Commerce du bois

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  • Le commerce des bois n'est pas à Nevers aussi important que celui des fers. Les marchands de Nevers opèrent surtout dans les massifs forestiers, qui sur chaque rive encadrent la Loire, du Bec d'Allier à Decize, en passant par Imphy et Béard d'un côté, Luthenay Uxeloup et Fleury de l'autre. Ils ont ici des facilités de transport et ne se heurtent pas à la concurrence des industries métallurgiques comme dans la vallée de la Nièvre et de l'Aubois.
  • Les opérations de ces marchands sont assez diverses. D'ordinaire, ils négocient directement avec les propriétaires. En dehors des bois usagers, la plupart des forêts ou des taillis appartiennent en propre à des seigneurs, à des communautés religieuses ou même à de petites gens. Les coupes sont toujours exécutées conformément à la grande ordonnance de Colbert de 1669 sur les Eaux et Forêts et sous le contrôle de la maîtrise royale de Nevers. On peut prendre comme exemple le contrat conclu le 22 mai 1684 entre Léonard Caillot, prêtre licencié-ès-lois demeurant à Nevers, et Gervais Andrinet, marchand de bois au faubourg de Mouesse. Caillot cède à ce dernier la coupe et superficie d'un bois taillis assis en la paroisse de Sauvigny les Chanoines, appelé le Bois Morand, d'une étendue de 6 arpents. Andrinet sera tenu de se conformer à l'ordonnance. Il délaissera 16 baliveaux par arpent, savoir 8 modernes et 8 de la nature du taillis, tous les vieux arbres et baliveaux anciens. Caillot ne fixe aucune date à Andrinet, qui procèdera à la coupe quand bon lui semblera, sauf pendant les chaleurs, et qui pourra la convertir en tels bois qu'il voudra. Il aura une année entière à partir de ce jour pour procéder à ce travail. Le marché est conclu moyennant 60 liards soit 10 liards par arpent. Andrinet promet aussi à Léonard Caillot avant le 1er novembre prochain 300 fagots. Si le marchand demande que la superficie du bois soit vérifiée, l'arpentage sera fait à frais communs. Dans tous les contrat de ce genre, les clauses sont à peu près identiques; seul le prix diffère. Au siècle suivant, les conditions sont toujours plus onéreuses.