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Informations tirées de '''Le Morvand''' par [[Dun les Places curés|Jean François Baudiau]] en 1867
Informations tirées de '''Le Morvand''' par [[Dun les Places curés|Jean François Baudiau]] en 1867
==Relevé dans la presse==
*Incendie : <br>Un incendie s'est déclaré dimanche soir, au hameau de Chevrette, commune de Millay, dans un bâtiment d'exploitation appartenant à M. de Lespinasse.<br>Les sauveteurs de Millay, accourus sur les lieux du sinistre, n'ont pu que préserver les bâtiments voisins.<br>Des fourrages et des instruments aratoires appartenant à MM Rançon, fermier, Baudelin et Lambert, métayers, ont été la proie des flammes.<br>Les pertes, environ 18.000 francs, sont couvertes par des assurances.
:(''Le Courrier de la Nièvre du 27/09/1903'')


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[[Catégorie:Histoire au fil des siècles]]
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Version du 18 janvier 2014 à 08:27

La commune de Millay, à 6 kilomètres au nord est de Luzy, renferme une population de 1148 habitants (455 en 2011). Son territoire, l'un des plus découverts du Morvan, comprend une surface de 3757 hectares, dont 233 sont en bois. Il était jadis compris partie en Nivernais et partie en Bourgogne, d'où naissaient différentes juridictions au civil.
La paroisse est très ancienne. Elle ne dépend du diocèse de Nevers que depuis le concordat de 1801. Le patronage de la cure appartenait autrefois à la prieure de Marcigny lès Nonains, monastère du Brionnais, fondé en 1054 par Saint Hugues, 6e abbé de Cluny, aidé de son frère Geoffroy, baron de Semur. Elle le céda le 8 mai 1619 avec les dîmes de la paroisse, au baron de Larochemillay qui, dès lors, fut chargé de payer au curé sa portion congrue de 300 livres. Les biens dépendant du presbytère étaient chargés, envers le seigneur, de 4 livres en argent et d'un boisseau de froment de bourdelage.

Le village de Millay est bâti sur une hauteur d'où l'on jouit d'une assez jolie vue. A un kilomètre au dessous passe, la route de Luzy à Château Chinon, qui en rend l'accès facile.

L'église paroissiale occupe, avec le presbytère, le sommet du plateau.

Son nom
Le nom de Millay vient selon les uns, du mot miles ou soldat, et selon d'autres, d'une pierre milliaire ou colonne, que les Romains plantaient sur les grands chemins pour marquer les distances ; Ces deux sentiments sont également plausibles, si l'on fait attention que Millay est peu de distance du Beuvray, où les cohortes romaines étaient cantonnées pendant l'été et d'où elles descendaient, en hiver, dans la vallée et aussi à la position de ce village près d'une ancienne voie qui venait de la montagne.
La dédicace de cette église et de celle de Chiddes, sa voisine, au glorieux capitaine de la légion thébéenne, à St Maurice, n'aurait-elle pas été faite en considération des souvenirs militaires, dont le pays était rempli ?
On trouve à Millay un établissement religieux, composé de trois sœurs du Saint Enfant Jésus, de Chauffailles ; il fut fondé par la commune en 1860.

La terre de Millay, avec haute justice, ayant rang de bailliage, était tenue en franc-alleu, et mouvait directement du roi à cause de sa grosse tour et boulevard de Saint Pierre le Moûtier. Cette dépendance de nos rois consacre l'origine que nous lui avons assignée plus haut. Elle appartenait au monastère de Marcigny sur Loire dès le XIe siècle. Une bulle du pape Urbain II, donnée en 1096, 42 ans après la fondation de ce couvent, la confirme aux religieuses. On voit par cette bulle qu'elles possédaient déjà des biens en 13 diocèses.
Les prieures sont presque toutes sorties des premières maisons de France. On n'y recevait que des filles nobles. En 1311, il y avait 99 religieuses. La Ste Vierge comptait pour la 100e : nostra centisima. Sa prébende était recueillie et distribuée chaque jour aux pauvres.
Un religieux, sous le titre de prieur, avait l'administration du spirituel et du temporel de la maison.


