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===1903 - Sauvetage de justesse
*Médaille d’honneur de sauvetage.<br> Par décret du Président de la République, sur la décision du ministre de l’Intérieur, la médaille d’honneur de sauvetage est accordée à M. Oreste Boggio, entrepreneur de travaux publics.<br> C’est à la suite d’un acte de courage d’une rare audace que cette distinction a été accordée à M. Oreste Boggio. Les péripéties de la scène méritent d’être rappelées.<br> Le 14 mai 1918, vers 19 heures, M. Oreste Boggio, directeur général de l’entreprise ''Th. Comte et Boggio Frères'', chargée de la construction d’importants bâtiments militaires, était allé se rendre compte du bon fonctionnement d’un groupe de moto-pompes à essence qu’il avait fait placer au fond d’un puits, creusé au milieu du [[Le camp américain de Mesves-Bulcy|<u>camp</u>]], afin de fournir de l’eau potable.<br> Un jeune mécanicien, le nommé Collin Henry, de [[La Charité sur Loire|<u>La Charité</u>]], était chargé de faire fonctionner le moteur, lorsque, tout à coup, les ouvriers placés au-dessus du puits n’entendirent plus le bruit du moteur et n’eurent plus aucun signe de vie du mécanicien.<br> Prévoyant une catastrophe, M. Oreste Boggio, sans tenir compte du danger qu’il courait, se fit descendre au fond du puits où il trouva le mécanicien sans connaissance et presque asphyxié par les gaz carboniques qui étaient très abondants.<br> Avec un sang-froid incomparable et malgré des signes de défaillance, il attacha le mécanicien à la corde de service et ordonna de la tirer à toute vitesse, puis de la lui renvoyer pour se sauver lui-même.<br> C’est à tout hasard qu’on lui retourna la corde, car on redoutait qu’il ait perdu complètement connaissance, il n’était que temps car le courageux sauveteur s’évanouit au contact de l’air.<br> Nous prions M. Oreste Boggio de bien vouloir accepter nos sincères félicitations.<br>
Samedi dernier, dans l'après-midi, les jeunes Livache et Geoffroy, âgés de 14 ans, demeurant à La Celle-sur-Loire, se baignaient dans la Loire au lieu dit le Port ; s'étant aventurés trop loin du bord, les deux jeunes imprudents perdirent pied et ils allaient infailliblement se noyer, lorsque passa en ce moment à proximité de l'accident une barque montée par MM. Boursin, garde de navigation et Quillier, dit Peloton, qui se précipitèrent à leur secours et furent assez heureux pour les retirer tous les deux au moment où ils allaient disparaître.<br>Des soins immédiats leur furent prodigués. Livache avait subi un commencement d'asphyxie.
:::''Paris-Centre'' du 30 juillet 1919
*Le Courrier de la Nièvre du 23/08/1903
 
===1919 - Médaille d’honneur de sauvetage===
Par décret du Président de la République, sur la décision du ministre de l’Intérieur, la médaille d’honneur de sauvetage est accordée à M. Oreste Boggio, entrepreneur de travaux publics.<br> C’est à la suite d’un acte de courage d’une rare audace que cette distinction a été accordée à M. Oreste Boggio. Les péripéties de la scène méritent d’être rappelées.<br> Le 14 mai 1918, vers 19 heures, M. Oreste Boggio, directeur général de l’entreprise ''Th. Comte et Boggio Frères'', chargée de la construction d’importants bâtiments militaires, était allé se rendre compte du bon fonctionnement d’un groupe de moto-pompes à essence qu’il avait fait placer au fond d’un puits, creusé au milieu du [[Le camp américain de Mesves-Bulcy|<u>camp</u>]], afin de fournir de l’eau potable.<br> Un jeune mécanicien, le nommé Collin Henry, de [[La Charité sur Loire|<u>La Charité</u>]], était chargé de faire fonctionner le moteur, lorsque, tout à coup, les ouvriers placés au-dessus du puits n’entendirent plus le bruit du moteur et n’eurent plus aucun signe de vie du mécanicien.<br> Prévoyant une catastrophe, M. Oreste Boggio, sans tenir compte du danger qu’il courait, se fit descendre au fond du puits où il trouva le mécanicien sans connaissance et presque asphyxié par les gaz carboniques qui étaient très abondants.<br> Avec un sang-froid incomparable et malgré des signes de défaillance, il attacha le mécanicien à la corde de service et ordonna de la tirer à toute vitesse, puis de la lui renvoyer pour se sauver lui-même.<br> C’est à tout hasard qu’on lui retourna la corde, car on redoutait qu’il ait perdu complètement connaissance, il n’était que temps car le courageux sauveteur s’évanouit au contact de l’air.<br> Nous prions M. Oreste Boggio de bien vouloir accepter nos sincères félicitations.<br>
*Paris-Centre du 30 juillet 1919


[[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 18 novembre 2020 à 13:41 (CET)
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Version du 1 avril 2021 à 09:23

===1903 - Sauvetage de justesse Samedi dernier, dans l'après-midi, les jeunes Livache et Geoffroy, âgés de 14 ans, demeurant à La Celle-sur-Loire, se baignaient dans la Loire au lieu dit le Port ; s'étant aventurés trop loin du bord, les deux jeunes imprudents perdirent pied et ils allaient infailliblement se noyer, lorsque passa en ce moment à proximité de l'accident une barque montée par MM. Boursin, garde de navigation et Quillier, dit Peloton, qui se précipitèrent à leur secours et furent assez heureux pour les retirer tous les deux au moment où ils allaient disparaître.
Des soins immédiats leur furent prodigués. Livache avait subi un commencement d'asphyxie.

  • Le Courrier de la Nièvre du 23/08/1903

1919 - Médaille d’honneur de sauvetage

Par décret du Président de la République, sur la décision du ministre de l’Intérieur, la médaille d’honneur de sauvetage est accordée à M. Oreste Boggio, entrepreneur de travaux publics.
C’est à la suite d’un acte de courage d’une rare audace que cette distinction a été accordée à M. Oreste Boggio. Les péripéties de la scène méritent d’être rappelées.
Le 14 mai 1918, vers 19 heures, M. Oreste Boggio, directeur général de l’entreprise Th. Comte et Boggio Frères, chargée de la construction d’importants bâtiments militaires, était allé se rendre compte du bon fonctionnement d’un groupe de moto-pompes à essence qu’il avait fait placer au fond d’un puits, creusé au milieu du camp, afin de fournir de l’eau potable.
Un jeune mécanicien, le nommé Collin Henry, de La Charité, était chargé de faire fonctionner le moteur, lorsque, tout à coup, les ouvriers placés au-dessus du puits n’entendirent plus le bruit du moteur et n’eurent plus aucun signe de vie du mécanicien.
Prévoyant une catastrophe, M. Oreste Boggio, sans tenir compte du danger qu’il courait, se fit descendre au fond du puits où il trouva le mécanicien sans connaissance et presque asphyxié par les gaz carboniques qui étaient très abondants.
Avec un sang-froid incomparable et malgré des signes de défaillance, il attacha le mécanicien à la corde de service et ordonna de la tirer à toute vitesse, puis de la lui renvoyer pour se sauver lui-même.
C’est à tout hasard qu’on lui retourna la corde, car on redoutait qu’il ait perdu complètement connaissance, il n’était que temps car le courageux sauveteur s’évanouit au contact de l’air.
Nous prions M. Oreste Boggio de bien vouloir accepter nos sincères félicitations.

  • Paris-Centre du 30 juillet 1919

Martine NOËL (discussion) 18 novembre 2020 à 13:41 (CET)