Sauvetage

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1872 - Bonnin, le courageux sauveteur

De Decize, on nous informe que, dans la soirée du 20 courant, quelques habitants du quartier de la Saulaie, les sieurs Roch et Boulanger, surpris par l'inondation de la La Loire, couraient de graves dangers, quand deux braves concitoyens, Ducarroy père et fils aîné, couvreurs, vinrent à leur secours. Malheureusement la barque de sauvetage, sous l'action de divers écueils et d'un courant rapide, vint à chavirer, exposant ainsi sauveteurs et naufragés.

À leurs cris d'angoisse, un citoyen courageux, le sieur Bonnin fils, s'élance à leur secours et, après des efforts inouïs, il réussit, malgré la nuit et la violence des courants, à ramener successivement sains et saufs tous les naufragés.

Ce mépris du danger, ces actes d'obscur dévouement, si fréquents chez le peuple, ne méritent cependant pas qu'une simple reconnaissance publique ; il est inscrit quelque part au budget départemental un crédit de gratifications pour belles actions, et nous espérons qu'après enquête, l'administration accordera au sieur Bonnin, qui du reste est coutumier du fait, la récompense que mérite son dévouement.

Source

  • La République, 26 octobre 1872. Texte communiqué par Pierre Volut

1889 - Trait de courage

On nous signale un fait de courage accompli avant-hier par plusieurs militaires du 13e et dans des circonstances qui méritent d'être reproduites :

Jeudi matin, M. Henri Darcy, fils d'un boulanger de Nevers, était allé, en voiture, conduire du pain au stand de la société de tir ; mais, par suite de la crue de La Loire, il lui fallut traverser un large espace recouvert par les eaux.

À l'aller, le voyage se fit sans difficulté, bien que le cheval eût de l'eau jusqu'au poitrail ; mais au retour il n'en fut malheureusement pas de même ; le cheval, qui s'était légèrement écarté de la ligne suivie la première fois, tomba dans un trou ayant environ 1 m 50 de profondeur et assez large, entraînant avec lui voiture et conducteur.

M. Darcy, bien que glacé par ce bain inattendu, ne perdit pas son sang-froid ; il se suspendit au harnachement du cheval et appela à l'aide. Ses cris furent entendus des soldats employés à la garde de la butte de tir du régiment, qui accoururent sous la conduite du caporal Paris.

Celui-ci, n'écoutant que son courage, se précipita au secours de M. Darcy, dont les forces étaient presque complètement épuisées, et parvint à le hisser sur sa voiture.

Le cheval et la voiture furent ensuite retirées de l'eau avec le concours des autres militaires.

Source

  • Le Journal de la Nièvre, 6 janvier 1889. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 5 novembre 2022 à 18:01 (CET)

1903 - Sauvetage de justesse

Samedi dernier, dans l'après-midi, les jeunes Livache et Geoffroy, âgés de 14 ans, demeurant à La Celle-sur-Loire, se baignaient dans la Loire au lieu dit le Port ; s'étant aventurés trop loin du bord, les deux jeunes imprudents perdirent pied et ils allaient infailliblement se noyer, lorsque passa en ce moment à proximité de l'accident une barque montée par MM. Boursin, garde de navigation et Quillier, dit Peloton, qui se précipitèrent à leur secours et furent assez heureux pour les retirer tous les deux au moment où ils allaient disparaître.
Des soins immédiats leur furent prodigués. Livache avait subi un commencement d'asphyxie.

Source

  • Le Courrier de la Nièvre du 23/08/1903

1904 - Noyade évitée de justesse

Mercredi dernier, vers midi, plusieurs enfants s'amusaient sur le pont de la Fénellerie, lorsque la jeune Marguerite Lhuissier est tombée dans la Nièvre, du haut du pont. Elle se serait infailliblement noyée sans le secours d'un autre enfant, Antoine Morizot, âgé de sept ans, fils d'un facteur des postes et télégraphes, qui n'a pas hésité à se jeter à l'eau pour sauver sa petite camarade du danger qu'elle courait.

Source

  • Le Courrier de la Nièvre du 23/08/1903

1919 - Médaille d’honneur de sauvetage

Par décret du Président de la République, sur la décision du ministre de l’Intérieur, la médaille d’honneur de sauvetage est accordée à M. Oreste Boggio, entrepreneur de travaux publics.

C’est à la suite d’un acte de courage d’une rare audace que cette distinction a été accordée à M. Oreste Boggio. Les péripéties de la scène méritent d’être rappelées.

Le 14 mai 1918, vers 19 heures, M. Oreste Boggio, directeur général de l’entreprise Th. Comte et Boggio Frères, chargée de la construction d’importants bâtiments militaires, était allé se rendre compte du bon fonctionnement d’un groupe de moto-pompes à essence qu’il avait fait placer au fond d’un puits, creusé au milieu du camp, afin de fournir de l’eau potable.

Un jeune mécanicien, le nommé Collin Henry, de La Charité sur Loire, était chargé de faire fonctionner le moteur, lorsque, tout à coup, les ouvriers placés au-dessus du puits n’entendirent plus le bruit du moteur et n’eurent plus aucun signe de vie du mécanicien.

Prévoyant une catastrophe, M. Oreste Boggio, sans tenir compte du danger qu’il courait, se fit descendre au fond du puits où il trouva le mécanicien sans connaissance et presque asphyxié par les gaz carboniques qui étaient très abondants.

Avec un sang-froid incomparable et malgré des signes de défaillance, il attacha le mécanicien à la corde de service et ordonna de la tirer à toute vitesse, puis de la lui renvoyer pour se sauver lui-même.

C’est à tout hasard qu’on lui retourna la corde, car on redoutait qu’il ait perdu complètement connaissance, il n’était que temps car le courageux sauveteur s’évanouit au contact de l’air.
Nous prions M. Oreste Boggio de bien vouloir accepter nos sincères félicitations.

Source

  • Paris-Centre du 30 juillet 1919

Martine NOËL (discussion) 18 novembre 2020 à 13:41 (CET)

Notes et références

Notes


References