Saint-Léger-des-Vignes en 1914

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Guerre 1914-1918 57.jpg
  • Saint-Léger-des-Vignes a 1789 habitants, dont 547 électeurs. Le maire est M. Nourry, son adjoint M. Bondieu.
  • La paroisse est desservie par l'abbé Marceau.
  • MM. Ville, Delarue et Giraud ainsi que Mme Ville enseignent à l'école communale.
  • M. Bondoux exerce la tâche de conducteur du canal du Nivernais.
  • Le docteur de Burine est médecin, le receveur-buraliste est M. Rodrigue.
  • Saint-Léger, long village-rue et carrefour fluvial, compte trois hôtels (Schneider, Morin et Tartrat) neuf auberges (MM. Auloge, Paymal, Petit, Dorlet, Dodin, Colas, Lagrange, Martin, Mme Morlet), les cafés de l'Industrie (Chérion), du Commerce (Lucet) et Chicard.
  • La batellerie emploie plusieurs habitants de la commune dans les entreprises Saintoyen (construction et navigation), Gaulard, Bonnot, Vigneron, ainsi qu'à la Compagnie Havre-Paris-Lyon (dont le correspondant est M. Cochaux, responsable du bac entre Saint-Léger et les Halles).
  • Mme Clamamus dirige la Verrerie, M. Roblin la mine de kaolin, MM. Bresson et Champeau les carrières à plâtre, les entreprises Lecoeur-Damon et Champeau les usines à plâtre.
  • Saint-Léger possède encore quelques vignes exploitées par MM. E. et Ph. Bertillot, G. Baruelle et Martin-Cochaux. Les deux boulangers Dodin et Boudot, le boucher Chicard et les 14 épiceries distribuent l'alimentation nécessaire à la population.
  • En raison de la proximité avec Decize, Saint-Léger a peu d'artisans : les chaudronniers Girard et Renault, le couvreur Chambet, le bourrelier Bequin. Les autres commerçants sont le marchand de cycles Delafoulhouze, la modiste Mme Fréneau et l'entrepreneur de jeux publics Foulet. Les principaux propriétaires de Saint-Léger sont MM. Bertillot, Guyon, Lecoeur Père, Michot, L. Roblin, et Mme Clamamus.
  • La Verrerie est la principale usine de la commune :
  • La première Verrerie de Saint-Léger a été fondée avant la Révolution Française. En 1724, Bernard de Borniol, né à Nevers le 4 septembre 1674, fils de verrier, demande l'autorisation d'installer une verrerie à " Desize ". Le duc accorde son autorisation le 8 juillet, et Louis XV octroie les lettres patentes pour « Verreries et Cristaux » le 29 mai 1725.
  • Un premier site industriel, la Verrerie Royale, s'implante alors à la place actuelle de l'école maternelle ; elle est dirigée en 1785 par le sieur Piéton, puis au début du XIXe siècle par les frères Farge, Mozer et Godard, elle ferme en novembre 1840.
  • Une nouvelle Verrerie est construite en 1838 par la Compagnie des Mines de La Machine.
  • Elle est rachetée par la Compagnie Schneider en 1869 qui en confie la gestion, dix ans plus tard, à la famille Clamamus ; puis, par alliance, la Verrerie est transmise à la famille de Burine. Elle se modernise et profite de l'augmentation du commerce des vins. Elle fabrique des bouteilles pour le champagne, pour le bordeaux. Une carte postale représente le déchargement à Epernay d'une péniche provenant de Saint-Léger.
  • Au début du siècle, la Verrerie produit 2,5 millions de bouteilles. Elle emploie près de deux cents ouvriers, qui ont fondé en 1891 le premier syndicat ouvrier du canton.

Texte de Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/index.htm