Chassy et Cognan seigneurs

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Les premiers seigneurs connus portent le nom de Chacy ou Chassy.[1]

1. Geoffroy de Chacy, époux de Yolande d'Arbouse, décédé avant 1309.

2. Son fils Guillaume de Chacy, décédé avant 1330.

3. Perrin de Chacy, fils du précédent, était en 1330 sous la tutelle d' Etienne d'Appacy, écuyer. Il s'unit avec Jeanne de Sarre et fit hommage pour la seigneurie de Sarre en 1351. Il est décédé avant 1357.

4. Son fils Guyot de Chacy dont on a peu de trace.

5. Jean Quarré, époux de Marguerite de Chassy, fille de Guyot, fit hommage en 1433 pour Chassy et Cognan.[2] En 1451, Guyot de Roffignac, seigneur de Meauce, donna quittance à Imbert de La Platière de 8 livres 5 sols tournois pour cause du droit de quint denier [3] de la terre de Massenay et Montmigny [4] par lui acquise de Jean Quarré et Marguerite de Chassy, dame des dits lieux.

6. Berthier du Chastel, seigneur de Villiers-sur-Yonne et d'Averly, époux de Jeanne Quarré fille du précédent.

7. Miles du Chastel, leur fils, seigneur de Chassy, Cognan et autres lieux, s'unit à Marguerite Visière aussi nommée de Viziée.

8. Leur fils François du Chastel, seigneur de Chassy et Cognan, se maria par contrat du 13 novembre 1524 avec Louise Potin, fille de Méry, seigneur de Mauléon, et Louise de Nancray. Marie Boutheron, veuve de Jean de Boisrousseau, lui donna alors les seigneuries de Serres, Boisrousseau et Breuillotte près de Varzy sous réserve d'usufruit. Poussés par cette dame, François et ses frères Joachim et Charles du Chastel assassinèrent à Paris, le 16 juillet 1526, François Andras leur beau-frère et seigneur de Changy. [5] Arrêtés aussitôt, les meurtriers furent condamnés, deux jours après, à avoir la tête tranchée en place de Grève. Leurs biens, Serres, Boisseau, Breuillotte et Cognan furent confisqués et attribués à la veuve de leur victime. Mais un long procès s'engagea, à propos de la terre de Cognan, entre Louise Potin, veuve de François du Chastel, qui voulait la garder pour son douaire [6], et Louise de Chastel, veuve de François Andras, à laquelle elle avait été attribuée. Pendant ce temps, le seigneur suzerain, auquel hommage n'avait pas été fait quarante jours après le décès de son vassal, saisit féodalement Cognan. Une sentence du Parlement mit fin à tous ces procès, Louise Potin conserva Cognan et se remaria avec Robert d' Estampes. De son mariage avec François du Chastel elle avait eu:

9. François II du Chastel qui, après être longtemps resté sous tutelle de sa mère, épousa par contrat du 8 mars 1546, Marie de Lange, fille de Bon [7] et Isabeau de Chateaurenault. Louise Potin abandonna à son fils ses droits sur Chassy et Cognan. Le contrat fut signé, entre autres, par Annet Andras, cousin germain et fils de la victime du père du futur. La présence de ce dernier prouve que de part et d'autre on avait dû oublier le passé. François du Chastel-Chassy servit sous le maréchal de Bourdillon, seigneur des Bordes, son voisin et suzerain. Il fut blessé en 1555, devant Mézières et employé la même année au ravitaillement de Marienbourg. Il est décédé avant 1560, date à laquelle sa veuve se remaria avec Jacques Berthier, seigneur de Vannay, près de Saint Benin d'Azy, et du Veuillin. Leurs filles Gilberte et Jacqueline héritèrent chacune de la moitié de Chassy.

10. Jacques Berthier ou de Berthier épouse Gilberte du Chastel, fille de la seconde épouse de son père. Ils sont décédés avant le 19 octobre 1598, date à laquelle leurs enfants François, Jacques et Marie Berthier rendent hommage pour la moitié de Chassy.

11. Jacques de Berthier, seigneur de Chassy en partie, fut enterré le 9 mars 1634 dans le chœur de l'église d' Ourouër laquelle n'était point pavée et fut pavée quatre jours après. Sa veuve Anne de Grossouvre lui survécut jusqu'au 4 octobre 1638 et fut inhumée dans la même église au-dessus du balustre à main gauche en entrant dans l'église. Aucun de leurs cinq enfants, tous baptisés à Ourouër n'ayant possédé Chassy, il est probable qu'il y eut des arrangements avec la famille Andras restée seule propriétaire du tout.

