Immigration de 1800 à 1975:Les Allemands et Autrichiens

De Wiki58
Aller à la navigationAller à la recherche
Les allemands en Bourgogne

La population allemande et autrichienne y est très faible. Elle avoisine la centaine de personnes durant le second Empire puis descend à 70 en 1872. Elle atteint de nouveau la centaine quatre ans plus tard pour se stabiliser autour d’une soixantaine jusqu’à la première guerre mondiale.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le rapport entre les différentes composantes professionnelles de l’immigration allemande évolue. Le flux des artisans se tarit progressivement surtout après le conflit de 1870-1871, même s’il subsiste ici ou là quelques tailleurs, cordonniers, horlogers et autres imprimeurs. L’émigration des travailleurs de la métallurgie semble également fortement freinée. Quelques uns continuent toutefois de se disperser, seuls ou en petits groupes, sur plusieurs sites industriels. On trouve aussi des limeurs, émeuleurs, tailleurs de limes ou monteurs occupés dans les fabriques de limes de Cosne sur Loire et des alentours de La Charité sur Loire dans la Nièvre au tournant du siècle, et plus rarement à l’usine de limes d’Arnay-le-Duc dans les années 1880… Ces ouvriers relativement aisés sont souvent mariés à des Françaises et demandent pour beaucoup d’entre eux la naturalisation. Hors, ou à la lisière, du monde du travail, quelques Allemands pratiquent eux le vagabondage, comme ce saxon parlant très bien le français, arrêté durant l’été 1890 à La Charité, nanti d’une boîte à compas et d’une carte de l’Europe lui servant, selon ses dires, à dessiner dans ses moments de loisirs et à s’orienter.


Source : Informations et graphiques tirés de Histoire et mémoire des immigrations en région Bourgogne 2005/2008 - Pierre-Jacques Derainne