Morts du canton de Decize Août 1918

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Un "clic" sur le nom de la commune renvoie au monument aux morts et à la liste complète des noms ou au village pour les soldats qui ne figurent pas sur le monument aux morts.

Ils sont tombés au champ d'honneur.

  • 2 août : Gabriel COULEUVRE Decize caporal 3e R. Z. Hôp. Oullins, Rhône
  • 4 août : Pierre DURANÇON Saint-Ouen sergent 26e R.I. Lavertine, Aisne
  • 5 août : Edme-A. LAFAILLE La Machine 2e R. Génie Castel, Somme
  • 5 août : Louis-Paulin PIERRE Saint-Ouen caporal 89e R.I. Jonchery, Marne
  • 5 août : Émile MAZET 122e R.I. Hôpital Decize
  • 9 août : Georges ROCH Decize 29e R.I. Assainvillers, Somme
  • 12 août : Denis CHENU Saint-Ouen 13e R.I. ?
  • 18 août : Alphonse DROUILLOT La Machine mar. log 4e R. Spahis Oued Zem, Maroc(1)
  • 18 août : Marin COCARD Fleury 134e R.I. Quennevières
  • 18 août : Marcel MERLIN La Machine 10e R.I. Tracy-le-Val, Oise
  • 19 août : Charles GRAILLET Champvert 56e R.I. Sainte-Maxence, Oise
  • 22 août : Marcel-P. VÉNIAT Saint-Léger 134e R.I. Cuts, Oise
  • 29 août : Jean VERNET Saint-Léger 4e Section d'Infirmiers Cempuis, Oise


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La progression du 134e R.I. vers l'Oise.

  • En août 1918, le 134e R.I., régiment de Mâcon, est engagé avec deux autres régiments bourguignons, le 10e d'Auxonne et le 56e de Chalon, sur le front de Picardie, au sud de Noyon.
    Le 17 août, le colonel reçoit le plan d'engagement : il s'agit d'enlever les positions ennemies entre Nampcel et Les Loges, puis d'envoyer des détachements de reconnaissance plus loin en avant, afin de préparer un autre bond. Le lendemain matin, les unités se mettent en place, les premier et second bataillons en ligne, le troisième en réserve. De 14 h à 15 h, les observateurs d'artillerie procèdent aux réglages de tir ; de 15 h à 18 h, un violent tir est effectué sur les positions ennemies. A 18 h, mise en marche d'un barrage roulant et départ des détachements d'assaut. La progression est rapide au début ; à 18 h 15, la tranchée Koloméa est attaquée, plusieurs nids de résistance réduits ; à 20 h les objectifs sont atteints. Le régiment a avancé sur 1200 m de profondeur et 800 m de front, il a pris 246 prisonniers ennemis mais il a eu 12 tués dont un sous-lieutenant et 104 blessés. Les combats ont été très âpres, de boyau à boyau, de trou d'obus à trou d'obus, des nids de mitrailleuses ont dû être réduits à la grenade, les soldats allemands ont utilisé principalement des mitraillettes, une nouvelle arme redoutable que découvrent nos poilus(2).
    Dans la nuit du 19 au 20, le 134e R.I. est relevé par des troupes marocaines. Il doit alors se porter vers Caisnes et appuyer l'action des 10e et 56e R.I. L'attaque commence le 20 août à 7 h ; un officier allemand fait prisonnier indique les points de résistance de ses camarades. Les trois régiments bourguignons progressent, l'ennemi évacue le Bois de la Montagne. L'offensive continue pendant les trois jours suivants.
    Le 22 août, une unité du 134e R.I. tombe dans une embuscade ; elle a 7 tués, 22 disparus et 32 blessés. Marcel Véniat, de Saint-Léger, décède ce jour-là des suites de blessures reçues dans les combats.

(1) Alphonse Drouillot est mort à l'hôpital de Oued-Zem, Maroc, d'une broncho-pneumonie contractée en service.
(2) En 1918, la société Bergmann fournit l'armée allemande en pistolets-mitrailleurs Bergmann Maschinenpistole 18, ou MP 18, surnommés Grabenfeger (balayeurs de tranchées). Cette arme de poing, très pratique dans la guerre de tranchées, était équipée d'un magasin de 32 cartouches.


Texte de Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/index.htm et http://lesbleuetsdecizois.blogspot.fr/ mis en page par Martine NOËL (discussion) 22 août 2018 à 16:13 (CEST)