La salle des ventes

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Nevers Hôtel des ventes.jpg
  • C’est en 1920 que deux commissaires priseurs, Maîtres Bonnet et Raffaitin s’installent au 7 de la rue Saint-Didier à Nevers dans une salle située entre un café et une graineterie.
    À cette époque, les ventes courantes et exceptionnelles se déroulent au 1er étage de l’immeuble tous les samedis, jour du marché. Le Paris-Centre annonce les ventes la veille et les acheteurs éventuels se pressent dans la salle et s’asseyent sur des bancs.
    Les objets concernés par la vente du jour sont placés autour de tables. Le commissaire priseur et son secrétaire sont placés en hauteur, sur une estrade proche d’une fenêtre donnant sur une cour commune de l’immeuble. Trois anciens cheminots occupent la fonction de manutentionnaires et prêtent main-forte. L’eau courante n’arrive pas dans la salle ; il faut aller la chercher en face, au marché Carnot. Elle est transvasée dans une fontaine en fonte et sert à se laver les mains.
  • En 1960, Maître Marcel Michaud exerce plusieurs fonctions. Il est à la fois commissaire-priseur à La Châtre dans l’Indre, greffier du tribunal d’instance et détenteur d’un portefeuille d’assurance. Parmi ces trois fonctions, il en abandonnera deux et choisira celle de commissaire-priseur pour n’en exercer qu’une seule.
    Il achète la charge de commissaire-priseur à Maître Raffaitin chez lequel il a fait des stages de formation. Après le départ des locataires du rez-de-chaussée de l’immeuble, il récupère le sous-sol et crée une grande salle. En 1972, il décide de démolir cette salle des ventes vétuste et peu fonctionnelle. À sa place et avec l’aide de l’architece Delgutte, il fait construire l’hôtel des ventes actuel. Il est composé de quatre salles dont deux en sous-sol et deux au rez-de-chaussée occupant ainsi une surface totale de 400 m². Deux grandes vitrines donnent sur la rue et une entrée est réservée à chaque salle. Des sorties de secours sont aménagées pour les salles du haut et du bas. Un bureau indépendant, des toilettes, un vestiaire pour le personnel sont créés et un monte-charge donne accès du sous-sol au rez-de-chaussée. Un parking pour le stationnement des véhicules de la clientèle et pour l’exposition des véhicules à vendre est également prévu.
  • Maître Michaud installe son habitation au dessus de l’hôtel des ventes. Durant les travaux, les ventes se font dans les anciens locaux des Ets Georges Soler, négociants en fruits et primeurs rue du 14 juillet à Nevers. Tous les mardis matin les clients viennent déposer des objets destinés à la vente du samedi suivant. Des échanges ont lieu pour en estimer le prix de vente duquel sera défalqué le coût des frais d’adjudication. Autant dire que commissaire-priseur et vendeur ont intérêt à ce que le prix de vente soit le plus élevé possible.
    Maître Michaud s’associe avec ses deux fils, François et Jean-Marie en 1991 puis leur cède son office.
La salle lors d'une vente aux enchères
  • Des ventes mémorables ont lieu dans cette salle des ventes notamment :
- un tableau de Reuven Rubin, peintre israélien d’origine roumaine né à Galati en 1883 et mort à Tel Aviv en 1974. Tableau adjugé et vendu 85.000 €,
- un tableau d’Adélaïde Labille-Guiard, peintre, miniaturiste et pastelliste née à Paris en 1749 et morte à Paris en 1803. Tableau adjugé et vendu 83.000€,
- un petit vase d’Émile Gallé, maître verrier, ébéniste et céramiste né à Nancy en 1846 et mort à Nancy en 1904. Vase estimé à 15.000€, adjugé et vendu 36.000€,
- un tableau d’Henri Rousseau dit Le Douanier, peintre né à Laval en 1844 et mort à Paris en 1910. Tableau adjugé et vendu 102.000€,
- un tableau de Pierre Jacques Volaire dit Le Chevalier Volaire, peintre né à Toulon en 1729 et mort à Naples en 1799. Tableau adjugé et vendu 266.000€ portant le nom de L’éruption du Vésuve peint en 1767.
  • Le développement des ventes par internet avec accès au marché mondial et la nécessité de mettre les salles aux normes de sécurité ont considérablement réduit les ventes en présentiel. À l’affluence « d’hier » se substitue désormais un nombre de personnes réduit. Pour François et Jean-Marie Michaud la présence de 50 personnes est une forte affluence.

  • Source : d’après les articles du Journal du Centre des 13 janvier 2020, 20 janvier 2020, 20 septembre 2020.
  • Images: Journal du Centre, R.C.F.