Bigamie
1717 - Bigamie et faux en écritures
Le procureur du roi contre Jean Suée, marchand demeurant à Saxi Bourdon, Anne-Henriette Clairet, de la paroisse de Louet, entre Calais et Gravelines en Flandre, sa prétendue femme, Nicolas Bonneau, maître écrivain « demeurant en la ville de La Charité où il tient escole d'écriture », et auparavant demeurant à Nevers, et messire Jean Gibert, prêtre, curé de la paroisse de Saint-Trohé de Nevers : bigamie, falsification d'actes de registre paroissial pour parvenir au mariage entre Jean Suée, qui, étant soldat au régiment de Miromesnil-Infanterie et en quartier à Louet, en avait ramené Anne-Henriette Clairet, alors séparée de son mari Jean Muguet, maître écrivain à Versailles.
La sentence condamne Anne-Henriette Clairet « à être battue de verges à jour de marché par l'exécuteur de la haute justice de ladite ville de Nevers pendant trois heures avec un écriteau contenant ces mots Femme bigame, à être bannie pendant trois ans du ressort du présidial. Suée est condamné à estre admonesté au bout du bureau, avec deffense à luy d'habiter avec ladite Anne-Henriette Clairet sous plus grande peine et renvoyant absous messire Jean Gilbert. »
La femme bigame reçoit la seule peine infamante, le mari n'est qu'admonesté (formalité administrative), le curé et l'écrivain public relaxés alors qu'ils ont contribué à un mariage illégal (27 mars).
- Texte communiqué par Pierre Volut
- Transcripteur Martine NOËL (discussion) 29 avril 2023 à 13:38 (CEST)
Notes et références
Notes
