Nevers Bâtiments publics et petit patrimoine

De Wiki58
Aller à la navigationAller à la recherche
Logo-architecture.png Bienvenue sur Petit patrimoine Nevers
  

Informations

Ces pages recensent le petit patrimoine.

Logo carré S.jpg

Comment contribuer

Vous pouvez facilement aider Wiki58, en postant toute information ou un brouillon d'article à aidewiki@gennievre.net Dans chaque rubrique ci-contre, il y a des articles à compléter. N'hésitez pas à proposer du contenu !

Logo carré S.jpg

Création d'un article

Vous voulez démarrer un nouvel article? Lisez l'aide si vous avez un compte. Puis lancez-vous dans le Bac à sable où vous pouvez tester votre mise en page sans faire de dégâts dans le wiki


La caserne Pittié

C'est un ancien équipement miliaire, désaffecté depuis le départ de l'armée en 2001. Elle est située rue du 13ème de ligne et a accueilli au fil des temps respectivement le 13ème régiment d'infanterie, le 1er régiment d'artillerie puis le 7ème régiment d'artillerie qui a quitté les lieux en juin 1999 pour Chaumont.

Les terrains une fois libérés, représentent 6 hectares avec plus de 20000 m2 de bâti. Le réaménagement de cet espace prévoit de répondre au développement de ce quartier en matière de services, de commerces et d'espaces publiques. Quelques implantations sont déjà réalisées: une pharmacie, Nivertel, et l'institut de formation aux soins infirmiers (IFSI).

Simulation du futur quartier

Le site actuel sera découpé en 2 zones:

  • l'ouest sera transformé en un parc urbain
  • l'est accueillera des entreprises et des services publiques. La partie Est, autour de la place d'Armes, dispose du patrimoine le plus intéressant, classé monument historique. Environ 13000 m2 de bâtiments à réhabiliter et 4000 m2 à construire. Fin 2013, 2 projets sont en cours : Pôle Emploi (construction nouvelle de 1300 m2) et la CPAM (utilisation de 1000 m2 de bâtiments existants).

--Patrick Raynal 5 janvier 2014 à 10:45 (CET)





La salle des ventes

Nevers Hôtel des ventes.jpg
  • C’est en 1920 que deux commissaires priseurs, Maîtres Bonnet et Raffaitin s’installent au 7 de la rue Saint-Didier à Nevers dans une salle située entre un café et une graineterie.
    À cette époque, les ventes courantes et exceptionnelles se déroulent au 1er étage de l’immeuble tous les samedis, jour du marché. Le Paris-Centre annonce les ventes la veille et les acheteurs éventuels se pressent dans la salle et s’asseyent sur des bancs.
    Les objets concernés par la vente du jour sont placés autour de tables. Le commissaire priseur et son secrétaire sont placés en hauteur, sur une estrade proche d’une fenêtre donnant sur une cour commune de l’immeuble. Trois anciens cheminots occupent la fonction de manutentionnaires et prêtent main-forte. L’eau courante n’arrive pas dans la salle ; il faut aller la chercher en face, au marché Carnot. Elle est transvasée dans une fontaine en fonte et sert à se laver les mains.
  • En 1960, Maître Marcel Michaud exerce plusieurs fonctions. Il est à la fois commissaire-priseur à La Châtre dans l’Indre, greffier du tribunal d’instance et détenteur d’un portefeuille d’assurance. Parmi ces trois fonctions, il en abandonnera deux et choisira celle de commissaire-priseur pour n’en exercer qu’une seule.
    Il achète la charge de commissaire-priseur à Maître Raffaitin chez lequel il a fait des stages de formation. Après le départ des locataires du rez-de-chaussée de l’immeuble, il récupère le sous-sol et crée une grande salle. En 1972, il décide de démolir cette salle des ventes vétuste et peu fonctionnelle. À sa place et avec l’aide de l’architece Delgutte, il fait construire l’hôtel des ventes actuel. Il est composé de quatre salles dont deux en sous-sol et deux au rez-de-chaussée occupant ainsi une surface totale de 400 m². Deux grandes vitrines donnent sur la rue et une entrée est réservée à chaque salle. Des sorties de secours sont aménagées pour les salles du haut et du bas. Un bureau indépendant, des toilettes, un vestiaire pour le personnel sont créés et un monte-charge donne accès du sous-sol au rez-de-chaussée. Un parking pour le stationnement des véhicules de la clientèle et pour l’exposition des véhicules à vendre est également prévu.
  • Maître Michaud installe son habitation au dessus de l’hôtel des ventes. Durant les travaux, les ventes se font dans les anciens locaux des Ets Georges Soler, négociants en fruits et primeurs rue du 14 juillet à Nevers. Tous les mardis matin les clients viennent déposer des objets destinés à la vente du samedi suivant. Des échanges ont lieu pour en estimer le prix de vente duquel sera défalqué le coût des frais d’adjudication. Autant dire que commissaire-priseur et vendeur ont intérêt à ce que le prix de vente soit le plus élevé possible.
    Maître Michaud s’associe avec ses deux fils, François et Jean-Marie en 1991 puis leur cède son office.
La salle lors d'une vente aux enchères
  • Des ventes mémorables ont lieu dans cette salle des ventes notamment :
- un tableau de Reuven Rubin, peintre israélien d’origine roumaine né à Galati en 1883 et mort à Tel Aviv en 1974. Tableau adjugé et vendu 85.000 €,
- un tableau d’Adélaïde Labille-Guiard, peintre, miniaturiste et pastelliste née à Paris en 1749 et morte à Paris en 1803. Tableau adjugé et vendu 83.000€,
- un petit vase d’Émile Gallé, maître verrier, ébéniste et céramiste né à Nancy en 1846 et mort à Nancy en 1904. Vase estimé à 15.000€, adjugé et vendu 36.000€,
- un tableau d’Henri Rousseau dit Le Douanier, peintre né à Laval en 1844 et mort à Paris en 1910. Tableau adjugé et vendu 102.000€,
- un tableau de Pierre Jacques Volaire dit Le Chevalier Volaire, peintre né à Toulon en 1729 et mort à Naples en 1799. Tableau adjugé et vendu 266.000€ portant le nom de L’éruption du Vésuve peint en 1767.
  • Le développement des ventes par internet avec accès au marché mondial et la nécessité de mettre les salles aux normes de sécurité ont considérablement réduit les ventes en présentiel. À l’affluence « d’hier » se substitue désormais un nombre de personnes réduit. Pour François et Jean-Marie Michaud la présence de 50 personnes est une forte affluence.

