi mis l'épée à la main contre ledit sieur Rousset, qui s'estoient escortés de nombre de carabiniers de cette dite garnison, qu'ils avoient placés aux quatre coings de la rue pour empêcher que ledit sieur Rousset ne leur échapas [sic], affin de l'immoler à leurs fureurs. Lequel sieur Rousset s'en estant néanmoins tiré, ledit sieur de Beauont auroit dit ensuite auxdits Clareville, La Motte et autres carabiniers : Vous estes tous des bougres de n'avoir pas tué ce gueux-là. » (3 février).

1748 - La Charité : rixe entre jeunes gens

25 février, ils sont venus participer à une fête autorisée pendant les trois jours gras ; le musicien Edme Silvain Denis, 27 ans environ, a loué un violon ; environ minuit, sortant de l'assemblée, ils tombent dans un traquenard ; s'ensuit une rixe avec des particuliers armés de bâtons, un certain Bugy armé d'une épée. François Gaudat, 32 ans, etc...

Il s'agirait d'un complot contre trois jeunes gens fils de bourgeois de la ville : Jacques-Michel Baynays, fils de Maître Jacques Baynays de Prêle, avocat et lieutenant particulier au bailliage de La Charité ; Edme Denis, fils de Maître Silvain Denis, fermier du prieuré de La Charité ; et Jean-François et Daniel Bugy, fils de Maître Nicolas Bugy, entrepreneur des ouvrages du Roy...

Ils ont été attaqués par d'autres jeunes gens : Menetereau, Roumier le jeune, Thomas Guérin, François Massue, François Roblin fils du cabaretier Michel Roblin, Pierre Simonet, Pierre Lavèvre, Eustache Couturier, Michel Boullé, Louis et Jean Raynaud vignerons et artisans, et Pierre Dépée, dit Bel Humeur, cavalier du régiment de la Rochefoucauld, et autres particuliers. La justice poursuit les assaillants qui ont été clairement identifiés. Mais aucun jugement n'a été conservé, à moins qu'un arrangement amiable n'ait été négocié par les parents.

  • Cote 1 B 142/1 et /2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 25 juillet 2023 à 18:56 (CEST)

1751 - Interrogatoire d'Edme Praudat

Faiseur de cercles à Donzy, âgé de 28 ans environ, accusé d'avoir participé à une rixe dans les bois de Couloutre, au cours de laquelle les sieurs Languinier et Trouillet ont été battus et sont morts des coups qu'ils ont reçus. Praudat nie avoir participé à cette bagarre. Selon lui, ils étaient quarante ou cinquante-cinq ouvriers.

La rixe a été provoquée par l'irruption d'habitants de Couloutre dans une partie de bois usages appartenant à l'évêque d'Auxerre (2, 14 et 24 décembre). Les dénommés Hurteau et Dagueneau sont recherchés. Les habitants de la paroisse sont prévenus par le curé, un monitoire est fulminé au prêche, qu'ils doivent dénoncer les coupables sous peine d'excommunication.

  • Cote 1 B 145
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 3 août 2023 à 18:03 (CEST)

1751 - Plusieurs autres rixes

Jean Regnault, fils de Nicolas Regnault, intendant du marquis de Sarzay, seigneur de Dornes, se rend à Lucenay le 16 septembre vendre à la foire plusieurs bestiaux pour le compte du seigneur. Il est abordé par un certain Jean Moreau qui saisit la bride de son cheval, l'accuse d'avoir volé ce cheval, le fait tomber et le roue de coups. Plusieurs habitants de Dornes viennent aider Regnault ; Moreau les frappe, d'autres habitants de Lucenay participent à la rixe : Estienne Fasselan, Estienne Ferrière, Gayot...

Charles-Pierre Maurice Nicault seigneur de Saint-Léger, se plaint de Pierre Charpignon, curé de la paroisse de Mars qui, en pleine église, l'a insulté et bousculé. Nicault aurait voulu sortir de l'église avant la fin des libera. Le curé lui aurait reproché un procès à propos de gerbes de blé nuitamment enlevées... (revanche en 1754)

Nicolas-Alexandre Augé de La Busserolle, officier invalide, demeurant ordinairement au lieu de Crécy, paroisse de Saint-Aré-lez-Decize, comme fondé de la procuration du sieur Pierre-Marcelin Santilly, bourgeois de Paris, demeurant rue Bourg-l'Abbé, paroisse Saint-Leu-Saint-Gilles, fermier judiciaire de la dite terre et seigneurie de Crécy, contre Nicolas du Sauzay, aubergiste à Decize, et sa femme Hyacinthe Martel : détournement de meubles saisis (23 octobre).

Cette affaire revient en 1752. Jean-Claude Rosticelly, seigneur de Brain, se plaint de Busserolle à propos de bestiaux...

