« Injures et menaces » : différence entre les versions

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*Texte communiqué par Pierre Volut
*Texte communiqué par Pierre Volut
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 14 mai 2023 à 13:39 (CEST)
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 14 mai 2023 à 13:39 (CEST)
==1725 - Catherine Deladouère contre Marie Piédecerf==
Catherine Deladouère, femme de Pierre Lambert, tailleur d'habits de la ville de [[Saint Pierre le Moûtier]], contre Marie Piédecerf, femme de Louis Place, boucher en cette même ville, et René Place, son fils : injures, coups de pied et coups de poing (18 novembre).
Sentence défendant aux parties de se méfaire ou médire à l'avenir, et les condamnant toutes deux à six livres d'amende (19 novembre)
*Texte communiqué par Pierre Volut
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 14 mai 2023 à 13:48 (CEST)
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Version du 14 mai 2023 à 13:48

1703 - Le curé de Bona subit d'autres avanies avec ses paroissiens

15 février 1703 : Messire Horguelin curé de Bonna contre plusieurs paroissiens, André Charlot et Jeanne Commaille sa femme ; insultes et menaces d'assassinat, Charlot a par deux fois tenté de pénétrer dans la maison curiale, il a brisé un volet et des carreaux avec une bûche, le curé a été frappé à la main gauche, il a dû se réfugier chez une paroissienne, madame de Mavaney ; le lendemain Charlot « le galoppa dans le grand chemin pour encore l'assassiner », Jacques Gaudry, ancien fabricien, a protégé le curé.

La plainte est refusée par le lieutenant criminel de Saint-Pierre-le-Moûtier ; le curé Horguelin écrit au procureur général à Paris.

17 avril 1704 - Nouvelle plainte du curé de Bona contre Charles Bourdeau, blatier, injures sur le chemin

« Le 1er janvier, revenant en sa paroisse de Bonna, de Nevers où il avoit esté recevoir sa portion congrue du prieuré Saint-Étienne de Nevers, il avoit rencontré dans son chemin Charles Bourdeau, blatier, lequel l'outragea de plusieurs mauvaises paroles, injures et tortionnaires, et le menaça par plusieurs fois de le lier avec des cordes que ledit Bourdeau avoit en sa poche, et d'attacher ledit curé à la queue de la monture ou cheval sur lequel estoit Jean Labonde, fermier de Mavaney, paroisse dud. Bonna, et de faire ainsy trainer ledit complaignant jusqu'en la ville de Nevers, dont il étoit pour lors éloigné de plus de deux lieues, et le le mettre luy-mesme prisonnier dans les prisons de Nevers... »

Le curé se plaint qu'il ne peut plus aller seul dans la campagne pour exercer ses tâches. Il demande de l'aide « pour éviter le fatal ou funeste accident. »

1706 - Révoltes contre la levée de la milice

En 1688, au commencement de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, le secrétaire d'État à la Guerre, le marquis de Louvois, a initié une levée de miliciens provinciaux afin de seconder les troupes réglées dans les places de garnison, voire au combat. Ces milices ont été renvoyées chez elles en 1697 après la paix de Ryswick. La milice provinciale est recréée de 1701 à 1714 pour servir pendant la guerre de Succession d'Espagne, et à nouveau en 1719 pendant la courte expédition d'Espagne.
De 1706 à 1708, la levée des miliciens provoque plusieurs conflits dans le Nivernais.

Marin Petit laboureur, fermier du Thé, paroisse de Saincaize, contre Louise Bésille, femme de Claude Sajet. Menaces de mort.

«  Le neuvième d’aoust 1706, Louis Bernai, garçon valet du meunier Desalle, est venu déposer qu’il a oüi dire à Louise Bésille qu’elle périroit tôt ou tard le nommé Marin Petit pour avoir fait prendre son fils pour la milice, ce qu’elle a dit sur le cimetière en présence de tous les habitans à la sortie de la messe paroissiale un jour de dimanche, le jour où son fils a esté pris. »

Les témoignages de Pierre Michon, de Marie Tivollier, Gabriel Pannetier vont dans le même sens.

1708 - Deux affaires concernent des abus d'autorité de la petite noblesse et de ses représentants

6 mai : le procureur du Roy au présidial contre messire Louis du Bois, chevalier, seigneur, marquis de Leuville et de Vandenesse : arrestation arbitraire et détention dans une des tours du château de Vandenesse d'Hilaire Vaudin, ancien receveur de ladite terre de Vandenesse, demeurant en la paroisse d'Isenay. Le marquis se justifie dans une lettre : il reproche à son receveur des négligences et aurait voulu vérifier avec lui s'il n'y avait pas de friponnerie, il le menace de le faire conduire dans les prisons du Roy.

25 mai : Jean-Marie Pellé, fermier de la terre et seigneurie de Brinay, contre Jean Albourg, ses fils et métayers : menaces et injures.

