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Histoire d' Asnois

"Commune du canton de Tannay, ayant une population de 416 habitans, réunis pour le culte à la cure d'Amazy, quoiqu'il y ait dans le bourg, qui est séparé d'Asnois le Châtel, une église sous l'évocation de Saint Loup, qui fut desservie jusqu'à la Révolution de 1789, par les chanoines réguliers de la congrégation de Sainte Geneviève. Le curé, qui était à leur nomination, portait le titre de prieur.
Ce bourg, anciennement très peuplé, est beaucoup moins considérable aujourd'hui, par suite de malheurs qu'il a soufferts pendant les guerres civiles, ,et les incendies qui eurent lieu dans les années 1620, 1661 et 1718. Il est situé dans le diocèse de Nevers, à l'extrémité d'une plaine commandée autrefois par un château, qui fut bâti sur une colline assez élevée, dont la vue s'étend sur les vastes prairies baignées par la rivière de l'Yonne. Ce premier château fut autrefois fortifié, mais, comme il fut incendié depuis plus d'un siècle, il ne reste qu'un bâtiment en équerre, assez vaste pour loger une personne aisée. le second château, détruit par une cause semblable, est bâti dans le milieu du bourg, et servait d'habitation au fermier des terres qui en dépendaient.
Le territoire, quoique caillouteux, est fertile, et produit des grains de toutes espèces, des vins rouges et blancs qui sont estimés, et se vendent pour être exportés ; des fruits en abondance, le chanvre et la navette pour faire de la toile ou de l'huile.

Les anciens seigneurs d'Asnois ont toujours eu, avant 1789, la qualités de sires, et ses habitans formaient avec ceux des bourgs d'Amazy, de Saligny, de Chevannes et de Bidon qui en dépendaient, ce qu'on appelait autrefois une potée*, dénomination singulière que l'on croit dérivée du mot latin "potestas", et dont Coquille Guy a parlé dans son "commentaire sur la coutume du Nivernais, chapitre 1, traitant de la justice et des droits de poté, article 7".
Les habitans d'Asnois ne sont sortis de leur état de servitude que par le bienfait de Regnaud de Saint Vérain, dit Rongefer, chevalier sire d'Asnois, qui les affranchis par une charte du mois d'Avril 1304, confirmé par le roi Philippe le Bel, et par Louis de Flandre, alors comte de Nevers.
La famille des seigneurs de Saint Vérain était une des plus illustres des comtés d'Auxerre et de Nevers. Elle posséda la Sirerie et la potée d'Asnois pendant les XI, XII, XIII et XIVèmes siècles, et c'est alors que l'on disait proverbialement : "Les sires d'Asnois, fleur du Nivernais".
Cette seigneurie passa à la Maison de Beaujeu, par le mariage d'Isabeau de Saint Vérain, fille de Jean 1er et de la comtesse de Braziers, avec Jean de Beaujeu, dit du Colombier, fils de Robert de Beaujeu, seigneur de Joux sur Tarare, mort en Afrique en 1390, issu des anciens comtes de Forez. Ce Robert de Beaujeu est nommé avec sa femme Agnès de Vienne, dame de Chandenay, dans le titre de l'an 1380.