  • Source : d’après les articles du Journal du Centre des 13 janvier 2020, 20 janvier 2020, 20 septembre 2020.
  • Images: Journal du Centre, R.C.F.

Le théâtre

Le nouveau rideau de scène du théâtre (1831)

  • Un Vulcain avec des flammes d'enfer par-dessus les épaules, et un marteau par-dessus la tête, sans doute pour faire voir que c'est bien Vulcain : l'artiste a mis dix points sur un « i », un dieu Mars herculéen, rendant les armes à Vénus en présence de son légitime époux qui fait une grimace de bonhomme ; mesdames, saisissez l'allégorie. Cependant, pour la décence, il faut dire que Vénus, avec une boursouflure sur l'abdomen, n'a pas l'air d'accepter bien positivement l'offrande. Peut-être est-ce que parce que son divin amant, au lieu d'être à ses genoux, reste tranquillement assis dans son fauteuil de sénateur ; peut-être encore que la présence de son mari la contrarie ; peut-être enfin parce qu'elle est bien conseillée par une Grâce mieux faite qu'elle, et qui la soutient de concert avec les nuages.
  • Ensuite les deux autres Grâces sur d'autres nuages, tenant et laissant flotter, au gré de je ne sais qui, un tissu de je ne sais quoi qui vient aboutir à Cypris. Après cela des Amours, puis des colombes qui sont, sans contredit, l'emblème de la douceur du mets que l'on prépare à Vulcain. Celui-ci est certes doublement fou de se trouver à pareille fête ; mais c'est l'artiste seul qui l'y a convié, et non les Nivernais. Ces derniers, dont nous avons déjà eu l'occasion d'apprécier le bon goût, ont seulement commis l'erreur de confier l'exécution de la chose à un artiste à imagination déréglée et inconvenante.
  • Il est des erreurs dans nos mœurs que l'on peut produire sur la scène, elles sont toujours considérées comme des exceptions à ce qui est bien ; mais si l'on reproduit allégoriquement ces mêmes erreurs sur le rideau, loin de faire exception à ce qui est bien, elles deviennent une sentence générale qui aide à la démoralisation, n'en déplaise à personne.
  • Parce que le temps nous manquait, à peine avons-nous pu remarquer aux loges plusieurs jolies femmes qui bâillaient à faire plaisir. Nous attendrons la représentation prochaine pour déterminer si c'est un ennui fondé sur l'inaptitude des acteurs, qui cause de pareils hiatus.
(Le Journal de la Nièvre, n°2, jeudi 22 décembre 1831)
  • Le rédacteur de cet article se montre fort critique envers la décoration du théâtre qui vient d'être rénové.
Le Juif errant.jpg

Que jouait-on au théâtre à Nevers dans les années 1830-1840 ?

Voici plusieurs programmes :
Catherine Howard, par Alexandre Dumas ; Vatel ou le petit-fils d’un grand homme.
  • Chaque semaine une séance avec trois pièces : vaudevilles, pièces historiques, drames. Le Comte Ory, Le Pré au Clerc (de Scribe), La Muette de PorticiBertrand et Suzette (Scribe), Le Commis et la Grisette (Paul de Kock)… Angéline ou la Champenoise (Dartois), Jeune Mari (Mazères). Le Futur de la Grand-Maman (Dartois)… Être aimé ou mourir (Scribe), Mes derniers 20 sous, Pourquoi (Bayard). Un Mariage à rompre (Bayard), La Chanoinesse (Scribe), Les Deux Cousins (Mélesville).
Spectacles pour les militaires de la garnison et la garde nationale : La Carte à payer, les Cancans, le Conscrit. Représentations gratuites.
Au bénéfice des pauvres : Turiaf le pendu, pièce de Scribe.
(L'Écho de la Nièvre, n°25, 24 juillet 1834 et semaines suivantes)
  • Aujourd'hui, pour la clôture de l'année théâtrale et pour la dernière représentation de M. Visentini, M. Perret nous donne Le Juif errant, drame en cinq actes, avec épilogue, transformation, changements à vue, etc., qui a fait courir tout Paris à l'Ambigu comique. Les amateurs de combats et de diablerie pourront se repaître à leur gré de ce qu'il y a de plus bizarre et de plus fantastique en fait de spectacle, et le public nivernais, qui n'est pas plus qu'un autre insensible à ce genre de plaisir, ne manquera pas à cette solennité dramatique, surtout sachant qu'il entendra, au lieu de l'éternelle et assoupissante symphonie, la délicieuse musique du 4e hussards.

Texte communiqué par Pierre Volut

Martine NOËL (discussion) 18 novembre 2020 à 14:07 (CET)