Forges de Fourchambault

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L'historique des forges
Trois forges principales se créent et restent liées dans leur histoire :

Les frères Louis (1784-1838) et Guillaume (1805-xxxx) Boigues et Jean Georges Dufaud (dcd 1852)

La famille Boigues a fondé en 1818, la forge de Fourchambault, qui, à proximité de la ville importante de Nevers, des forêts considérables de la Nièvre et des environs et sur le bord de la La Loire, occupait un emplacement éminemment favorable à la fabrication du fer. En 1825, cette famille participa à la fondation des ateliers de construction établis sous la raison sociale Émile Martin et Cie, et sous la désignation de Fonderies de Fourchambault.
Ils choisissent le lieu dit de Fourchambault, au bord de la Loire, pour y installer une grande forge à l'anglaise (une grande halle munie de plusieurs fours à réverbères, de laminoirs, de voies de transport, et d'une organisation rationnelle des productions). Deux ans après l'achat des terrains, l'usine ouvre en octobre 1822 et un an plus tard, elle produit déjà cinq à six cent tonnes de fer et emploie 4 000 ouvriers.

Elle fabriquait des chaînes, des essieux, des poutrelles et des charpentes métalliques (les serres du Jardin des Plantes, les arcs du pont de Cubzac) , des fers de chaudières, des rails, des roues de wagon, des fers en barre.

Vue de côté de la forge avec le foyer et la soufflerie à main

En 1838, Fourchambault s'approvisionne dans 10 hauts-fourneaux dont 5 sont situés dans la Nièvre. En 1854 : les frères Boigues s'associent aux Houillères de Commentry et aux mines de Montvicq sous le nom de Boigues, Rambourg et Cie. Du fait de l'explosion de la demande pour les chemins de fer et les navires à coque métalliques, les productions atteignent leur maximum en 1883 avec un volume de 47000 tonnes.
Une aciérie et un laminoir sont installées en 1885.
En 1889, l'usine occupe 1000 ouvriers.
Toutefois, à partir de 1893, les productions chutent fortement, concurrencées par les fontes déphosphorées de l'Est de la France. L'entreprise ne peut rien faire et la fermeture est décidée le 31 octobre 1901. Elle n'emploie plus que 238 ouvriers. Les ateliers sont rachetés par la société Magnard qui y fabrique du matériel pour l'armée puis à partir de 1916 des wagons sous la dénomination Le Matériel Roulant.
Finalement, les usines sont mises en liquidation en 1924 et l'ensemble du site est détruit.
La tréfilerie est cédée en 1903 à la société Nothon et Cie qui continue la fabrication des câbles et fils d'acier.
En 1940, sa raison sociale devient Guillien frères et Cie. Elle possède une surface de 12 000m2 et emploie une centaine d'ouvriers. Elle est fermée en 1970. Actuellement le site est en cours de travaux pour l'installation d'un lotissement et d'un musée de site. Le bâtiment d'une forge a été conservé. Il est restauré pour servir de salle d'exposition.

