Agressions

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1700 (15 juin) - Violences à cause de la queue d’un chien

« Le sieur des Cluzeaux, passant devant la porte du logis du sieur Gascoing, rue de l’Oratoire, ayant touché sur la queue d’un chien qui se trouvait sur son chemin entre ses jambes avec une canne qu’il tenoit, il fut frappé par le sieur Gascoing de deux coups de canne et le sieur Gascoing, non content du traitement fascheux qu’il venoit d'infliger au sieur des Cluzeaux, commanda à la populace qui se trouvait là, au nombre de plus de vingt personnes, de se jeter sur le sieur des Cluzeaux, le maltraiter et le conduire en prison. Le sieur Lempereur, habillé en cavalier, armé d’un bâton, a donné plusieurs coups au sieur des Cluzeaux. »

Le sieur des Cluzeaux est cavalier à la compagnie de Messire Louis Antoine de Damas, seigneur de Crux, régiment Dauphin étranger. Cette rixe est, semble-t-il, un épisode d'une rivalité avec François Gascoing, écuyer, conseiller du roi, trésorier de France en la généralité de Moulins, et Nicolas Lempereur conseiller au bailliage et pairie de Nevers.

La plainte est déposée par Messire Louis-Antoine Damas, chevalier, seigneur comte de Crux, par son fils et le sieur des Cluzeaux.

1706 - Agression d'André Loiseau

André Loiseau, marchand poissonnier à Nevers est attiré de nuit à sa bascule à poisson près du Pont Sizeau par la nommée Marie, femme du meunier, sous prétexte de lui vendre deux carpes. Il est agressé par le sieur de Saint-Vincent, lieutenant de la mairie de Nevers et plusieurs valets ; il est brutalisé et conduit à la maison de ville, pris pour la milice de la ville et conduit en prison. Il est fouillé, on lui dérobe 80 livres provenant de la vente de marchandises. Cette arrestation est jugée arbitraire. Il est libéré.

1716 - Une querelle à propos de titres de noblesse

Me Pierre Delafond, sieur de Fontallier, conseiller du roi, maire perpétuel de la ville de Saint-Pierre-le Moûtier, contre le sieur de Châteaubodeau, écuyer, demeurant en la même ville : injures, coups de plat d'épée au sujet de l'enregistrement des titres de noblesse.

« Ledit sieur de Châteaubodeau luy auroit dit : Bougre de jeanfoutre, c'est bien à toy que je dois rapporter des titres de noblesse ! et dans le mesme tems auroit tiré son épée. » (25 juillet)

1718 - Une agression contre la veuve de Nicolas Soulier

Cinq ans après la condamnation de Jean André aux galères, les relations entre riverains de l’Aron sont à nouveau très mauvaises. Nicolas Soulier est décédé ; sa veuve, Marguerite Dougny, est violemment prise à partie par le nouveau meunier de la Fougère, Symphorien Monfront. Le 3 février 1723 est un dimanche ; Marguerite Dougny se rend à la messe à Champvert. Comme elle réside sur la rive gauche de l’Aron, elle passe la rivière en barque. Montfront l’insulte et menace de la jeter à l’eau. S’agit-il de venger Collin, ou plutôt de régler un différend professionnel entre meuniers ?

1720 - Un curé roué de coups

« Supplie humblement maistre Jean Guarennes, prestre, curé de la paroisse de Thas [Thaix], disant que le jour vingt-quatre du présent mois, environ les neuf heures du soir, estant dans la cour de sa maison presbiteralle dud. Thas, le nommé Jean Poytou, manœuvre habitant du lieu, entra dans ladite cour et prit une perche, ensuitte fit plusieurs tours dans ladite cour, jurant et blasphémant le Saint Nom de Dieu, ce qui obligea le suppliant qui cognut son mauvais dessain, de se ranger contre un mur, dans la pensée, comme il estoit nuit que ledit Poytou ne le verroit pas. Mais l'ayant aperçeu, il vint à luy et continuant ses blasphèmes prit le suppliant au col, croyant l'étrangler, et comme son porte-collet résista, il le prit par la soutane sur la poitrine, le renversa par terre, luy mit le genouil sur l'estomac et l'auroit tué si le suppliant auquel ledit Poytou s'efforçoit d'oster la respiration, et vouloit lui fermer la bouche, n'avoit crié à son secours, ce que son valet, qui estoit couché ayant entendu, n'estoit venu à son secours avec d'autres personnes, lesquels ledit Poytou ayant veu se retira après avoir grandement maltraité le suppliant ; et comme un pareil coup ne peust passer que pour un assassinat prémédité par ledit Poytou, avant d'autant plus de raison que le suppliant a appris depuis que ledit Poytou s'en estoit vanté, et que d'ailleurs le suppliant n'est pas en seureté dans sa maison curialle, après un pareil attentat, il se trouve obligé de se pourvoir. »

