Alligny en Morvan

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Relevé dans la presse

  • Incendie:
    Samedi dernier un incendie s'est déclaré vers midi et demi dans une maison servant d'atelier et de chambre à four appartenant à M. Thibault, sabotier à Fétigny, commune d'Alligny-en Morvan.
    Le four avait été chauffé le matin et on suppose que le feu a pris après le manteau de la cheminée, qu'il se sera communiqué au plancher sur lequel il y avait de la paille puis à la toiture de chaume.
    En raison de la sécheresse le feu s'est propagé avec une effrayante rapidité sur corps de bâtiment et un instant après les deux bâtiments voisins également couverts en chaume flambaient à leur tour, malgré les efforts des habitants.
    Les trois bâtiments comprenaient six maisons, trois granges, trois écuries et un toit à porcs, grains et fourrages, objets mobiliers, linge, etc.
    Au cours des opérations de sauvetage, une jeune fille de seize ans, Mlle Alice Chirol, a été frappée d'insolation ; elle est restée. treize heures sans connaissance et son état inspire toujours de sérieuses inquiétudes.
    Les pertes générales s'élevant approximativement à 17.050 francs sont assurées.
(Le Courrier de la Nièvre du 21/08/1904)
  • Suicide :
    Le corps d'un chemineau a été trouvé pendu, mercredi dernier, sur le bord d'un chemin de la commune d'Alligny-en-Morvan.
    On a trouvé, dans l'une des poches du suicidé, un papier portant les indications suivantes : Jules Mercier, né à Paris, le 10 octobre 1848.
(Le Courrier de la Nièvre du 01/11/1903)


Affranchissement

1669 : le chanoine Pierre Quarré, seigneur de Réglois, parroisse d'Alligny en Morvan,...affranchit Guillaume Guilleminot, laboureur, et sa femme, moyennant 200 livres et 3 corvées ; et celui de Jacques Genreau, laboureur, et sa femme, moyennant 80 livres et 3 corvées.

  • Source : Promenades en Morvan 2/ - Louis Albert Morlon
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 28 avril 2020 à 12:39 (CEST)

Un maquis morvandiau en 1815

Un corps de partisans se forma à Alligny en Morvan
Le maire de la commune, Laurent Primard, demanda à la sous-préfecture de se mettre à la tête de l'insurrection. L'héroïsme de nos Morvandiaux trouva peu de sympathie à Château Chinon. Cependant, l'enthousiasme était grand à Alligny en Morvan et dans les communes voisines, où les habitants avaient un véritable culte pour Napoléon. Conseillé par le curé dont il avait épousé la nièce, Laurent Primard conduisit sa troupe au point de jonction des département de la Nièvrre, de la Saône et Loire et de la Côte d'Or, au lieudit des "Latois".
L'endroit était parfaitement choisi pour permettre à quelques centaines d'hommes de résister à une troupe nombreuse.
L'ennemi ne tarda pas à arriver. Le 5 Mars, un détachement autrichien passait aux Latois pour gagner la ville d'Autun. Les partisans ne les inquiétèrent point et les laissèrent passer ; mais dans la nuit, Franck Meuzel, courant la poste, était repassé par le même chemin ; il fut arrêté et fouillé par nos Morvandiaux, qui trouvèrent sur lui des lettres adressées au prince Lichtenstein. Le lendemain, l'estafette était conduite à Château Chinon, par les gardes nationaux d'Alligny en Morvan. Le 8 du même mois, un corps de cavalerie autrichienne arrivait aux Latois ; il trouva une route fermée. Commandés par Rasse et Collenot de Moux, les partisans qui avaient vu leur nombre s'augmenter, se siganlèrent dans la région par des coups de main audacieux. L'ennemi, qui craignait pour Autun, établit davant la ville un poste de quarante mille hommes.
Déjà, à cette époque, quarante mille soldats furent immobolisés par les Morvandiaux. Le 15 Mars, le sous-préfet, gagné à la cause, écrivait au maire d'Alligny en Morvan pour une levée en masse. Napoléon, informé de ce qui se passait en Morvan, envoya son intendant Forbin-Janson pour diriger les partisans. Venu aux Latois, le nouveau commandement distribua des armes, puis revint à Alligny en Morvan où il logea au presbytère qui devint le quartier général. Il remettait au curé la croix de la Légion d'Honneur. Les opérations allaient recommencer quand arriva, en juin, la nouvelle de la capitulation de Paris et l'abdication de Fontainebleau ; force à Forbin-Janson de licencier ses troupes.
Cependant, une proclamation de Schwarzemberg menaçait de la potence tous les insurgés ; on pouvait s'attendre à de terribles représailles. L'ennemi crut plus prudent de se borner aux menaces et à la crainte ; Il avait appris à ses dépens à connaître les Morvandiaux.
Seul, le presbytère qui avait abrité le chambellan de l'empereur, fut occupé par les généraux ennemis, et quand les alliés quittèrent le pays, cette maison fut mise au pillage, et le curé dut quitter Alligny en Morvan.

  • Source : Le Morvan coeur de la France - J. Bruley - Tome I
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 16 avril 2020 à 13:43 (CEST)