12. François Andras, fils d'Annet seigneur de Changy et de Catherine de Villaines, a épousé Jacqueline du Chastel, sœur de Gilberte, par contrat du 3 décembre 1582. Il est décédé avant le 19 octobre 1598 quand son épouse Jacqueline fit hommage à Achille d'Ancienville, seigneur des Bordes, pour la moitié lui appartenant. Dans cet hommage, on remarque cette phrase : Ladite Jacqueline du Chastel prie ledit seigneur d'avoir égard à la perte de ses papiers pour avoir iceux esté bruslés et perdus tant par le moyen du feu à son chasteau dudit Chassy qui a été bruslé et pillé pendant les guerres civiles qui ont régné. . C'est un souvenir des guerres de religion. Ses enfants paraissent tous être nés à Serres, paroisse de Parigny la Rose.

13. François Andras, son fils, seigneur de Serres, Chassy et Cognan, époux de Marguerite Guillambert, acquit le 15 février 1630, de Jean Berthier, seigneur de Vannay, la moitié de la dîme de vin et chanvre du village de Cognan, l'autre moitié lui appartenant. Il mourut au château de Chassy le 18 août 1654, ses quatre fils étant alors au service en Espagne. Il fut inhumé dans le chœur de l'église d'Ourouër. Sa veuve se retira à Varzy. Ce n'est que le 30 août 1657 que ses cinq enfants se partagèrent ses biens.

14. Son fils Pierre Andras eut une maison et ses dépendances à Chassy ainsi que le fief de Boisrousseau et la majeure partie du fief de Cognan. Il fit hommage pour Cognan à Henri de la Grange d'Arquian, seigneur de Prye. En 1698, sa femme Anne Louise de Lenfernat et lui se qualifient de comte et comtesse de Cognant. Mort le 11 décembre 1707, il fut enterré dans le chœur de l'église d'Ourouër. Ses enfants qui lui survécurent, assemblés au château de Chassy, partagèrent ses biens le 20 juin 1711.

15. Pierre Andras, seigneur des Barres, de Serres, de Boisrousseau etc... épousa à La Rochelle le 27 avril 1705 Françoise Marguerite Desprez. En 1719, il est qualifié comte de Marcy et baron de Poiseux. Il vivait encore en 1740 mais est décédé avant 1743.

16. Charles Andras, son fils, comte de Marcy, baron de Poiseux, Chassy etc.. se maria le 17 février 1741 avec Marie Madeleine Desprez. Il fixa sa résidence à Cougny aux Amognes et est alors qualifié de seigneur de Serres, Parigny la Rose, Cheneaufranc, Changy, etc. En 1760, il acquiert le fief de Cognan de Mathias de la Trollière. Il mourut en 1784.

17. Edme Andras, son fils, comte de Marcy, seigneur de Chassy et Cognan, ancien mousquetaire noir de la garde du Roi, naquit à Nevers le 16 août 1748. Il épousa le 17 septembre 1784 Marie Antoinette de Meun de La Ferté , fille d' Anne, seigneur de Challement, et de défunte Antoinette Priscille Virginie de Clermont Tonnerre, qui lui apporta 130 000 livres de dot. Il n'émigra pas et fut cependant incarcéré en 1793. Sa conduite fut examinée en floréal an II, dans le Temple de la Raison à Nevers [8] , par les membres du comité de surveillance réunis sous la présidence de Noël Pointe. Le peuple ayant déclaré qu'Edme Andras avait toujours marché dans le sentier de la révolution, la liberté lui fut rendue. Il avait affermé Chassy à François Léveillé, dont le fils Charles, né à Chassy le 26 août 1769, devint médecin-major, chevalier de la légion d'honneur et fut tué en 1812 pendant la retraite de Russie.




  1. Les hommes de loi orthographièrent Chacy presque jusqu'au XVIIIème siècle.
  2. source : Archives de Nyon
  3. Droit qu'on payait en quelques lieux, pour l'acquisition d'un fief, au seigneur dont le fief était mouvant: ce droit était la cinquième partie du prix de la vente. Source : dictionnaire de l'Académie Française
  4. commune de Saint Ouën
  5. époux par contrat du 4 mai 1520 de leur sœur Louise du Chastel
  6. Terme de droit ancien désignant la portion de biens que le mari réserve à son épouse dans le cas où celle-ci lui survivrait. Source Wikipedia.
  7. qui épousa en 2ndes noces Catherine de Chastel, tante de François II du Chastel
  8. Créé sous la Révolution française en 1793, c' est un temple athée consistant en un monument chrétien reconverti pour y organiser le culte de la Raison des hébertistes athées (automne 1793-printemps 1794), puis le culte de l'Être suprême des montagnards déistes (printemps 1794-été 1794). Source Wikipedia