La fonderie Émile Martin 1825

Né en 1794 à Soissons, son père est ingénieur des Ponts et Chaussés et fait partie des ingénieurs qui accompagnèrent Bonaparte dans l'expédition d’Égypte. Sa mère appartenait à une famille de marchands drapiers de Nevers. Ancien élève de Polytechnique, il est un de nos plus savants et de nos plus habiles praticiens pour la mise en œuvre de la fonte et du fer.
En 1820, il a épousé à Fourchambault Constance, fille du maître de forges Georges Dufaud, et a créé en 1823 une fonderie, qui eut immédiatement une grande réputation ; il a été mêlé à toutes les affaires de chemin de fer, il a multiplié les innovations.
En 1838, décès de Louis Boigues et Martin retrouve une partie de son indépendance à Fourchambault. Élu député de la Nièvre, il siège au Comité des Travaux publics. En 1850, il construit le pont viaduc de Nevers.
Le groupe Boigues de Fourchambault fusionne avec le groupe Rambourd de Commentry, mais Émile Martin doit se retirer, la société Émile Martin et Cie est liquidée. 1854, Emile Martin doit quitter la fonderie : Il l'aurait volontiers achetée, mais la société Boigues, Rambourg et Cie voulait l'intégrer au groupe et Émile Martin ne voulait pas être à la merci d'un conseil d'administration. Il se retira donc à l'usine de Sireuil, Charente, où il avait installé son fils Pierre Émile. C'est là que tous deux purent librement, dans leur propre usine, multiplier les expériences qui aboutirent à l'invention de l'acier Martin.
Elle fut loué à Magnard qui s'occupait de constructions métalliques et dut définitivement fermer en 1922.
La fonderie de Fourchambault n'avait pas duré tout à fait 100 ans.
1861-1863, il commence avec son fils Pierre Émile, des recherches sur la fabrication de l'acier, qui semble à ses yeux « le point de départ d'une révolution dans la fabrication du fer aussi important que celle faite en Angleterre par l'invention du traitement de la houille ».
1867, Pierre Émile envoie à l'exposition universelle des échantillons d'acier, mais une cabale l'empêche d'obtenir une médaille d'or.
1867-1869, les grandes sociétés françaises achètent la licence du four Martin, dont les avantages sont généralement reconnus, mais Martin a beaucoup de détracteurs et Boigues et Rambourg s'emparent d’autorité des procédés Martin sans rien payer.
1869-1870, les licences du four Martin sont achetées en Angleterre, en Autriche, en Prusse, aux États Unis.
1871, Émile Martin meurt le 31 juillet.

On gardera en mémoire qu'on lui doit, avec son fils Pierre Émile, né en 1824, qui se mariera en 1859 avec la fille de Zédé, l'ami de son père, et décèdera en 1915 au château de La Garenne près de Fourchambault, l'invention de l'acier Martin, qui de 1870 à 1970 a dominé le marché de l'acier.
La personnalité d’Émile Martin et celle de son fils ne sont pas faciles à cerner, on a grand peine à saisir dans le détail leur carrière.
Pierre Emile Martin obtint avec l'aide de son père la récompense de patients et coûteux efforts : le four à sole pour fondre l'acier Martin. Or c'est à Fourchambault que Pierre Émile avait pu faire son apprentissage de fondeur et tenter les premières expériences qui avaient décidé de sa carrière d'inventeur. C'est aussi à Fourchambault qu'avaient été réalisées pour la première fois des pièces complexes, voussoirs des arches de pont ou affûts d'artillerie de marine. Enfin, c'est grâce à cette fonderie que s'étaient répandues maintes innovations étudiées par les Dufaud et les Martin en Angleterre et adaptées au continent.
Aujourd'hui l'on ne fabrique plus d'acier Martin, on a célébré en 2013 le cent cinquantenaire de cette invention capitale.

De Raffin de Raffinie à CMD

xxxx usine métallurgique, dites des forges de Fourchambault
Gilbert Israël comte de Raffin de la Raffinie, né en 1786 à Salers, Cantal, avait suivi son père en émigration en Suisse et en Bavière. Élève commissaire de la marine en 1806, il était en 1813 intendant général de la flotte assemblée à Anvers. En 1819, il était commissaire de la marine au Havre, âgé de 33 ans, il épouse Marie Louise Élisabeth Gabrielle Césarine De Montrichard, née n 1797 au château de St Martin près de Voitture, en Franche Comté : son père, Gabriel Étienne de Montrichard, ancien officier d'état major, avait réussi à échapper aux troubles révolutionnaires, sa mère Marie Gabrielle Gilberte Rapine de Sainte Marie, appartenait à une vielle famille nivernaise. L'oncle de Marie Louise de Raffin fut député de la Nièvre sous la Restauration. Gabriel Étienne de Montrichard meurt en 1799, laissant sa famille dans une grande gêne.
De Raffin fit, paraît-il, la première éducation de son neveu Louis de Montaignac (1811-1891), qui sera député en 1871, ministre de la Marine en 1874-1876 et sénateur inamovible.
Il abandonne le service en 1826 et se retira en Nivernais où il exploitait ses terres et une fonderie à Nevers qui fit faillite et le ruina. C'était un bon légitimiste, conseiller municipal de Nevers, qui avait une certaine influence. Il meurt le 16 juillet 1845 à 59 ans et la comtesse, dont la santé était médiocre, disparaît à 48 ans, le 5 décembre 1845, tous deux à Nevers.
Sa succession donna lieu à de grandes disputes. L'inventaire après décès le 26 janvier 1846 se trouve aux archives de Nevers (3E 63 206).

