Montaron

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Ce lieu a pris son nom de sa position sur une hauteur voisine du cours de l'Aron et isolée de la chaîne du Morvan. Malgré cette situation élevée, Montaron (Montaro, Mons errans), présente un aspect monotone.

L'église, dédiée à la Ste Vierge, occupe le point culminant du plateau. Le presbytère, situé un peu plus à l'est, est vaste mais presque en ruines, quoiqu'il ne date que de 1780. Ses dépendances, tant terres que prés, se composent de 3 hectares.
Aliéné dans la tourmente révolutionnaire, il fut rendu à la paroisse en 1827 par le marquis Émile de Leusse, propriétaire de Poussery, à condition qu'il ne serait jamais habité que par un prêtre catholique. Cet homme vertueux avait aussi fondé une rente de 100 mesures de blé en faveur des pauvres de la commune.

Montaron renferme environ 750 habitants (169 en 2011), auxquels un vulgaire ignorant donnait jadis l'épithète injurieuse de sorciers. Son territoire, en partie calcaire et en partie argilo-granitique, est baigné au nord, par le ruisseau de Chèvres, autrefois dit des Ruaux et à l'ouest, par la rivière d'Aron.
Il renferme une superficie de 3284 hectares, dont 1561 sont en forêts.

Cette commune, quoique d'une importance très secondaire, est formée de 3 anciennes paroisses ; Chevannes, Pouligny sur Aron et Montaron. Ces deux premières étaient les annexes de la dernière. Le patronage de la cure, ainsi que la moitié des dîmes, appartenait au prieur de Mazilles auquel il fut confirmé par le pape Eugène III en 1151.

Les fiefs
Chevannes sous Montaron (cura de Cheveniis, prope Montem errantem), dans une vallée à l'est, était avec le hameau de Chèvres, un prieuré-cure dans la dépendance de celui de Saint Révérien. La maison prieurale et seigneuriale existe encore mais l'église, dédiée à St Barthélemy, a été démolie.
La fête patronale donnait lieu à un apport qui a existé jusqu'en 1789.
Eustache de Chéry a été prieur et seigneur de Chevannes.
La justice haute, moyenne et basse de ce petit monastère confinait avec celle de Vandenesse, au lieu dit La Croisette.

Pouligny avait encore son église en 1766. Elle était dédiée à St Bénigne. La collation de ce bénéfice appartenait au prieur de Sémelay.

Sous l'ancien régime, la paroisse de Montaron renfermait plusieurs fiefs et seigneuries.
Au XVIIe siècle, ils furent tous réunis à Poussery. Celui du chef lieu, en toute justice, mouvait du comté de Château Chinon. Jean Bidault, écuyer le possédait en partie. Jeanne, sa fille, fur mariée en 1401 dans la maison de Courvol, à laquelle elle porta ce fief. Dès lors, Montaron suivit le sort de Poussery.
L'autre moitié appartenait à la famille de Digoine.

Poussery, ancien manoir dans la vallée, au nord, ne conserve plus guère de traces de son aspect féodal, quoique désigné encore dans le terrier de 1766, sous le nom de maison forte.

Au nord ouest, dans le pré de La Mothe, sont les restes d'un ancien manoir dit Le Château de la Guillemette.

La terre de Poussery, avec 14 étangs, était divisée au XVe et XVIe siècle, en deux fiefs, dont l'un appartenait à Jean Bidault, seigneur de Montaron, en partie et l'autre à Jean du Bois, écuyer, qui en fit aveu en 1405. Les sujets de Poussery s'étant refusés au guet et garde, Gaucher les y contraignit par une sentence, rendue au bailliage de Saint Pierre le Moûtier le 4 novembre 1422. Il y fut établie en 1840, une ferme modèle avec une école d'agriculture et une vacherie expérimentale sous la direction de M Salomon. Cet habile agronome dirige encore en 1867 l'établissement sous le nom de ferme-école.

Drazilly, au nord est, dans la mouvance du comté de Château Chinon, relevait en arrière fief de Poussery. Eliacim et Jean de Bazoy en furent possesseur.

Pouligny sur Aron (Polliniacum), tire son nom d'un antique sacellume, dédié à Apollon et son surnom du voisinage de la rivière d'Aron. Il formai une seigneurie en toute justice, annexée à celle de Poussery.

Le Bazoy, presque contigu à Pouligny, a donné son nom à une ancienne famille. Claude du Bazoy, seigneur du lieu, de Pouligny en partie et de St Maurice lès St Saulge, en 1500, épousa Jeanne de La Forest. Le Bazoy passa plus tard dans la maison de Poussery.

Mussy, actuellement réuni à Saisy, au sud ouest, avait une maison forte qui appartenait avec ses dépendances en 1583, à Edmé de Balorre, écuyer.

Saisy, avec sa maison forte, était tenu en fief en 1351 par noble Gomat, qui en prenait le nom. Guillaume de Balorre, écuyer, sieur de Mussy, ayant acquis ce fief, le laissa à Anne de Mouche, sa femme, sur laquelle il fut vendu par décret. Saisy et Mussy passèrent ensuite dans la maison de Poussery.

Saint Firmin, dans les bois, au sud, posséda une ancienne chapelle d'où lui est venu ce nom. Ce fief était une dépendance de la chartreuse d'Apponay.
Le prieur l'engagea à Gaston de Condé, par une rente de 43 livres 15 sous. Mais dom de Maugarny en fit retrait des mains de Jeanne de Condé le 26 mars 1636.


Informations tirées de Le Morvand par Jean François Baudiau en 1867