Près du village, au sud, est l'ancien fief de La Meuloise, avec moyenne et basse justice. Il appartenait au XVe siècle à une famille de ce nom. Noble Jean de La Meuloise, écuyer, fut bienfaiteur de la commanderie de Tourny, à laquelle il légua une rente de 3 livres et 4 deniers. Hugues de Chazeuil le vendit, dans la suite au baron de La Roche.

La Vallée de Millay (Vallis militum), au nord ouest, sur la rive gauche de la Séglise, possède un manoir seigneuriale du XVIIIe siècle. On voit, sur un devant de cheminée mutilé, des fragments d'une inscription grecque et latine. Ce château, avec ses dépendances, formait une seigneurie en toute justice, mouvant en fief du donjon de Larochemillay.
On croit que ce fut autrefois une terre ecclésiastique avec titre de prieuré. Diverses circonstances font conjecturer que ce petit monastère aurait été fondé par les barons de Larochemillay et donné par eux, aux religieuse de La Fermeté sur Ixeure, desquelles il aurait passé à l'abbé de Cluny.
Quoi qu'il en soit, La Vallée appartenait en 1405 à Guy Moreau, et en 1585 à Robert de Mathieu, puis à Jean, son fils.

Lavault (Vallis), au nord, avec une maison de campagne, appartenait en 1592 à Gabriel de Lanty, qui en donna dénombrement à Larochemillay. En 1867, Lavault est la propriété de M Rollet de La Rue.

La Creuzille, ainsi nommée de sa position dans une gorge, a été longtemps tenue en fief par la maison de Chargères. Charles en était seigneur en 1670 et Jean Marie, fils de Pierre, en 1750.

Magny, où l'on voit une belle maison moderne, appartenait en partie en 1585, à la trésorerie de Nevers. Antoine de Potillon en fit aveu en 1640 et Jacques de Méru, sieur d'Orsa et de Thil en 1716.
Charles de Chargères se disait aussi seigneur de Magny en partie vers 1645.

Montigny, bâti sur une hauteur au sud, près d'une antique voie romaine, se divise en petit et grand. Il formait ainsi deux fiefs, dont l'un appartenait à la maison du Crest, et l'autre à celle de chargères.
Claude du Crest en fit aveu à Larochemillay en 1605 et Jean, 20 ans après. Cette branche en prenait le nom en 1730.
Un membre de la famille Guyot d'Amfreville, originaire de Normandie, prit le nom de l'autre fief.

Le Marié, au sud ouest, était aussi divisé en grand et petit. Guillaume de Ponard le possédait en 1690. Cet ancien fief est la propriété du général Changarnier en 1867. La maison seigneuriale et du XVIIIe siècle.

Le Petit Marié appartenait en 1692, à Pierre de Chargères, écuyer. Louis, son fils, en était seigneur en 1730.

Chevrette, possédée par la maison de Ponard, était en dernier lieu la propriété de celle d'Amfreville.

La Garde (Guardia), offre diverse substructions antiques et rappelle l'établissement d'un poste militaire sur la voie romaine qui traversait ces parages. La tradition locale rapporte qu'il y exista autrefois un couvent, ce qui n'est peut-être qu'un souvenir confus de ce fait.
Cet ancien fief a donné son nom à une famille qui le posséda au XIVe siècle. Renaud de La Garde en était seigneur en 1400. La Garde entra plus tard dans la maison Gondier, dont une branche en prit le nom.

L'Etang de la Planche, au sud est, était possédé en 1401 par Alips de Thil. M Coujard de La Planche, conseiller général de la Nièvre, propriétaire actuel, a rebâti le château.


Informations tirées de Le Morvand par Jean François Baudiau en 1867