« Le 24 mai, se seroient transportez nuitamment, avec des pieux et goujards, munis de pierres, au devant de la porte du chastel de Brinay, domicile dudit Pellé leur maistre, à laquelle ils avoient donné quantité de coups affin de la rompre et enfoncer et jurant et blasphémant le saint nom de Dieu, proférant plusieurs injures infâmes contre ledit Pellé, luy disant de sortir du chasteau, « ouvre, tu n'es pas si hardy... nous ne voullons plus faire valloir ton domaine, va au diable », le menaçant de le tuer, maltraittant ses bestiaux qu'ils avoient amenéz dans la cour, les juments du domaine qu'ils poussoient avec impétuosité »...

Suivent plusieurs témoignages de valets et laboureurs. Cette révolte souligne les mauvaises relations entre les ouvriers agricoles et leur employeur, qui n'est que l'homme de confiance du châtelain.

  • Cote 1B/101. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 20 mars 2023 à 08:50 (CET)

1713 - Nobles ou roturiers

Jacques du Broc, Jean-Jacques de La Barre et demoiselle Marguerite du Broc, enfants de François du Broc, chevalier, seigneur de Nozet, et de dame Louise Léonarde Edouarde de La Barre, contre Jacques Breuzard et autres : injures et violences.

« Ce jour de lundi (26 novembre) ledit Breuzard, assisté de plusieurs personnes, au nombre de quatorze ou quinze, dont la pluspart estoient armés, les unes de fuzil, les autres d'espées et de longs bois, seroient survenus à Bois-Regnault, où lesd. sieurs et damoiselles estoient, ledit Breuzard jurant et blasphémant de saint nom de Dieu auroit dit : Voilà donc ces bougres de scélératz, frippons et qui se disent être nobles. Je veulx leur faire cognoistre qu'ils sont roturiers et que je suis plus noble que tous ces bougres de chiens. Et en continuant à jurer le saint nom de Dieu, auroit pris ladite demoiselle par la gorge en disant : Il fault que j'étrangle cette bougresse. » (5 décembre).

  • Cote 1 B 106. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 avril 2023 à 16:18 (CEST)

1718 - Des insultes au tribunal

Jacques-Charles Alixand, sieur de Maux, « procureur général fiscal du sieur duc de Nevers, en son domaine de la ville et pairie de Donziois » contre Maîtres André Micault de Saint-Léger et Marin Syrot, avocats en Parlement, demeurant à Nevers : injures à l'audience. Dans leur plaidoirie du 7 décembre précédent à la pairie de Nevers, lesdits Micault et Syrot auraient traité ledit Alixand de « séditieux, turbulent, audacieux, homme capable de porter le flambeau de la discorde dans une ville qu'il auroit mise en proie, sous l'authorité royale, et auroit osté la liberté à la patrie ; qui, sous prétexte de deffendre la veuve, cherche à la consommer et à procurer sa ruine », etc...

La sentence condamne les prévenus « à se transporter en la maison dudit sieur Alixand de Maux, tels jour et heure qui leur seront par luy indiqués, et, en la présence de six de ses parens ou amys, ils reconnoistront que témérairement, sans sujet et provocation, ils ont contre luy proféré les injures calomnieuses cy-dessus esnoncées, dont ils luy demandent excuse, s'en repentent et luy en demandent pardon, et le prient de les oublier, dont acte sera fait et délivré aux frais desdits sieurs Syrot et Lirault. » (3 février)

Jacques-Charles Alixand de Maux est à nouveau insulté et frappé par Mathurin Bezou, praticien, et Jacquette Delagrange, sa femme (28 janvier 1719)

1725 - Maître Charles Paillard contre Jean Ravot

Maître Charles Paillard, sieur de Goulmot et Fertotot, conseiller du roi, premier élu en l'élection de Nevers, contre Jean Ravot et autres : injures ;

« Le samedy, neufiesme jour du présent mois de juin, environ les cinq ou six heures du soir, ledit sieur Paillard se promenant sur la chaulme dudit Frototo sans verge ni baston, auprès d'une croix rouge dans laquelle il a fait enchâsser une bonne vierge qu'il a fait bénir avec ladite croix, qu'il a ensuite fait planter, depuis environ un an et demy ou deux ans, le long du grand chemin qui va de Nevers au Veurdres, appelé le grand chemin des Allemans, passèrent plusieurs particuliers, gens de campagne, sur une charrette à boeufs qui venaient de mener du foin à Nevers, appartenant au nommé Jean Ravot, du village de Trémigny, paroisse de Meaulce... Il y eut un de ces paroissiens qui estoit sur ladite charrette, en approchant ladite croix, qui dist : C'est monsieur de Gounot qui se promène là et ledit Jean Ravot respondit aussitost : C'est un bougre de voleur, un bougre de chien, un bougre de fripon. » (17 juin)

1725 - Catherine Deladouère contre Marie Piédecerf

Catherine Deladouère, femme de Pierre Lambert, tailleur d'habits de la ville de Saint Pierre le Moûtier, contre Marie Piédecerf, femme de Louis Place, boucher en cette même ville, et René Place, son fils : injures, coups de pied et coups de poing (18 novembre).

Sentence défendant aux parties de se méfaire ou médire à l'avenir, et les condamnant toutes deux à six livres d'amende (19 novembre)

Notes et références

Notes


References