1725 - Une histoire de bonnet...

Le procureur du roi contre François du Broc, lieutenant d'infanterie au régiment de Pont, demeurant ordinairement à Chabé, paroisse de Chantenay, et Jacques-Hubert de Dreuille, cadet d'infanterie à la compagnie de Strasbourg, demeurant ordinairement à la Lande, paroisse de Roche : provocation en duel du sieur Roussel, à la suite d'un déjeuner au château du Bouchet, paroisse de Chantenay, chez le sieur Trésaguet, beau-père dudit Roussel.

« À la fin du repas, le sieur Roussel, fils d'un premier lit de la dame Trésaguet, alla se mettre auprès du feu, où il fut suivy par ledits sieurs du Broc et Dreuil ; dans ce moment, ledit du Broc dit audit Roussel d'un air moqueur : Pardy, vous avez un plaisant bonnet ! À quoy ledit Roussel n'ayant rien respondu, ledit du Broc luy respeta la mesme chose encore une fois en luy disant : Voilà un plaisant bonnet pour paroistre en compagnie ! Fi donc ! Ce disant, après luy avoir tourné ce bonnet sur la teste plusieurs fois, il descoiffa ledit Roussel quy luy dit fort sérieusement : Laissez-moy tranquille ou bien je vous diray quelque chose. À quoy, ledit Dreuil, qui estoit à costez dudit Broc, prit à son tour le bonnet qu'il retourna plusieurs fois et jeta par terre en disant : Que disiez-vous donc ? » (6 février)

Sentence renvoyant lesdits du Broc et de Dreuille absous, enjoignant audit de Dreuille « d'estre à l'avenir plus modéré » et lui faisant défense de récidiver (4 avril).

1728 - Un militaire violent

Le procureur du roi contre le sieur Drouhault, maréchal des logis de la compagnie de Grammont, du régiment de Bauffremont, en garnison à Saint Pierre le Moûtier : coups de canne à un nommé Fontverne, laboureur au domaine de Vasselange ; menaces de mort, coups et violences par ledit Drouhault et des dragons contre la femme Rougin, de Saint Pierre le Moûtier. (20 décembre)

1729 - Un boucher irascible

Antoine Losier, marchand droguiste, du pays de Dongles en Provence, présentement au bourg d'Arleuf, contre Jean Bureau, marchand boucher et cabaretier au bourg d'Arleuf.

Le 2 janvier, Losier est venu acheter de la viande à Bureau. Il aurait dit qu'il voulait acheter deux ou trois livres de charogne juste bonne à exposer dans la campagne pour attirer les renards. Bureau s'est fâché ; sans provocation, il s'est jeté sur Losier, il l'a renversé sur le sol et il lui a donné un coup de pied dans le genou. Losier est malade et hors d'état de vaquer à son commerce.

  • Cote 1 B 124. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 18 mai 2023 à 11:30 (CEST)

1733 - Défense de glaner

Léonard Robin, manœuvre, et Sébastienne Goury sa femme, demeurant à Mons, paroisse de Béard « vendredy au soir, glanant dans un champ appelé le champ de Transay, dépendant du domaine de Sancry dont Gervais Goury son père est fermier, Survient Fiacre Gallant, maître-maçon demeurant en la paroisse de Saint-Ouing qui a entrepris les moissons de Mons et de Sancry. Gallant [qui n'illustre pas son patronyme] insulte Sébastienne Goury : « Bougresse, tu es une putain... » Elle lui répond qu'elle continuera de glaner car le champ appartient à son père.  Il la menace de la frapper si elle revient.