1754 - Rixe dans la rue à La Charité, 16 août

Dans la nuit du 15 au 16, environ les neuf heures du soir, passant dans la rue des eaux, Claude Duminy, âgé de quinze ans, envoyé par sa mère pour faire une commission chez le nommé Baudelin, rencontre le fils Piget, le vigneron Jean Regnault, le marinier Fricard et deux autres qui insultent Jacques Michot et son père Jean Michot, huilier. Le jeune Duminy est frappé, blessé, ah, vous m'avez tué ! pourquoy vous me frappez puisque je passe mon chemin sans rien dire ?

Il échappe à un sort plus terrible car des voisins interviennent.

  • Cote 1B 148/2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 août 2023 à 17:07 (CEST)

1755 - Rixe à Saint Pierre le Moûtier

Jean Denis Desharnoux, fils de Jean Desharnoux, cavalier de la maréchaussée de cette ville, a été tué par l'organiste des Bénédictins, connu sous le nom de Quidam (un témoin le connaît mieux, il s'appelle Manceau). Dispute puis coups sur la poitrine. Ils sont séparés par un témoin, mais Desharnoux va mourir.

L'assassin a disparu. Monitoire du curé.

  • Cote 1 B 149/1 et /2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 août 2023 à 17:18 (CEST)

1755 - À propos d'héritage

10 mars : dans un champ de Saint-Hilaire, une rixe se produit entre Léonard Lamartine, journalier, et Pierre Rousseau, manœuvre de la même paroisse, accompagné de ses trois fils Lazard, Gaspard et Abraham, chacun armé d'un pieu de haie. La dispute s'est élevée à propos d'un héritage, le champ de la Verne. Abraham Rousseau donne à Lamartine un coup de pieu sur la tête, les autres Rousseau le frappent à leur tour sur toutes les parties du corps. Ils l'abandonnent croyant l'avoir tué. Pierre Rousseau serait coutumier de violences. Il aurait frappé sa belle-mère et menacé le curé de Charrin...

  • Cote 1 B 149/1 et /2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 août 2023 à 17:27 (CEST)

1759 - Rixe à Neuville les Decize

Entre Louis Bonnet, laboureur et propriétaire foncier de la paroisse de Neuville les Decize, et Paul, Jean et Jacques Estienne : ils ont clos de haie une pièce de terre appartenant à Bonnet ; celui-ci a coupé la haie sèche. Les frères Estienne l'insultent et l'agressent. (8 mars 1759)

  • Cote 1 B 152
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 août 2023 à 17:50 (CEST)

1772 - Le garde-forestier violent est puni

Jean Pinon dit Cordaille, garde-forestier demeurant à Montbouchot, paroisse de Saint Andelain, Françoise Ramier sa femme, et Alexis Pinon leur fils, sont accusés de vols et de l'arrestation sur le grand chemin par Alexis Pinon de Mlle Marguerite Leblanc, fille de Maître Nicolas Leblanc, bourgeois demeurant à Pouilly ; des coups de fusil ont été tirés par Jean Pinon à la femme Guillereau et coup de canon à Marie Mauvielle ; ils ont participé à une rixe.

Sentence : Alexis Pinon est condamné à être battu de verges, flétri d'un fer chaud marquant la lettre V et banni du ressort du présidial pour six ans ; Jean Pinon est condamné aux galère pour trois ans, flétri d'un fer chaud G.A.L. et défense à Françoise Ramier de récidiver ses violences (18 août).

  • Cote 1 B 165 / 1 et / 2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 12 septembre 2023 à 15:01 (CEST)

1778 - Rixe à Saint Pierre le M.

13 avril : André Antoine Foucaut, limonadier et billardier demeurant à Saint-Pierre le M., et Françoise Paumier sa femme, contre Jeanne Gagnepain, servante du sieur Aignan Douard, ci-devant aussi limonadier et billardier en la même ville : rixe dans laquelle ladite Gagnepain donna sur la tête de ladite Paumier plusieurs coups du talon de sa pantoufle. Selon Jeanne Gagnepain c'est la femme Foucault qui aurait provoqué la dispute par son attitude orgueilleuse et méprisante envers une domestique.

  • Cote 1 B 171/1. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 16 novembre 2023 à 10:11 (CET)

1782 - Une rixe entre deux cabaretiers

René Devoucoux, ancien cabaretier demeurant au faubourg de Crotte et Étienne Jeannin, cabaretier au même lieu, son locataire.

Notes et références

Notes

  1. Les coûtres, parfois appelé custodes, font partie, au Moyen Âge, du personnel intérieur de la communauté ecclésiastique des cathédrales et collégiales, principalement chargés de garder l'église pendant la nuit et le trésor de la cathédrale.

References