Les ateliers de la Pique ont été fondés par MM. de Raffin en 1829.

Prospectus Ets Rémy

1854 ils ont été acquis en 1854 par l'ancienne Société Boigues, Hambourg et Cie.
1893 Compte de liquidation des Ateliers de Fourchambault et de l'usine de la Pique
1893-1898 Société Nouvelle des Fonderies et Ateliers de Construction de Fourchambault et la Pique Magnard et Cie
17 mai 1893 Société Magnard et Cie, bail avec promesse de vente par la Société de Commentry - Fourchambault à la Société Magnard et Cie : acte notarié
29 mai 1893, dépôt des statuts de la société nouvelle des fonderies et ateliers de construction de Fourchambault et la Pique Magnard et Cie.
1894-1903 Fonderies et Ateliers de Construction de Fourchambault, asile Hochet : bail et vente à MM. Magnard et Cie
xxxx Usine Rémy : rachat de l'usine Rémy par Magnard et Cie
1893 fonderie Magnard
1922 Paul DURAND, qui décédera vers 1970 à Fourchambault, prend possession de la fonderie Magnard [1] pour se spécialiser dans les réducteurs à vis et produits dérivés. 1924 Liquidation de la Société des Fonderies et Ateliers de Construction de Fourchambault et La Pique après l’absorption en 1921.
1970/1975 DURAND, à l'étroit à Fourchambault, Paul Durand achète en partie les locaux des  forges royales de Guérigny et crée la société des Forges et Ateliers de la Chaussade (ce choix de nom, aujourd'hui prête à confusion, car c'est le même nom mais pas la même entité que celle qui autrefois produisait les chaînes et les ancres)
A cette "belle époque", autrement dit vers 1972-1975, l'usine Durand employait plus de 500 personnes, à Fourchambault, Guérigny, Nanterre (siège), avec une filiale en Allemagne, une entreprise associée en Angleterre et une filiale aux USA (avec une entreprise associée). Ses clients se trouvaient partout dans le monde. Ses produits (réducteurs) avaient des applications dans une multitude de domaines dont certains sont très connus (Tour Eiffel, Métro parisien...et beaucoup d'autres) 1977 Citroën Messian reprend la société Durand qui portera le nom de CMD (Citroën-Messian-Durand)
1981, François Durand, fils de Paul, né dans les années 1920, déposera de nombreux brevets dont celui, avec Auguste Smulders sur le réducteur limiteur d'effort pour pignon de levage de plate-forme auto-élévatrice
1991 CMD est cédée par le groupe PSA au groupe français Dynaction-Mecadyne
2005 CMD rejoint le groupe CIF qui détient également les sociétés Ferry Capitan, FAD et les ateliers Roche

Visite de Sa Majesté L'empereur en juillet 1862





Source : Inspiré des nombreux écrits de André et Guy Thuillier et de l'aide de Patrice Vézole
Wiki58 vous invite à regarder, concernant les personnes citées, le relevé des tables et actes sur son site
Images tirées du site du ministère de la culture base de mémoire

Le 21 décembre 1918 – Extrait de 'Le monde Illustré'