Le lendemain, 25 juillet, mêmes menaces, Gallant lui ôte la glène. Il la frappe, lui tord le bras, lui met la tête entre les jambes et la graffigne. Le chirugien Jean Cabaille, de Decize vient la visiter et constater ses blessures.

1737 - Entrée avec effraction

Le procureur du roi contre Claude et Louis Ravon frères, taillandiers, et Jérôme Henri, cordonnier, soldat au régiment de Mestre de Camp Dragons : entrée avec effraction en la maison de Julien Bertrand, maçon en la ville de Decize, dans la nuit du 11 au 12 mars 1736, coups de pierre, dont ledit Bertrand mourut (12 avril 1736).

Sentence condamnant les accusés à être pendus en effigie (25 juin 1737).

1754 - Agression contre une femme, menaces et vol

« Trois particuliers, au mois d'août dernier, sont entrés dans la maison de la nommée Borlin, au faubourg de James, paroisse de Moulins Engilbert, l'ayant trouvée au lit, luy auroient lié les mains avec une corde et firent leurs efforts pour l'étouffer ; la croyant morte un desdits particuliers proposa de l'égorger avec son couteau, ce que les deux autres empêchèrent en disant qu'elle ne vivoit plus ; pendant qu'ils travailloient à l'étouffer, ils lui disoient « vieille sorcière, tu ne nous tromperas plus en nous vendant du lait, il faut que tu nous payes tout cela » ; ils luy volèrent soixante livres d'argent monnoyé et qu'elle avoit achepté la veille. Monitoire a été publié pendant trois dimanches consécutifs par le sieur Robert, curé de Moulins-Engilbert. »

  • Cote 1B 148/2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 août 2023 à 16:59 (CEST)

1758 (17 janvier) - Bagarre d'enfants

Fleury sur Loire, Gilbert Pinaud, âgé d'environ trois ans, et d'autres enfants du village se battaient avec les enfants de Richard Dhivert, marchand. Marie Goumet, femme de François Pinaud, voiturier par terre, et mère de Gilbert, accourt.

Richard Dhivert et son épouse frappent Marie Goumet.

  • Cote 1 B 152
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 août 2023 à 18:04 (CEST)

1760 - Marie-Jeanne Roussère contre le sieur Raymond

Marie-Jeanne Roussère, veuve de Louis Vaudron, chirurgien du vaisseau marchand Le Dauphin, native de la paroisse de Chaufourt, bailliage d'Étampes, retournant de Toulon où le vaisseau où était son mari avait fait naufrage à Caen, en voyageant à petites journées en débitant dans les différents lieux où elle passait des marchandises de toile, mouchoirs et dentelle pour gagner sa vie, contre le sieur Raymond, tailleur de pierre à Moulins.

26 janvier 1760 : Déposition de Marguerite Teins, femme d'Edme Porte, cabaretier au village dit La Vieille Poste, paroisse de Magny. Le 17 janvier est arrivée à l'auberge une femme d'une quarantaine d'années, bien vêtue, et semblant appartenir à une grande maison, disant qu'elle devait se marier avec le fils Colvain, officier. Elle se fait servir un repas et quatre bouteilles, puis dort dans le lit de la fille de l'aubergiste, car il n'y a plus de chambre disponible. Le lendemain, elle se lève tard, demande à nouveau du vin. Elle dîne avec un soldat, avec le sieur Raymond et une mendiante, elle jure, on fait bombance... Elle paie 14 sols à l'hôtesse. Elle paie la part de Raymond. Celui-ci refuse, il la traite de garce et de putain, il la menace de la foudroyer et moudre de coups. Il passe aux travaux pratiques, lui assène des coups de poing sur le visage, lui ouvre une lèvre et elle répand du sang à pleine bouche. Le soldat intervient, mais Raymond, armé d'un bâton rompt son épée. Un sergent d'infanterie vient à la rescousse. Raymond promet de payer l'épée rompue, mais il ne tient pas sa promesse.

Raymond se retourne contre la femme qu'il traite de garce, il exige qu'elle paie l'épée, sinon il va la déshabiller toute nue, il lui prend dans sa poche cinq sols de monnaie, une pièce de douze sols et un dé à coudre ; elle avait caché dans une vessie de cochon cinq louis de 24 livres, quatre écus de six francs et deux écus de trois livres. Raymond ne trouve pas ce trésor. Il reprend ses invectives.

