Saint Honoré les Bains

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Les mêmes vallons jalonnent la Bourgogne d'aujourd'hui. Au Sud du département, dans son écrin de verdure, St Honoré les Bains. Comme son nom l'indique, on y vient prendre les eaux depuis les romains.



En douche, en bain ou en vaporisation, ici, l'eau guérit. Et la spécialité de la station thermale a toujours été d'accueillir de très jeunes curistes. L'eau de St Honoré contient juste ce qu'il faut de soufre et d'arsenic pour en faire un remède pour soigner les bronchites, otites, asthme.


L'établissement soigne aussi depuis toujours son allure majestueuse. L’architecture de la fin du 19e, se veut lumineuse et de grand style. Les mosaïques agrémentent murs et sols. L'hygiène est un souci essentiel étique autant que médical. Un art néoclassique qui a séduit la bonne société depuis la fin de l'empire aux années folles. C'est alors l'age d'or de St Honoré les Bains. On y vient prendre les eaux entre gens de bonne société. St Honoré reste aujourd'hui une ville jardin qui a fait de la nature sa principale ressource.


St Honoré reste aujourd'hui une ville jardin qui a fait de la nature sa principale ressource.


Informations et images tirées du reportage Des racines et des ailes - 2013

Relevé dans la presse

  • Un incendie meurtrier:
    Hier (20 juin 1865), dans la matinée, un incendie a dévoré en moins de deux heures un tout petit village, voisin du bourg de Saint-Honoré-les-Eaux.
    Les flammes, activées par une brise violente, se propageaient d'une maison à une autre avec une rapidité foudroyante. L'eau manquait, la terreur paralysait tous les bras ; et, d'ailleurs, les secours, quels qu'ils fussent, eussent été impuissants. II a fallu se condamner à regarder avec stupeur le fléau accomplir son œuvre de destruction.
    De pareilles scènes ne se peuvent décrire et l'on ne trouve pas de mots pour rendre l'horreur de tels spectacles. Ici ce sont de malheureuses femmes affolées, qui emportent leurs petits enfants dans leurs bras et traversent les flammes en poussant des cris déchirants ; là, c'est un fils qui court éperdu, à travers un immense brasier, pour chercher, sous les décombres, sa vieille mère que l'on a vue y tomber ; plus loin, c'est un homme qui, en essayant de sauver son bétail, est atteint par le feu et consumé presque sur place ; les cris de douleur, les gémissements, les sanglots, les beuglements plaintifs des bœufs ensevelis sous les poutres incandescentes, se mêlent, se confondent et portent l'effroi dans les âmes.
    Enfin, les secours s'organisent sons la direction de l'adjoint au maire de Saint-Honoré, M. Martin-Noury et du docteur Collin, médecin-inspecteur des eaux, assistés de MM. Pommeret, architecte et de M. Boyer, intendant de M. le sénateur d'Espeuilles. Les uns et les autres rivalisent de zèle, de dévouement et de courage ; une pompe fonctionne activement ; une immense chaîne s'est formée, tout le monde y a sa place, paysans, baigneurs, hommes, femmes, enfants, aident au sauvetage.
    Les sapeurs-pompiers et la gendarmerie de Moulins-en-Gilbert, mandés par le télégraphe, arrivent bientôt après sur le lieu du sinistre, et l'on réussit à se rendre maître du feu qui menaçait de se propager dans les champs et de gagner la magnifique forêt qui entoure le château de M. le marquis d'Espeuilles. Après avoir rendu hommage à la belle conduite de l'adjoint au maire, de M. le docteur Collin, de MM. Pommeret, Boyer, des pompiers et des gendarmes envoyés de Moulins-en-Gilbert, il est équitable d'accorder une mention spéciale à l'héroïsme déployé dans ces douloureuses conjonctures par un pauvre ouvrier terrassier, le sieur Fargeau, qui, pendant le plus fort de l'incendie, a mille fois exposé sa vie avec une admirable insouciance du danger.
    On a retiré des décombres une partie carbonisée du cadavre de la vieille femme, que son fils et son mari ont essayé vainement d'arracher aux flammes. Le mari a succombé hier soir, au milieu d'atroces souffrances. Les funérailles de ces deux tristes victimes seront célébrées demain. Ce sera un jour de deuil pour tout le pays, et la date néfaste d'hier ne s'effacera jamais de la mémoire des habitants de Saint-Honoré-les-Eaux et des baigneurs témoins de ce drame lugubre.
    A cette heure, plusieurs familles sont dans le dénuement le plus absolu. L'une surtout, composée de sept personnes, la grand-mère, le père, la mère et quatre jeunes enfants, dont le dernier a huit mois à peine, est digne de toute commisération. Une quête a été faite immédiatement parmi les baigneurs, mais le produit en est, hélas bien insuffisant pour tant de poignantes douleurs à soulager.
(Le Petit Journal du 24/06/1865)


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