Afterglow - From "Let's Go's" Big Flame

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  • Let's go était le journal du camp de Verneuil. Un seul numéro a été retrouvé par Mme Véronique Bernier, secrétaire de la mairie de Verneuil. C'est certainement l'un des derniers, puisqu'il a été édité le 13 juin 1919, juste avant le retour des soldats américains dans leur pays. Dans un exemplaire du journal du camp Stephenson de Nevers, Pop Valve, une caricature signée Mercier fait allusion à "Let's go" : une cabane est surmontée de la pancarte "of Let's go" ; un soldat qui passe à côté se bouche le nez et dit à son camarade :
    « Quelqu'un a laissé la porte ouverte », une allusion assez méprisante.
  • Afterglow est un titre difficile à traduire : dernière lueur rougeâtre après l'extinction d'une source de lumière, ou dernière sensation après une expérience agréable (Oxford Concise dictionary). La "big flame" s'éteint, la guerre est finie, le séjour à Verneuil est terminé, les soldats américains vont repartir.
    Cette parution n'a que deux pages sur une même feuille de format A 4 et cinq articles ronéotés, présentés sur deux colonnes.
    Le thème est évidemment l'évacuation. Les militaires du groupe D 327, les premiers arrivés à Verneuil en juillet 1918, sont avisés qu'ils seront bientôt en route, et que les autres unités partiront à intervalles réguliers, jusqu'à ce que la garnison du camp soit réduite à 25 officiers et 600 hommes de troupe, ce dernier détachement sera destiné à surveiller la liquidation des stocks et le démantèlement du camp.
    Une lettre du sergent Davidson, précédent directeur éditorial de "Let's go", est reproduite sur une colonne. Davidson raconte son voyage vers Brest : départ de Verneuil le mercredi à 2 heures de l'après-midi, arrivée à Brest le vendredi à 3 heures du matin. Le groupe se rend à pied à une cantine où les soldats reçoivent un repas ; puis ils se rendent à Pontanezon, un camp distant de 4,5 km de la ville. Inspection médicale, bain, repos sur des matelas, les soldats abandonnent tous leurs vêtements et reçoivent des équipements neufs. Inspection des bagages : Davidson regrette que leur poids soit réduit. Le camp possède plusieurs magasins où les soldats peuvent acheter cigarettes et chocolat à des prix très avantageux, l'Armée du Salut distribue aux "doughboys"des "doughnuts". Bref, les militaires du MTC sont "chouchoutés" avant de retrouver la mère-patrie.
    Un autre article, rédigé par le major Aress, dénonce le retour d'un "faux héros". Le numéro du 15 mars de "Let's go" a reproduit un article du journal américain "Willard Weekly" dans lequel avait été célébré le retour triomphal au pays d'un certain Nelson Eliss, ancien membre du MTC 303 de Verneuil. Eliss, arrivé en France parmi les 50000 premiers Américains, s'était distingué dans la nuit du 14 au 15 juillet 1918 sur le front de Château-Thierry ; agent de liaison, il avait transmis quarante messages entre Soissons et Reims, avait reçu plusieurs citations et médailles (dont la Croix de Guerre française) qu'il portait en paradant dans sa ville. Après enquête, le major révèle que Nelson Eliss n'a pas été rapatrié pour blessure de guerre, mais à la suite d'une maladie, et qu'il n'a jamais été envoyé au front, puisqu'il travaillait à Verneuil.


Texte de Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/index.htm et http://lesbleuetsdecizois.blogspot.fr/ mis en page par Martine NOËL (discussion) 6 juin 2019 à 14:05 (CEST)