La plaignante s'en va à Nevers chez le procureur fiscal. L'aubergiste garde des vêtements, des chemises sales, du menu linge, un corset, un paquet de poudre médicinale.

À Nevers, la voyageuse est accueillie quelques jours à l'Hôtel-Dieu. Raymond est recherché...

  • Cote 1 B 153
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 7 août 2023 à 13:07 (CEST)

1761 - Un mariage qui tourne mal

Maître Antoine Pornotte, procureur demeurant à Saint Pierre le Moûtier, a épousé le 7 octobre 1760 Catherine Saulzay, fille de maître Pierre Saulzay, notaire à Moulins en Boubonnais. « Depuis leur mariage, ils ont vécu ensemble avec union et sans dissension, mais le sieur Saulzay père ayant inspiré à sa fille de retourner à Moulins et d'y attitrer le suppliant, ce dernier attaché à la charge dont il est pourvu en ce siège n'a pas écouté cette proposition.

La demoiselle Saulzay a envoyé à différentes fois ses habits et linges à Moulins à l'insu de son mary, et par l'intermédiaire du sieur Renaud, cabaretier au faubourg de Moulins. Puis elle est partie chez le cabaretier où l'attendait son père, en emportant divers papiers, contrats de rente. »

Le suppliant se dispute avec son beau-père, qui lui donne plusieurs coups de son couteau de chasse, il le blesse à la joue gauche. Pornotte crie au secours et se sauve chez lui où il fait soigner ses blessures.

  • Cote 1 B 154/1 et /2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 7 août 2023 à 13:20 (CEST)

1768 - Victime de brigands

Pierre Rochery, chirurgien de vaisseau, demeurant à Nantes, natif de la ville de Saint-Pierre, a été arrêté sur la grande route de Saint-Pierre à Nevers par une bande de voleurs armés de fusils, qui l'ont dépouillé (22 février). Le dossier contient la déposition de Jean Rochery et de six témoins (Paul Lyon, marchand fermier demeurant en la maison de garde de Saint-Babyle, le charretier François Desaix, Gilbert Bouillet taillandier, Colette Brésault femme de Gilbert Bouillet, Françoise Roux femme de Michel Légaré marchand hôtelier et voiturier).

Il en ressort que le chef des brigands était un grand homme portant des cheveux châtains bruns, ayant un justaucorps rayé de noir, paraissant âgé d'environ 26 ans. Il est subitement sorti d'un buisson et a marché trente à quarante pas devant le déposant. Il a sifflé et cinq à six hommes le rejoignent, armés d'un fusil, sauf un.

Le chef dit à Rochery : « la bourse ou la vie ! », il demande si Rochery a beaucoup d'argent, et une montre (il n'en avait pas) ; ils commencent à le fouiller. Le signalement des voleurs indique un maintien et parler de paysans, vêtus de laine commune, certains chaussés de sabots. Un témoin pense que ce sont des bûcherons fendeurs ou des charbonniers. Certains se sont masqué le col et le bas du visage avec des mouchoirs de perse rouge. Un septième homme plus petit portait un gros bâton et il est arrivé du côté de Magny. Suit l'inventaire des objets volés : une housse de drap rouge, une tabatière dorée... Rochery a réussi à conserver son cheval. Comme l'agression s'est produite aux abords des dernières maisons de la ville, des témoins sont survenus et les brigands se sont enfuis.

  • Cote 1B 161
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 17:34 (CEST)

1771 - Accusation de duel

3 janvier 1770 : Mathieu Defer, fermier général de la terre et seigneurie du Sauvage et dépendances, paroisse de Beaumont la Ferrière : accusation de duel contre Armand Boucher, agent des affaires du duc de Neufchaises, et maître Paul Simien, curé de la paroisse de Parigny, âgé de 58 ans environ.

Le 6 novembre dernier, sur les quatre heures du soir, assistant ensemble à des opérations d'experts, Boucher s'emporta violemment contre Defer, le traita grossièrement et fit même le geste de le frapper, puis le défia en duel.

