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*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 19 mars 2023 à 11:17 (CET)
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 19 mars 2023 à 11:17 (CET)


==1708 - Deux affaires concernent des abus d'autorité de la petite noblesse et de ses représentants==
6 mai : le procureur du Roy au présidial contre messire Louis du Bois, chevalier, seigneur, marquis de Leuville et de [[Vandenesse]] : arrestation arbitraire et détention dans une des tours du [[Vandenesse château|château de Vandenesse]] d'Hilaire Vaudin, ancien receveur de ladite terre de [[Vandenesse]], demeurant en la paroisse d'[[Isenay]]. Le marquis se justifie dans une lettre : il reproche à son receveur des négligences et aurait voulu vérifier avec lui s'il n'y avait pas de friponnerie, il le menace de le faire conduire dans les prisons du Roy.
25 mai : Jean-Marie Pellé, fermier de la terre et seigneurie de [[Brinay]], contre Jean Albourg, ses fils et métayers : menaces et injures.
« Le 24 mai, se seroient transportez nuitamment, avec des pieux et goujards, munis de pierres, au devant de la porte du [[Brinay château|chastel de Brinay]], domicile dudit Pellé leur maistre, à laquelle ils avoient donné quantité de coups affin de la rompre et enfoncer et jurant et blasphémant le saint nom de Dieu, proférant plusieurs injures infâmes contre ledit Pellé, luy disant de sortir du chasteau, « ouvre, tu n'es pas si hardy... nous ne voullons plus faire valloir ton domaine, va au diable », le menaçant de le tuer, maltraittant ses bestiaux qu'ils avoient amenéz dans la cour, les juments du domaine qu'ils poussoient avec impétuosité »...
Suivent plusieurs témoignages de valets et laboureurs. Cette révolte souligne les mauvaises relations entre les ouvriers agricoles et leur employeur, qui n'est que l'homme de confiance du châtelain.
*Cote 1B/101. Texte communiqué par Pierre Volut
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 20 mars 2023 à 08:50 (CET)
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Version du 20 mars 2023 à 09:50

1703 - Le curé de Bona subit d'autres avanies avec ses paroissiens

15 février 1703 : Messire Horguelin curé de Bonna contre plusieurs paroissiens, André Charlot et Jeanne Commaille sa femme ; insultes et menaces d'assassinat, Charlot a par deux fois tenté de pénétrer dans la maison curiale, il a brisé un volet et des carreaux avec une bûche, le curé a été frappé à la main gauche, il a dû se réfugier chez une paroissienne, madame de Mavaney ; le lendemain Charlot « le galoppa dans le grand chemin pour encore l'assassiner », Jacques Gaudry, ancien fabricien, a protégé le curé.

La plainte est refusée par le lieutenant criminel de Saint-Pierre-le-Moûtier ; le curé Horguelin écrit au procureur général à Paris.

17 avril 1704 - Nouvelle plainte du curé de Bona contre Charles Bourdeau, blatier, injures sur le chemin

« Le 1er janvier, revenant en sa paroisse de Bonna, de Nevers où il avoit esté recevoir sa portion congrue du prieuré Saint-Étienne de Nevers, il avoit rencontré dans son chemin Charles Bourdeau, blatier, lequel l'outragea de plusieurs mauvaises paroles, injures et tortionnaires, et le menaça par plusieurs fois de le lier avec des cordes que ledit Bourdeau avoit en sa poche, et d'attacher ledit curé à la queue de la monture ou cheval sur lequel estoit Jean Labonde, fermier de Mavaney, paroisse dud. Bonna, et de faire ainsy trainer ledit complaignant jusqu'en la ville de Nevers, dont il étoit pour lors éloigné de plus de deux lieues, et le le mettre luy-mesme prisonnier dans les prisons de Nevers... »

Le curé se plaint qu'il ne peut plus aller seul dans la campagne pour exercer ses tâches. Il demande de l'aide « pour éviter le fatal ou funeste accident. »

1706 - Révoltes contre la levée de la milice

En 1688, au commencement de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, le secrétaire d'État à la Guerre, le marquis de Louvois, a initié une levée de miliciens provinciaux afin de seconder les troupes réglées dans les places de garnison, voire au combat. Ces milices ont été renvoyées chez elles en 1697 après la paix de Ryswick. La milice provinciale est recréée de 1701 à 1714 pour servir pendant la guerre de Succession d'Espagne, et à nouveau en 1719 pendant la courte expédition d'Espagne.
De 1706 à 1708, la levée des miliciens provoque plusieurs conflits dans le Nivernais.

Marin Petit laboureur, fermier du Thé, paroisse de Saincaize, contre Louise Bésille, femme de Claude Sajet. Menaces de mort.

«  Le neuvième d’aoust 1706, Louis Bernai, garçon valet du meunier Desalle, est venu déposer qu’il a oüi dire à Louise Bésille qu’elle périroit tôt ou tard le nommé Marin Petit pour avoir fait prendre son fils pour la milice, ce qu’elle a dit sur le cimetière en présence de tous les habitans à la sortie de la messe paroissiale un jour de dimanche, le jour où son fils a esté pris. »

Les témoignages de Pierre Michon, de Marie Tivollier, Gabriel Pannetier vont dans le même sens.

1708 - Deux affaires concernent des abus d'autorité de la petite noblesse et de ses représentants

6 mai : le procureur du Roy au présidial contre messire Louis du Bois, chevalier, seigneur, marquis de Leuville et de Vandenesse : arrestation arbitraire et détention dans une des tours du château de Vandenesse d'Hilaire Vaudin, ancien receveur de ladite terre de Vandenesse, demeurant en la paroisse d'Isenay. Le marquis se justifie dans une lettre : il reproche à son receveur des négligences et aurait voulu vérifier avec lui s'il n'y avait pas de friponnerie, il le menace de le faire conduire dans les prisons du Roy.

25 mai : Jean-Marie Pellé, fermier de la terre et seigneurie de Brinay, contre Jean Albourg, ses fils et métayers : menaces et injures.

« Le 24 mai, se seroient transportez nuitamment, avec des pieux et goujards, munis de pierres, au devant de la porte du chastel de Brinay, domicile dudit Pellé leur maistre, à laquelle ils avoient donné quantité de coups affin de la rompre et enfoncer et jurant et blasphémant le saint nom de Dieu, proférant plusieurs injures infâmes contre ledit Pellé, luy disant de sortir du chasteau, « ouvre, tu n'es pas si hardy... nous ne voullons plus faire valloir ton domaine, va au diable », le menaçant de le tuer, maltraittant ses bestiaux qu'ils avoient amenéz dans la cour, les juments du domaine qu'ils poussoient avec impétuosité »...

Suivent plusieurs témoignages de valets et laboureurs. Cette révolte souligne les mauvaises relations entre les ouvriers agricoles et leur employeur, qui n'est que l'homme de confiance du châtelain.

  • Cote 1B/101. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 20 mars 2023 à 08:50 (CET)

Notes et références

Notes


References