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Château Chinon - 1402<br>
Château Chinon - 1402<br>


"Janvier 1402, eu lieu une querelle entre femmes. La femme Marion, en compagnie de son mari, Jannot Dubouc, et d'un barbier nommé Pugnet, buvaient dans un hôtel de la ville. Une nourrice accompagnée de la veuve Regnaulde, vint les accabler d'injures, puis de coups, la frappant à coups de poing sur nla rête et par le visage et frappant aussi son mari. Mue de chaleur (on est en janvier) et de courroux, la femme Marion s'arma de son petit couteau taille-pain et, d'un seul coup, en pleine poitrine tua la nourrice. Grâce fut accordée parce que "la feue nourrice fut agresseresse et commença le débat" tandis que l'autre n'était convaincue d'aucun blâme précédent".<br>
"Janvier 1402, eu lieu une querelle entre femmes. La femme Marion, en compagnie de son mari, Jannot Dubouc, et d'un barbier nommé Pugnet, buvaient dans un hôtel de la ville. Une nourrice accompagnée de la veuve Regnaulde, vint les accabler d'injures, puis de coups, la frappant à coups de poing sur la rête et par le visage et frappant aussi son mari. Mue de chaleur (on est en janvier) et de courroux, la femme Marion s'arma de son petit couteau taille-pain et, d'un seul coup, en pleine poitrine tua la nourrice. Grâce fut accordée parce que "la feue nourrice fut agresseresse et commença le débat" tandis que l'autre n'était convaincue d'aucun blâme précédent".<br>





Version du 19 avril 2020 à 19:02

La Justice au XIV, XV, XVIèmes siècles et les lettres de rémission

Sous l'Ancien Régime, la justice était aux mains des seigneurs qui, suivant l'importance de leur seigneuerie; exerçant leur droit de basse, moyenne et haute justice. ce dernier droit leur permettait de prononcer la sentence de mort. Les chiers de doléances de 1789 demenderont de prononcer que l'administration de la justice soit confiée au roi et non plus aux seigneurs "à cause des abus multiples qui règnent par l'éloignement des juges et autres officiers, par le peu d'exactitude dans la tenue des audiences et la lenteur des jugements des procès, soit par le caractère même de leurs officiers, qui sont alternativement juges, procureurs fiscaux, notaires, greffiers et huissiers". (cahier de doléances de Sancoins)
Les lettres de rémission, très souvent en latin, traduites par le comte de Chastellux concernent les 14, 15, 16èmes siècles. La plus ancienne étant datée de 1330.


Châtellerie de Moulins-Engilbert - 1393

Avril 1393 : Guillaume Guillier d'Astée, châtellerie de Moulins Engilbert, surveillant son moulin, voit des chèvres gardées par la femme Guillemin entrer dans son pré. Il s'empara des chèvres en garantie du dommage et, en chemin, lui et sa femme se heurtèrent mutuellement sans se faire apparence du mal. La femme revint vers les autres pâtres, filant et causant avec eux ; quand à midi, elle cessa subitement en proie à une attaque qui la fit "sarrer des dens, escumer par la bouche, entachée de maladie de saint que l'on dit au païs, le grand mal". et mourut sur le soir. Cité en justice, condamné, par défaut, au banissement du comté de Nevers, il s'est enfui et ses amis s'adressent à la miséricorde du Roi qui lui est acquise".


Onlay - 1394

"Novembre 1394, Guiot Rennon, jeune homme d'Onlay, expose que Renard avait acheté une cuisse de porc et l'avait donnée à porter à Moulins Engilbert à Macaut, lequel la déroba pour son usage. Plus tard, s'étant rencontré chez Jean Guillaude, prêtre, chapelain d'Onlay, qui avait une taverne, ils se dirent des paroles de haine et Guiot ayant été envoyé chercher des porcs, rencontra les individus qui l'injurièrent et lui jetèrent des pierres ; en se défendant contre eux, il lança une pierre qui malencontreusement tua Macaut. Il est retenu pour ce fait dans la prison du comte de Nevers à Moulins Engilbert, et s'adresse au Roi qui l'acquitte en lui infligeant un mois de prison en plus de ce qu'il avait fait".


Onlay - 1395

"Août 1395, Jean Duboys, pauvre laboureur, âgé de soixante ans, allait faucher dans un pré, quand il rencontra Guillaume Robert, se disputa, lui donna des coups de poing et lui répartit "P. pour la bourgeoisie et pour le Roy". Il était ivre, mais quand même, craignant pour ses paroles dites dans la bataille, sans blessures, il s'adresse au Roy qui l'acquitte après un mois de prison fermée au pain et à l'eau".


Château Chinon - 1402

"Janvier 1402, eu lieu une querelle entre femmes. La femme Marion, en compagnie de son mari, Jannot Dubouc, et d'un barbier nommé Pugnet, buvaient dans un hôtel de la ville. Une nourrice accompagnée de la veuve Regnaulde, vint les accabler d'injures, puis de coups, la frappant à coups de poing sur la rête et par le visage et frappant aussi son mari. Mue de chaleur (on est en janvier) et de courroux, la femme Marion s'arma de son petit couteau taille-pain et, d'un seul coup, en pleine poitrine tua la nourrice. Grâce fut accordée parce que "la feue nourrice fut agresseresse et commença le débat" tandis que l'autre n'était convaincue d'aucun blâme précédent".


Moulins Engilbert - 1542

Une affaire fit grand bruit à Moulins Engilbert, parce qu'elle entâche la réputation de la famille De Grangry dont les membres ont laissé leur nom dans l'histoire de la région (Guillaume De Granfdry fit construire l'ancien château de la Montagne à Saint Honoré les Bains et l'église de Moulins Engilbert garde la pierre tombale d'Albert De Grandry, marié à Marguerite de Laubesquin). Albert avait une soeur, Catherine, mariée à Guillaume Des Jours, et qui fut accusée de complicité de meurtre de son mari, les autres complices étant Robert, le serviteur de la victime, Jehan Donne, dit le Balafré et enfin François De Grandry, autre frère d'Albert. Catherine est emprisonnée à Paris, à la Conciergerie.
5 mars 1542, procès criminel par le baillage du Nivernois et Catherine De Grandry, veuve de Guillaume Des Jours. Jean de Curtis, accusé de cet homicide est condamné à être pendu et étranglé à Moulins Engilbert, exposé à la potence, soumis à la question.
14 Juillet 1543, Catherine De Grandry, veuve de Guillaume Des Jours, comparaît pour subordination et intimidation faites par des officiers de Nivernois.
9 Janvier 1544, Catherine, âgée seulement de 24 ans est prisonnière depuis le début du procès. Le 1er Avril, sa prison est changée et améliorée. Elle a une suivante et peut voir son frère (sans doute celui qui est accusé).
31 Janvier 1545, lettre de rémission pour homicide accordée à son frère. Catherine est accusée d'inceste, soumise à la question et torture, puis...élargie faute de preuves.
1546, Catherine se marie avec noble homme Jéhan Lin, enseigne de la garde écossaise du roi de France".