Quel a été le rôle du curé, qui est cité dans ce procès ?

  • Cote 1 B 164
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 11 septembre 2023 à 13:20 (CEST)

1774 - Guet-apens dans les bois de La Machine

« Supplie humblement Emond Ducaroy, couvreur et plâtrier demeurant en la ville de Decize, disant que le six de ce mois (avril 1774), étant parti de Decize pour se rendre au château d'Imphy chez le sieur marquis de Rémigny où son travail l'appelloit, il s'arrêta au lieu appelé La Machine, où il but un coup avec différentes autres personnes du nombre desquels étoient le nommé Desmolins aussi couvreur et plâtrier demeurant en ladite ville de Decize, ce dernier qui projettoit de chercher dispute au suppliant, débuta par lui tenir les propos les plus indécents et les plus injurieux contre son honneur et sa réputation, et contre celle de Jacques Billoué, son oncle. [Ducaroy] lui dit : « Si vous avez quelques démêlés à avoir avec mon oncle, adressez-vous à lui. Laissez-moi tranquille... »

Ducaroy reprend sa route. Plus loin, arrivé au lieu appelé La Planche des Chassis, il est frappé d'un coup de bâton, il tombe par terre, perd connaissance. Il a eu le temps de reconnaître son agresseur, ledit Desmolins, contre lequel il porte plainte. (13 avril)

1775 - Violence contre un huissier

11 avril 1775 : « Pierre Michel, marchand charpentier demeurant en la ville de Decise, paroisse Saint Aré, étant créancier d'une somme considérable de Jacques Conquis, marchand demeurant au bourg et paroisse de Châtillon en Bazois, et voulant se procurer le payement de ce qui luy étoit du par ledit Conquis, il chargea au mois de septembre dernier le nommé Garault, huissier à Decize de saisir exécuter les meubles et effets appartenant audit Conquis. L'huissier Garault et ses assistants étant arrivés au domicile du débiteur, ils éprouvèrent une rebellion de la part dudit Conquis. Ce dernier s'arma d'un fusil et mit l'huissier Garault et ses assistants en joue et maltraita le nommé Prévot, l'un desdits assistants d'un coup de bourrade de fusil et le jetta par terre et le traîna dans son écurie, luy mit le genou sur le ventre et luy frappa la tête sur le pavé en le soulevant par les cheveux, et le mordit au-dessus de l'œil gauche jusqu'à effusion de sang. »

Ensuite Conquis se rend chez le cabaretier Guinard, chez qui étaient logés l'huissier et ses assistants, « il fit son possible pour monter de force dans la chambre où ils étaient couchés à l'effet de leur faire insulte et un mauvais party... » La déposition du sieur Prévot confirme qu'il a été agressé.

Conquis est convoqué par les juges, mais il obtient un ajournement de prise de corps. Jugement le 28 décembre : Conquis est condamné à 200 livres d'amende et doit payer Pierre Michel de ce qu'il lui doit.

  • Cote 1 B 168. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 15 novembre 2023 à 11:31 (CET)

1775 - Blessé à coups de cognée

11 juin : François Gilbert Éloy Donet, maître-chirurgien, se transporte au domicile de Guillaume Guinard cabaretier au faubourg de Moulins à Saint Pierre le Moûtier, où pend pour enseigne la Croix d'Or, afin de visiter le nommé Louis Vallet, laboureur demeurant dans la paroisse de Livry. Il lui trouve le pouls très fébrile, une excoriation sur les muscles sourciliers, une plaie au temporal, une autre plaie à l'occipital, il est très faible et a perdu une abondance de sang.

La veille au matin, Louis Vallet, qui conduisait une voiture de fumier vers un de ses champs, a aperçu des vaches appartenant au sieur Joubin dans le paturail de la Grande Roche, il les a fait sortir. Puis il a croisé le pâtre chargé de la garde des vaches, il lui a tiré les cheveux et l'a admonesté. L'après-midi, il a été agressé par Joubin et ses neveux, qui le saisissent au collet, lui donnent des coups de cognée...

