« Coteaux charitois » : différence entre les versions

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===Le déclin===
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A la fin du 19ème siècle, le phylloxéra fait disparaître les vignobles de plusieurs arrondissements dont celui de [[La Charité sur Loire|La Charité]]. <br>
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En réaction, un syndicat de défense des vignerons est créé à [[La Charité sur Loire|La Charité]], où des ceps sont replantés. En 1912, 892 ha couvrent de nouveau les Coteaux Charitois. La première guerre mondiale stoppe cet élan, retarde d’autant la replantation et prolonge le déclin des vignes nivernaises.<br><br>
En réaction, un syndicat de défense des vignerons est créé à [[La Charité sur Loire|La Charité]], où des ceps sont replantés. En 1912, 892 ha couvrent de nouveau les coteaux charitois. La première guerre mondiale stoppe cet élan, retarde d’autant la replantation et prolonge le déclin des vignes nivernaises.<br><br>
Sur le vignoble de [[La Charité sur Loire|La Charité]], durant l’entre-deux-guerres, les hybrides remplacent les cépages greffés et accélèrent le déclin de l’activité viticole. Ainsi, le vignoble charitois enregistre une baisse constante entre 1918 et 1939: 445 ha en 1929, 384 ha en 1939. Le choix des hybrides ne pardonne pas lors des difficultés économiques enregistrées au cours des années 1950 dans le monde viticole. En effet, la forte concurrence émanant des vins du Midi sur le marché des vins de consommation courante, adjointe à l’amélioration qualitative des vins commercialisés, provoque la dépréciation gustative des vins issus des hybrides et la baisse inéluctable de leur consommation. <br>
Sur le vignoble de [[La Charité sur Loire|La Charité]], durant l’entre-deux-guerres, les hybrides remplacent les cépages greffés et accélèrent le déclin de l’activité viticole. Ainsi, le vignoble charitois enregistre une baisse constante entre 1918 et 1939: 445 ha en 1929, 384 ha en 1939. Le choix des hybrides ne pardonne pas lors des difficultés économiques enregistrées au cours des années 1950 dans le monde viticole. En effet, la forte concurrence émanant des vins du Midi sur le marché des vins de consommation courante, adjointe à l’amélioration qualitative des vins commercialisés, provoque la dépréciation gustative des vins issus des hybrides et la baisse inéluctable de leur consommation. <br>
La prime à l’arrachage précipite la disparition d’une partie des vignes. Dans le contexte de l’agriculture productiviste, les vignerons se convertissent à l’élevage ou à la céréaliculture. <br><br>
La prime à l’arrachage précipite la disparition d’une partie des vignes. Dans le contexte de l’agriculture productiviste, les vignerons se convertissent à l’élevage ou à la céréaliculture. <br><br>

Version du 6 décembre 2014 à 17:29

La naissance et l'expansion

Les vignobles nivernais ont acquis, pour certains d’entre eux, leurs lettres de noblesse au Moyen-Âge: les vins charitois rivalisent à cette époque avec ceux de l’Auxerrois, de l’Orléanais ou d’Ile de France.
Le climat de la vallée ligérienne et l’exposition intéressante des hauteurs qui dominent la Loire ont permis le développement d’un vignoble important, préoccupation des moines du prieuré bénédictin et de l'Abbaye de Bourras. Ils encouragèrent la plantation des vignes, en firent l’acquisition ou en reçurent en donation.

Vue du vignoble

Au 14ème siècle, le vignoble se développe, chaque domaine possède sa vigne, et les « vins parfumés des coteaux nivernais » reçoivent le meilleur accueil sur les tables des comtes de Nevers et des ducs de Bourgogne.

Tous les vignobles nivernais enregistrent une expansion et leur apogée au 19ème siècle. Ainsi, les communes inscrites autour de La Charité sur Loire couvrent 693 ha en 1788, 1384 ha en 1874 et 1643 ha en 1886; cette extension est liée à la plantation massive de Gamay, qui favorise des rendements importants, mais peu qualitatifs.

Le déclin

A la fin du 19ème siècle, le phylloxéra fait disparaître les vignobles de plusieurs arrondissements dont celui de La Charité.
En réaction, un syndicat de défense des vignerons est créé à La Charité, où des ceps sont replantés. En 1912, 892 ha couvrent de nouveau les coteaux charitois. La première guerre mondiale stoppe cet élan, retarde d’autant la replantation et prolonge le déclin des vignes nivernaises.

Sur le vignoble de La Charité, durant l’entre-deux-guerres, les hybrides remplacent les cépages greffés et accélèrent le déclin de l’activité viticole. Ainsi, le vignoble charitois enregistre une baisse constante entre 1918 et 1939: 445 ha en 1929, 384 ha en 1939. Le choix des hybrides ne pardonne pas lors des difficultés économiques enregistrées au cours des années 1950 dans le monde viticole. En effet, la forte concurrence émanant des vins du Midi sur le marché des vins de consommation courante, adjointe à l’amélioration qualitative des vins commercialisés, provoque la dépréciation gustative des vins issus des hybrides et la baisse inéluctable de leur consommation.
La prime à l’arrachage précipite la disparition d’une partie des vignes. Dans le contexte de l’agriculture productiviste, les vignerons se convertissent à l’élevage ou à la céréaliculture.

Les vignes ont été arrachées durant les années 1960-1970, quand les communes ont été remembrées. À la même époque, nos aïeux, trop âgés, ne pouvant plus subvenir à leur entretien, ont laissé faire la jeune génération, poussée par la recherche de la productivité, pour étendre prairies ou terres labourables. La vigne, grande mangeuse de temps et non rentable, ne peut entrer dans le schéma de l’agriculture moderne. Les vignobles nivernais poursuivent leur inexorable déclin. Ainsi, en 1980, le vignoble charitois, quasiment moribond, couvre 20 ha.
Les épisodes climatiques froids des hivers 1984-85, 1985-86 (–25 à –35°C) marquent l’arrêt de mort de ces vignes.



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Sources

  • Revue géographique de l'Est - rge.revues.org
  • Site officiel de la commune lacharitesurloire-tourisme.com
  • Site de la communauté de communes cc-pays-charitois.fr
  • Journal du Centre


--Patrick Raynal 6 décembre 2014 à 17:15 (CET)