Février 1918

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Guerre 1914-1918 57.jpg

Les informations dans la presse départementale

Champvert
  • Vendredi 1er février : Joseph Guillon, originaire de Decize, a obtenu la citation suivante : « Très bon fusilier. Chargé de défendre un petit poste attaqué le 17 janvier, a tiré jusqu'au moment où son fusil-mitrailleur fut brisé par une torpille. Renversé lui-même par l'éclatement, ne se replia que sur ordre et prit part à la contre-attaque comme grenadier pour réoccuper son poste. »
  • Samedi 2 février : Une indemnité de vie chère est versée dans les usines de guerre, entre 0,25 F et 1 F selon les qualifications. MM. Albert Thomas, ministre de l'armement, Eugène Laurent et Jean Locquin, députés de la Nièvre prononcent des conférences publiques à Nevers et Imphy.
  • Lundi 4 février : Les ateliers de chargement de Moulins sautent. Une explosion en chaîne et des incendies ont ravagé les abords de la gare de Moulins, autour d'un train de munitions de 45 wagons. Les habitants du quartier ont fui et répandu la panique dans toute la ville. Le bruit de ces explosions s'est fait entendre à une vingtaine de kilomètres. Le bilan est de 27 morts et 185 blessés.
  • Samedi 9 février : Le lieutenant Émile Jean-Baptiste Machecourt, du 13e régiment d'infanterie a reçu la Croix de Guerre avec palmes, il a obtenu également une citation pour avoir dirigé un coup de main le 24 novembre 1917, « avec sang-froid, bravoure, énergie et courage. » Il a été promu chevalier de la Légion d'Honneur.
  • Samedi 16 février : À Saint-Léger s'est tenue le 10 février une réunion syndicale d'ouvriers agricoles et de bûcherons.
    Le maréchal Joffre a été élu à l'Académie Française.
  • Jeudi 21 février : Citation à l'ordre de la division pour le sous-lieutenant Jouanin, originaire de Decize. Il a effectué deux actes héroïques : l'inspection d'un secteur dangereux le 3 septembre 1917, et un coup de main avec franchissement d'un canal le 3 février 1918.
  • Samedi 23 février : Edmond Camille Champeau est mort à Decize. Né à Saint-Saulge le 28 mai 1868, il a suivi des études de droit ; il a enseigné en Colombie, à l'université de Bogota, de 1894 à 1904. Revenu dans la Nièvre, il a dirigé une entreprise de plâtre et la Caisse d'Épargne de Decize, il était membre du conseil municipal de Decize et de plusieurs associations.
  • À partir du 24 février, de nouvelles cartes de pain sont distribuées : les quantités autorisées sont réduites.
  • Mardi 26 février : Dans le département 60000 quintaux de pommes de terre sont réquisitionnés. Des affiches proposent un légume de remplacement : le topinambour, « cet excellent tubercule vient dans tous les terrains qui ne sont pas humides, même les plus pauvres... Il a une saveur telle que dans les restaurants il remplace souvent les fonds d'artichauts. »
  • Mercredi 27 février : Au Champ d'Honneur.
    « Au cours d'un récent combat aérien, auquel prenaient part plusieurs de nos avions dont deux pilotés par les sous-lieutenants Henri-Paul et Jean Schneider, l'un d'eux, Henri-Paul, a eu son appareil transpercé par des balles ennemies ; atteint lui-même très grièvement, il a dû atterrir brusquement tout près des premières lignes et n'a pu être dégagé que sous le feu des mitrailleuses allemandes. Le sous-lieutenant Henri-Paul Schneider, fait chevalier de la Légion d'Honneur sur le champ de bataille, a expiré quelques heures après.
    M. Henri-Paul Schneider était le fils de M. Eugène Schneider, le grand industriel du Creusot, arrière-petit-fils de l'illustre fondateur des usines du Creusot.
    Ce vaillant jeune homme, sur le front depuis le début des hostilités – ainsi d'ailleurs que ses deux frères – avait, à maintes reprises, fait l'admiration de ses chefs par son grand courage. »(1)


(1) Les habitants de La Machine garderont le souvenir de Henri-Paul Schneider puisqu'un puits recevra son nom.

Henri Paul et Jean Schneider

Texte de Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/index.htm et http://lesbleuetsdecizois.blogspot.fr/ mis en page par Martine NOËL le 2 février 2018