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====Patois morvandiau====
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M. Eugène de Chambure, d'[[Alligny en Morvan]] dans un travail qui eut effrayé tout autre que lui (il travailla plus de dix années à son Glossaire du Morvan), prenant le parler mot à mot, établit que notre patois n'est rien d'autre qur du vieux français.<br>
M. Eugène de Chambure, d'[[Alligny en Morvan]] dans un travail qui eut effrayé tout autre que lui (il travailla plus de dix années à son Glossaire du Morvan), prenant le parler mot à mot, établit que notre patois n'est rien d'autre qur du vieux français.<br>
MM. Hovelaque et Hervé, dans ''Recherches etnologiques sur le [[Morvan]]'',  écrivent : les éléments celtiques du langage morvandiau sont en fin de compte, ceux que l'on rencontre dans tous les dialectes de langue française ; ces éléments ne sont pas nombreux, et pour devenir français ils ont dû se latiniser... Le morvzndiau, comme tous les autres dialectes français, est le produit d'une simple évolution du latin populaire, du latin parlé introduit par la conquête romaine. La plus impérieuse nécessité força les indigènes à abandonner leur langue maternelle pour celle des vainqueurs, et la prédication chrétienne détermina la disparition totale de l'ancien idiome... Le morvandiau pourtant, pris dans son ensemble, a une figure nettement originale, bien qu'il se rattache de près à son voisin de l'Est, le bourguignon, et à son voisin de l'Ouest, le berrichon. Il doit incontestablement cette individualité à l'isolement de la région dans laquelle il était parlé".
MM. Hovelaque et Hervé, dans ''Recherches etnologiques sur le [[Morvan]]'',  écrivent : les éléments celtiques du langage morvandiau sont en fin de compte, ceux que l'on rencontre dans tous les dialectes de langue française ; ces éléments ne sont pas nombreux, et pour devenir français ils ont dû se latiniser... Le morvzndiau, comme tous les autres dialectes français, est le produit d'une simple évolution du latin populaire, du latin parlé introduit par la conquête romaine. La plus impérieuse nécessité força les indigènes à abandonner leur langue maternelle pour celle des vainqueurs, et la prédication chrétienne détermina la disparition totale de l'ancien idiome... Le morvandiau pourtant, pris dans son ensemble, a une figure nettement originale, bien qu'il se rattache de près à son voisin de l'Est, le bourguignon, et à son voisin de l'Ouest, le berrichon. Il doit incontestablement cette individualité à l'isolement de la région dans laquelle il était parlé".<br>
 
Cette individualité comporte d'ailleurs une foule de nuances locales, et le patois d'[[Alligny en Morvan]], par exemple, qui, jusqu'en 1792 était rattaché ç la province de [[Bourgogne]]

Version du 14 avril 2020 à 16:00

Patois morvandiau

M. Eugène de Chambure, d'Alligny en Morvan dans un travail qui eut effrayé tout autre que lui (il travailla plus de dix années à son Glossaire du Morvan), prenant le parler mot à mot, établit que notre patois n'est rien d'autre qur du vieux français.
MM. Hovelaque et Hervé, dans Recherches etnologiques sur le Morvan, écrivent : les éléments celtiques du langage morvandiau sont en fin de compte, ceux que l'on rencontre dans tous les dialectes de langue française ; ces éléments ne sont pas nombreux, et pour devenir français ils ont dû se latiniser... Le morvzndiau, comme tous les autres dialectes français, est le produit d'une simple évolution du latin populaire, du latin parlé introduit par la conquête romaine. La plus impérieuse nécessité força les indigènes à abandonner leur langue maternelle pour celle des vainqueurs, et la prédication chrétienne détermina la disparition totale de l'ancien idiome... Le morvandiau pourtant, pris dans son ensemble, a une figure nettement originale, bien qu'il se rattache de près à son voisin de l'Est, le bourguignon, et à son voisin de l'Ouest, le berrichon. Il doit incontestablement cette individualité à l'isolement de la région dans laquelle il était parlé".

Cette individualité comporte d'ailleurs une foule de nuances locales, et le patois d'Alligny en Morvan, par exemple, qui, jusqu'en 1792 était rattaché ç la province de Bourgogne