Novembre 1918

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Les informations dans la presse départementale

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  • Vendredi 1er novembre : L'armistice est conclu avec la Turquie.
  • Samedi 9 novembre : L'Autriche a capitulé. On s'achemine vers un armistice avec l'Allemagne.
  • Mardi 12 novembre : « La guerre est finie. Et nous l'avons gagnée ».
  • Jeudi 14 novembre : Simon Rameau, sapeur dans un régiment du génie, originaire de Saint-Léger-des-Vignes, a reçu une citation : « Excellent sapeur, brave et dévoué. S'est particulièrement distingué par son zèle et son sang-froid dans les travaux difficiles de rivière sous le feu de l'ennemi. »
  • Samedi 16 novembre : La Croix du Nivernais détaille les conditions de l'armistice et rend hommage aux vainqueurs.
  • Dimanche 17 novembre : Citation obtenue par le sergent Marc Bourry, de Champvert : « Brave et courageux, d'un sang-froid admirable, a pendant toute la progression de la compagnie fait preuve de beaucoup d'initiative... »
  • Lundi 18 novembre : « l'Allemagne peut payer. »
  • Mercredi 20 novembre : La marche des troupes françaises en Alsace-Lorraine.
  • Jeudi 21 novembre : L'armée française entre à Metz.
  • Samedi 23 novembre : Obsèques de M. Archambault, qui a pendant tout le conflit exercé les fonctions de maire de Decize.
    Le Socialiste Nivernais publie un article contre les bolcheviks russes, qualifiés d'épouvantables tyrans.
  • Mercredi 27 novembre : Il va falloir réemployer les mobilisés et réorienter vers d'autres régions les 10200 réfugiés du département (dont 800 Belges), sans compter les prisonniers...
  • Samedi 30 novembre : À La Machine, mort du père Roussillon, âgé de 101 ans. « Il était encore vif, gai, et jouissait de la plupart de ses facultés ».

Félicitations adressées par le maire de Saint-Ouen et son conseil municipal aux vainqueurs :

« M. le Maire, en rappelant à son conseil la belle victoire que viennent d'obtenir les vaillants soldats de France, ainsi que leurs courageux alliés, demande de leur envoyer un juste tribut de reconnaissance et d'admiration, auxquels il faut associer le Président du Conseil Ministre de la Guerre M. Clémenceau, le Maréchal Foch et tous les chefs qui ont concouru à cette victoire.
Au nom des habitants, il salue avec bonheur le retour de l'Alsace-Lorraine à la France, l'écrasement de la barbarie teutonne et le triomphe de la civilisation.
Il envoie enfin un souvenir ému aux chers soldats morts vaillamment pour la patrie et spécialement à ceux de la commune de Saint-Ouen qui ont concouru à la délivrance de la France et à son triomphe.
 »
 

On n'arrête pas le combat impunément...

  • La guerre a entraîné chez certains combattants de graves perturbations. Le 31 octobre 1918, le soldat Léon Mathonna, né le 14 octobre à La Machine, manque à l'appel de son régiment, le 160e R.I. Il était sous les drapeaux depuis le premier septembre 1914. Peut-être a-t-il pensé qu'il avait déjà assez donné de ses forces. Peut-être a-t-il pensé que la guerre était terminée, après l'annonce de victoires obtenues sur le front de Picardie.
    Le 3 novembre, Léon Mathonna est déclaré déserteur. La gendarmerie le recherche, le trouve et la ramène aux armées le 26 novembre. Condamné à deux ans de prison, il est assez rapidement amnistié, à condition de rempiler : le 7 mars 1919, Léon Mathonna est incorporé au 116e R.I. ; il ne reste dans ce nouveau régiment que jusqu'au 4 septembre 1919. Une commission médicale qui l'examine alors constate que ce soldat est très perturbé, il a reçu trois blessures au cours de la guerre et souffre d'un délire de persécution que sa récente condamnation a sans doute amplifié. Admis à l'asile psychiatrique de La Charité en 1920, il y décède le 18 avril 1927.
(Cf. A.D. Nièvre, dossier des fiches matricules de la classe 1913, cote 1 R 404, pp. 525-526,)

Texte de Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/index.htm et http://lesbleuetsdecizois.blogspot.fr/ mis en page par Martine NOËL (discussion) 14 novembre 2018 à 14:33 (CET)