Dépôts de plaintes

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1703 - Bagarre à l'hôpital de Nevers

22 novembre,

Plainte de Florence Montenat, couturière à Nevers, contre le sieur Raboin, médecin de l'hôtel-Dieu Saint-Didier de Nevers et sœur Marie Laloy, l'une des sœurs voilées dudit Hôtel-Dieu :

« Elle y avoit esté le dimanche 18 du mois de novembre à quatre heures après midy pour aider à porter en terre un pauvre qui estoit décédé aud. hôtel-Dieu, à la réquisition de Monsieur Louis Moreau, prestre et curé dud. Saint-Didier... en l'absence de Louis Bourroux, valet domestique destiné pour faire cette fonction. Laquelle, après l'enterrement faict dudit corps, avoit esté visiter dans la salle les pauvres malades, laquelle au sortir de là avoit fait rencontre du sieur Raboin et de la sœur Marie Laloy... »

Ils lui reprochent d'avoir prétendu être héritière du défunt. Elle répond qu'elle est venue aider. Raboin l'insulte, la menace d'un bâton, et lui donne un soufflet sur la joue « dont il en seroit sorti du sang par la bouche et luy auroit encore allongé un grand coup de pied dans le ventre. »

Le dossier contient des rapport du médecin François Alixand et de Gilbert Torterat chirurgien qui ont examiné Florence Montenat.

1711 - Séduction et grossesse

Benoîte Mouiller, fille âgée de vingt-deux ans, de la paroisse de Millay, contre Louis Jollivet, jardinier au château de Langeron (27 juillet).

  • Cote 1 B 104. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 avril 2023 à 14:43 (CEST)

1712 - Querelle à propos de redevances

En juillet 1712, Dom Michel Panseron, prieur de Saint-Sylvestre de Jailly, et Claude Chauve, son agent d'affaires, portent plainte contre Louis du Verne, seigneur de Jailly, capitaine d'infanterie au régiment de Noailles, contre dame Anne des Manchins, son épouse, et contre Thomas du Verne, lieutenant de cavalerie, son frère.

Le receveur Claude Chauve dépose : « Le jour d'hier, 16 du présent mois de juillet 1712, environ l'heure de six à sept du matin, estant de retour audit prioré, venant de levé quelques dixmes appartenant audit sieur prieur, le nommé Benoist Vérat, un des dixmeurs du sieur prieur, luy dit : Je vient [sic] du château de Jailly ; madame de Jailly m'a dit de vous dire de luy aller parler.

Ce qu'il voulut bien faire. Y estant allé, il trouva ladite dame de Jailly à qui il dit : Madame, on m'a dit que vous me demandiez. Que souhaitez-vous de moi ? Elle luy repartit : Je ne veult rien, c'est mon beau-frère qui te veult parler. Lequel beau-frère, qui s'appelle Thomas du Verne, autrement du Montot, entra dans la chambre où estoient ladite dame et le suppliant, qui dit : Te voilà donc, monsieur le bougre. Qui te fait si hardy de chercher des dixmeurs pour ton prieur ? Le suppliant lui répliqua : Je fais mon debvoir. Si j'estois avec vous, je le ferois de mesme.

Sur-le-champ, ledit sieur du Montot prit le suppliant par les cheveux et le terrassa, et, l'ayant mis soubs luy, luy donna plusieurs coups de poinds [sic] sur la teste, et de coups de pieds au ventre, et ensuitte sauta à une canne et luy en donna plusieurs coups sur la teste et au corps, jurant et blasphémant le saint nom de Dieu, disant : Mordieu ! Teste Dieu ! Je veult que tu sortes de chez ton bougre de chien de prieur, et si tu n'en sçaures [sic] pas incontinent la moisson finie, je te batteray tant que j'auray le plaisir de te tuer. »

Ce conflit est lié aux redevances et bénéfices du prieuré. Dom Michel Passeron a voulu enquêter sur le recouvrement de ses droits, « ce qui luy avoit si fort attiré la haine et l'animosité desdits sieur et dame de Jailly, qui avoient juré sa perte et de le mettre hors d'estat par leur violence de pouvoir joüir de son bénéfice. »

  • Cote 1B 105. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 avril 2023 à 15:28 (CEST)

Notes et références

Notes


References