  • Cote 1 B 168. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 15 novembre 2023 à 11:31 (CET)

1781 - Le collecteur de la dîme est roué de coups

Michel Guenerre, laboureur et fermier demeure en la paroisse d'Arleuf ; le premier août dernier (1780), il s'est rendu à Château Chinon pour y percevoir la dîme qui luy appartient en tant que fermier du prieuré de Château Chinon ; il fut assailli par certains quidams qui le maltraitèrent sur toutes les parties de son corps, et notamment sur la tête et le laissèrent demi mort, au point qu'on fût prêt à luy administrer les sacrements. Sont appréhendés Jacques et Jean Défossés, laboureurs à Vermenoux, qui subissent interrogatoire le 14 du mois d'aoust...

  • Cote 1 B 174. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 16 novembre 2023 à 17:31 (CET)

1782 - Guet-apens dans une rue de Château Chinon, le 26 mai 1772

Le sieur Millin de Dommartin et le sieur François de Champ, écuyer, seigneur de Salorge, sortent vers onze heures du soir pour faire un tour de promenade. Ils sont attaqués par le sieur Goguelat de Lorien fils et le sieur Blandin, armés de cannes et de bâtons. Goguelat est « réputé pour un des plus grands tapageurs de cette ville et il a été condamnés récemment avec défense d'entrer dans cette ville. » Un troisième larron survient : le sieur de Corseri, ancien gendarme, armé d'une broche à rôtir. Millin est blessé à la tête.

Philippe Goguelat prétend avoir été provoqué. Il contre-attaque devant les juges. Affaire confuse. Les témoignages se contredisent.

  • Cote 1B 175/3. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 18 novembre 2023 à 13:23 (CET)

1785 - Dispute à propos de travaux

Gilbert Girault, tuillier demeurant à la tuilerie de David, paroisse de Chantenay, travaillant avec son beau-père Jean Bellaitre chez Jean Tournu, tuillier demeurant à la tuilerie de Mussy, paroisse de Chantenay, ont été invités à goûter sur l'heure de midi avec ledit Tournu, puis ils ont fait les comptes de leur temps de travail : ils déclarèrent qu'ils avaient chacun employé deux journées et demie. Tournu « s'arma de la plus vive colère » et décida qu'il ne leur devait que deux journées chacun. Il se jeta ensuite sur Girault, le prit aux cheveux, le terrassa sur le sol ; il appela son domestique Roussillon qui donna à Girault une infinité de coups. Vérification par un chirurgien des blessures de Girault. (23 janvier 1785)

  • Cote 1 B 178/1. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 18 novembre 2023 à 14:45 (CET)

1787 - Il peut être risqué d'intervenir pour éviter un meurtre

« Jean Lanoizelée l'Aîné, laboureur demeurant au bourg et paroisse de Chiddes, disant qu'il est traité en criminel et tout son crime est d'avoir empêché un meurtre, voicy comment :

Le 17 janvier 1787, étant à Vieille-Forge chez Jean Lagarde, il s'y rencontra avec Dominique Marconnet, garde-forestier pour le seigneur de la Bussière. Ce garde eut des difficultés avec le nommé Philibert Berger, maréchal à Chiddes ; ils se battirent ensemble et le suppliant fut un de ceux qui les séparèrent. Comme Philibert Berger se sauvait, Dominique Marconnet, qui avoit un fusil à deux coups, le coucha en joue et tira dessus. Dans ce moment, le suppliant se saisit du fusil dont le second canon étoit chargé et le brisa contre terre en disant « tout homme qui tire sur un autre mérite qu'on lui casse son fusil ».

Tout finit de la sorte entre le suppliant et Marconnet. Cependant ce dernier a imaginé de rendre plainte et faire informer et d'obtenir en sa justice de Champ Lévrier Vieilles Forges et dépendances le 24e jour dernier, qui a été signifié au suppliant le 30 du même mois. »

Une procédure a été engagée contre Jean Lanoizelée. Les quatre juges de cette justice sont les nommés Bertrand père et fils, Geoffroy et Guérin, tous les quatre amis du garde-forestier ; ils infligent une amende de 300 livres à Lanoizelée, qui porte plainte à son tour devant les juges de Saint Pierre le Moûtier.

  • Cote 1B/180/2. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 20 novembre 2023 à 12:20 (CET)

Notes et références

Notes


References