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Guillaume Guillier d'Asthée, châttellerie de Moulins Engilbert, laboureur, surveillait son moulin, voit des chèvres gardées par la femme Guillemin entrer dans son pré. Il s'empare des chèvres en garantie de dommage et, en chemin, lui et sa femme se heurtèrent mutuellement sans se faire apparence du mal. La femme revint vers les autres pâtres, filant et causant avec eux : quand à midi, elle cessa subitement en proie à une attaque qui la fit "sarrer des dens, escumer de la bouche, entâchée de maladie de saint que l'on dit au païs le grand mal" et mourut sur le soir. Cité en justice, condamné, par défaut, au bbanissement du comté de [[Nevers]], il s'est enfui et ses amis s'adressent à la miséricorde du roi qui lui est acquise.<br>
Guillaume Guillier d'Asthée, châtellerie de Moulins Engilbert, laboureur, surveillait son moulin, voit des chèvres gardées par la femme Guillemin entrer dans son pré. Il s'empare des chèvres en garantie de dommage et, en chemin, lui et sa femme se heurtèrent mutuellement sans se faire apparence du mal. La femme revint vers les autres pâtres, filant et causant avec eux : quand à midi, elle cessa subitement en proie à une attaque qui la fit "sarrer des dens, escumer de la bouche, entâchée de maladie de saint que l'on dit au païs le grand mal" et mourut sur le soir. Cité en justice, condamné, par défaut, au bbanissement du comté de [[Nevers]], il s'est enfui et ses amis s'adressent à la miséricorde du roi qui lui est acquise.<br>


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Guillaume Bourgeois est mécontent de sa seconde épouse, tenancière d'une taverne, lui refuse avec arrogance, selon lui, le vin qu'il demande. Il ne voit pas d'autre solution pour laver l'affront que de tirer de sa poche un petit couteau et d'en donner un coup dans la hanche de cette insolente. Selon la lettre de rémission, jusqu'à effusion de sang, duquel coup elle allait assez tôt après, de vie à trépassement. le criminel va s'absenter un peu du pays, puis le roi l'acquitte pour ce meurtre, écrit-il, ni lui ni la société n'avaient à souffrir.
Guillaume Bourgeois est mécontent de sa seconde épouse, tenancière d'une taverne, lui refuse avec arrogance, selon lui, le vin qu'il demande. Il ne voit pas d'autre solution pour laver l'affront que de tirer de sa poche un petit couteau et d'en donner un coup dans la hanche de cette insolente. Selon la lettre de rémission, jusqu'à effusion de sang, duquel coup elle allait assez tôt après, de vie à trépassement. le criminel va s'absenter un peu du pays, puis le roi l'acquitte pour ce meurtre, écrit-il, ni lui ni la société n'avaient à souffrir.<br>
 
1542<br>
Une affaire fit grand bruit à Moulins Engilbert, parce qu'elle entâche la réputation de la famille de Grandry dont les membres ont laissé leur nom dans l'histoire de la région. (Guillaume de Grandry fit construire l'ancien château de la Montagne à [[Saint Honoré les Bains]] et l'église de Moulins Engilbert garde la pierre tombale d'Albert de Grandry, marié à Marguerite de Laubesquin).<br>
Albert avait une soeur, Catherine, mariée à Guillaume Des Jours, et qui fut accusée de complicité de meurtre de son mari, les autres étant Robert, le serviteur de la victime, Jehan Donne, dit le Balafré et enfin François de Grandry, autre frère d'Albert. Catherine est emprisonnée à Paris, à la Conciergerie.<br>
5 Mars 1542 : procès criminel par le baillage de Nivernois de Catherine de Grandry, veuve de Guillaume Des Jours. Jean Curtis, accusé de cet homicide est condamné à être pendu et étranglé à Moulins Engilbert, exposé à la potence, soumis à la question.<br>
14 Juillet 1543 : Catherine de Grandry, comparaît pour subordination et intimidation faites par les officers de Nivernois.<br>
4 Août, information des témoins devant deux autres conseillers nouvellement commis.<br>
9 Janvier 1544 : Catherine, âgée de seulement 24 ans est prisonnière depuis le début du procès. Le 1er Avril, sa prison est changée et améliorée, elle a une servante et peut voir son frère.(sans doute celui qui est accusé)<br>
31 Janvier 1545 : Catherine est accusée d'inceste, soumise à la question et torture, puis...élargie, faute de preuves;<BR>
31 Janvier 1545 : Lettre de rémission pour homicide accordée à son frère. Catherine est accusée d'inceste, soumise à la question et tortue, puis...élargie, faute de preuves.<br>
1546 : Elle se marie avec noble homme Jehan Lin, enseigne de la garde écossaise du roi de France. 





