Immigration de 1800 à 1975:Les autres migrants

• Les Russes sont nettement moins nombreux dans la Nièvre, ils passent d’une quarantaine en 1921 à 190 en 1931, la moitié environ travaillant aux aciéries d’Imphy.
  La Nièvre accueille plus de 150 en 1926, 550 en 1931 et 350 cinq ans plus tard. Les mines de La Machine sont le principal employeur : les effectifs sont irréguliers avec des pics en 1926 (162 mineurs) et en 1929 (265 mineurs). 80 à 90% sont des Slovènes originaires d’une région montagneuse et minière comprise entre Ljubljana et Zagreb. Mineurs expérimentés, passés auparavant pour certains par d’autres mines de France ou de Westphalie, ils sont recrutés à partir de 1923 par l’intermédiaire de recruteurs faisant partie du personnel ouvrier de l’entreprise.

• L’immigration yougoslave est fortement masculine. Dans la Nièvre où les concentrations sont plus fortes et davantage liées au secteur industriel, les femmes yougoslaves sont plus nombreuses : 130 dans la Nièvre en 1936. A La Machine notamment l’immigration a une nette dimension familiale. En 1934, elle se compose de 216 hommes, 91 femmes et 121 enfants. La proportion de femmes augmente en 1931 et varie de 20%. Mais ce taux s’élève en 1936 du fait d’arrivées de conjointes et de départ de célibataires : 36% dans la Nièvre.

• Quasi inexistants dans la Nièvre en 1921, les Tchécoslovaques sont 260 en 1926 et 220 dix ans plus tard. Ils se dirigent vers les entreprises de métallurgie et les mines de La Machine. Originaires majoritairement de la région montagneuse des Tatras en Slovaquie, les quelques dizaines de mineurs embauchés dans cette commune par les Houillères, par l’intermédiaire du CCHF, ne séjournent en général guère longtemps. Une population qui passe de 2 en 1921 à 270 en 1931 et qui stagne ensuite.

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  Les chinois entre les deux guerres

  Les maghrébins sont environ 240 en 1926, moins de 200 en 1931 et seulement 70 en 1936. La plupart sont embauchés par la société Schneider aux mines de La Machine.

• La Nièvre compte 410 Chinois en 1921 employés en majeure partie aux mines de la Machine, une cinquantaine en 1926, une vingtaine dix ans plus tard.

Source : Informations et graphiques tirés de Histoire et mémoire des immigrations en région Bourgogne 2005/2008 - Pierre-Jacques Derainne