Eaux de Saint Honoré

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Cinq sources d’eaux thermales de compositions différentes furent découvertes au fil du temps à Saint Honoré les Bains: elles se sont appelées la Crevasse, les Romains, la Marquise, l’Acacia et la Grotte devenue la Garenne en 1956. Préconisées dans les troubles respiratoires, elles sont également utilisées pour les soins contre les affections rhumatologiques. Leur composition chimique détermine leur utilisation, leur « saveur » et elles sont employées encore aujourd’hui sous forme de bains, de douches, d’inhalations … mais également sous forme de boissons.
L’originalité de ces eaux, uniques en France, réside dans leur composition qui allie soufre et arsenic : elles dégagent donc une odeur caractéristique que l’on n’oublie pas. Le médecin est le seul juge de la prescription: pour un adulte durant les 18 jours de la cure thermale, la posologie quotidienne varie entre 1 verre et 4 verres d’eau. En abuser c’est s’exposer à de sérieux accidents !!!

Ancienne publicité

Des vertus reconnues

Au 19 ème siècle, afin de prolonger les effets des cures thermales, on a décidé d’embouteiller l’eau de Saint Honoré les Bains. Le Docteur Collin engageait alors les baigneurs « à faire l’usage de l’eau de la source des Romains comme eau de table médicamenteuse, ne décomposant pas le vin » L'Assistance publique l’a même admise pour fournir les hôpitaux. Jusqu’à 8000 bouteilles furent expédiées en une année par l’Établissement thermal qui assurait l’embouteillage à la source, 1/2 ou 1/4 de litre par caisses de 20,30 ou50 bouteilles consignées que l’on trouvait partout en France chez le pharmacien ou chez le marchand d’eau minérale. Ces eaux d’ailleurs ont été primées aux Expositions universelles de Paris à la fin du 19ème siècle mais leur distribution est restée confidentielle et limitée dans le temps.

Mode d’emploi

Il fallait prendre beaucoup de précautions et veiller à ne pas laisser s’échapper les gaz en dissolution à l’ouverture de la bouteille. Une fois embouteillée, on pouvait boire cette eau pure mais il pouvait être recommandé de la ramener à la température de la source ( aux environs de 25 °) en y ajoutant un liquide chaud comme du bouillon ou du lait. Si on ajoute que parfois cette préparation devait être prise à jeun, on comprend mieux pourquoi l'embouteillage de l'eau fut une activité marginale et certainement non rentable. Des études plus récentes ont depuis démontré que pour conserver toutes ses vertus pendant plusieurs semaines, l'eau thermale doit être puisée au griffon c'est-à-dire au fond du puits (avant le point de bulles) et sans contact avec l'air ambiant, difficulté technique évidemment importante.

Autres utilisations de l’eau thermale

Comme les eaux des Pyrénées, l’eau de Saint Honoré les Bains dépose une quantité notable de barégine qui, desséchée à 40° et préparée avec de la vaseline, a été employée avec succès dans certaines affections de la peau. Cette production ne fut jamais développée malgré ses vertus cicatrisantes et anti-inflammatoires.
On a également préparé des pastilles de Saint Honoré les Bains. Elles étaient composées de sels provenant de la concentration des eaux thermales.
Les conditions de captage permettent d’obtenir des eaux pures et de composition rigoureusement constante. Préconisée pour toutes les personnes exposées à l’influence des poussières irritantes et chargées de microbes - d’après l’étiquette sur la bouteille - l’utilisation des eaux thermales de Saint Honoré les Bains est optimale aujourd’hui en suivant une cure de 18 jours avec des soins adaptés.


  • Article de Paule Ranty


--Patrick Raynal 1 mars 2014 à 21:10 (CET)