Version du 20 avril 2020 à 14:52

Chroniques judiciaires sous l'ancien Régime

La justice et les lettres de rémission.

Jusqu'au XVIIIème siècle, la justice est rendue par le tribunal de Moulins Engilbert au nom du comte de Nevers.

1393
Guillaume Guillier d'Asthée, châtellerie de Moulins Engilbert, laboureur, surveillait son moulin, voit des chèvres gardées par la femme Guillemin entrer dans son pré. Il s'empare des chèvres en garantie de dommage et, en chemin, lui et sa femme se heurtèrent mutuellement sans se faire apparence du mal. La femme revint vers les autres pâtres, filant et causant avec eux : quand à midi, elle cessa subitement en proie à une attaque qui la fit "sarrer des dens, escumer de la bouche, entâchée de maladie de saint que l'on dit au païs le grand mal" et mourut sur le soir. Cité en justice, condamné, par défaut, au bbanissement du comté de Nevers, il s'est enfui et ses amis s'adressent à la miséricorde du roi qui lui est acquise.

1394
Guillaume de Corvau, bâtard de vingt ans, avait emmené une femme, Jeanne Ducrot, chez sa mère. Andrieu, Naudin et une bande de jeunes gens viennent frapper à la porte et envahissent la maison, battant la mère,emmenant la femme malgré elle et s'accageant tout. Guillaume va chez son père, le chevalier Gui de Corvau (Les de Corvau sont seigneurs de Tremblay, à Isenay, prendre sa cote et sa taloche et, aidé de deux amis, Simon Maréchal et Guillaume Leroy, ils s'en vont à Isenay et à Vandenesse chercher leurs adversaires. Quand ils eurent trouvé Naudin, la bataille recommença et d'un coup de badolaire celui-ci fut étendu mort. Les amis de Guillaume s'adressent au roi, ayant égard aux bons et loyaux services du chevalier (le père) dans les guerres veut bien faire grâce à la condition que le meutrier sera détenu prisonnier un mois, au pain et à l'eau.

1402
Jeannet Olivier est en prison pour avoir battu sa femme. Le roi lui accorde sans problème sa libération sur lettre de rémission.

1405
Guillaume Bourgeois est mécontent de sa seconde épouse, tenancière d'une taverne, lui refuse avec arrogance, selon lui, le vin qu'il demande. Il ne voit pas d'autre solution pour laver l'affront que de tirer de sa poche un petit couteau et d'en donner un coup dans la hanche de cette insolente. Selon la lettre de rémission, jusqu'à effusion de sang, duquel coup elle allait assez tôt après, de vie à trépassement. le criminel va s'absenter un peu du pays, puis le roi l'acquitte pour ce meurtre, écrit-il, ni lui ni la société n'avaient à souffrir.

1542
Une affaire fit grand bruit à Moulins Engilbert, parce qu'elle entâche la réputation de la famille de Grandry dont les membres ont laissé leur nom dans l'histoire de la région. (Guillaume de Grandry fit construire l'ancien château de la Montagne à Saint Honoré les Bains et l'église de Moulins Engilbert garde la pierre tombale d'Albert de Grandry, marié à Marguerite de Laubesquin).
Albert avait une soeur, Catherine, mariée à Guillaume Des Jours, et qui fut accusée de complicité de meurtre de son mari, les autres étant Robert, le serviteur de la victime, Jehan Donne, dit le Balafré et enfin François de Grandry, autre frère d'Albert. Catherine est emprisonnée à Paris, à la Conciergerie.
5 Mars 1542 : procès criminel par le baillage de Nivernois de Catherine de Grandry, veuve de Guillaume Des Jours. Jean Curtis, accusé de cet homicide est condamné à être pendu et étranglé à Moulins Engilbert, exposé à la potence, soumis à la question.
14 Juillet 1543 : Catherine de Grandry, comparaît pour subordination et intimidation faites par les officers de Nivernois.
4 Août, information des témoins devant deux autres conseillers nouvellement commis.
9 Janvier 1544 : Catherine, âgée de seulement 24 ans est prisonnière depuis le début du procès. Le 1er Avril, sa prison est changée et améliorée, elle a une servante et peut voir son frère.(sans doute celui qui est accusé)
31 Janvier 1545 : Catherine est accusée d'inceste, soumise à la question et torture, puis...élargie, faute de preuves;
31 Janvier 1545 : Lettre de rémission pour homicide accordée à son frère. Catherine est accusée d'inceste, soumise à la question et tortue, puis...élargie, faute de preuves.
1546 : Elle se marie avec noble homme Jehan Lin, enseigne de la garde écossaise du roi de France.



  • Source : Chroniques judiciaires aux XIV, XV, XVIèmes siècles et les lettres de rémissions - Jacquie Bernard - Patrimoine du Morvan
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 20 avril 2020 à 12:28 (CEST)