Fonderies et ateliers de constructions de Fourchambault et de La Pique

Intérieure de la grande forge

Le Passé
L'histoire des usines nivernaises de Fourchambault et de la Pique se rattache à l'histoire des origines de métallurgie en France. C'est à Fourchambault que Georges Dufaud et Émile Martin appliquèrent pour la première fois en France les procédés anglais de la fabrication de l'acier.
Les usines actuelles ne sont plus des usines de production de fonte et d'acier ; elles ne sont que des usines de transformation du métal (fonderie, forgeage, chaudronnerie, wagonnage et ateliers mécaniques).
Elles continuent cependant l’œuvre de leurs illustres fondateurs, car c'est eux mêmes qui avaient établie, près des hauts fourneaux et des forges, les ateliers de transformation qui ont subsisté et dont les traditions se sont maintenues.
Fondés en 1825 par Emile Martin, les frères Boigues et Georges Dufaud, les Fonderies et les Ateliers de Constructions de Fourchambault participèrent des ses débuts à l'industrie des chemins de fer auxquels ils fournirent une grande partie de leur matériel fixe et roulants, et de leurs ouvrages métalliques.
Dès le XVIII siècle, dans un faubourg de Nevers était établie la forge de la Pique, où l'on fabriquait des instruments aratoires, des essieux de voitures et des armes blanches ; une fonderie y fut annexée pour la fabrication des charrues.
En 1853, les frère Boigues ayant acquis les usines de Fourchambault et de la Pique, formèrent sous la raison sociale Boigues, Rambourg et Cie, une Société anonyme en 1874,, et devin la Société de Commentry-Fourchambault, qui loua en 1893, puis vendit en 1898 à Émile Magnard, la fonderie et les ateliers de constructions de Fourchambault ainsi que l'usine de la Pique, c'est à dire les ateliers de transformation du métal.
Elle conservait les ateliers de production qui furent fermés en 1901 ; leurs installations furent complètement supprimées et les bâtiments démolis
. Les Ateliers de transformation subsistaient au contraire, grâce à Émile Magnard qui avait fondé en 1893 une Société en commandite par actions sous la raison sociale : Société Nouvelle des Fonderies et Ateliers de Constructions de Fourchambault et la Pique Magnard et Cie. Cette Société s'est transformée en 1916 en Société anonyme sous la raison sociale Société des Fonderies et Ateliers de Construction de Fourchambault et la Pique, Anciens Établissements Magnard.

Les fabrications normales

L'atelier de mécanique générale

Pour les raisons historiques qui viennent d'être exposées, et aussi pour des raisons géographiques, les usines de Fourchambault et de la Pique transforment le métal sans le produire.
L'usine de Fourchambault fabriquait avant la guerre et a continué à fabriquer tout ce qui se rapporte à la grosse mécanique, au wagonnage et à la charpente métallique. Celle de la Pique fabrique les petites pièces de fonte, les tendeurs d'attelage et les essieux.

La fonderie de Fourchambault dispose d'une main d'oeuvre exercée qu'elle perpétue à l'aide d'une florissante école d'apprentissage. Elle produit spécialement les pièces de fonte d'un moulage difficile, telles que cylindres de locomotives, carcasses d'alternateurs électriques, carcasses de turbines à vapeur, etc... Elle est outillée pour exécuter des pièces de fonte pesant jusqu'à 60 tonnes. Un atelier de fabrication de modèles en bois, annexé à la fonderie, dispose d'ouvriers habiles à exécuter les modèles les plus difficiles.

Le montage des wagons

L'atelier de forge de Fourchambault possède un nombre important de marteaux pilons, de 400 kilogrammes à 7 tonnes. Il est capable d'un très gros débit de pièces forgées, notamment de pièces de wagons.
L'outillage de l'atelier mécanique permet d'usiner les plus grosses pièces, spécialement les marteaux-pilons et la partie mécanique des appareils de levage ; la main d’œuvre est habile et une école d'apprentis ajusteurs en assure l'avenir.
L'atelier de chaudronnerie et de charpente possède un outillage perfectionné et peut exécuter les plus gros ouvrages de chaudronnerie ; il construit des ponts de chemins de fer, des caisses de tenders, des charpentes d'appareils de levage, etc...
Les ateliers de wagonnage sont capables actuellement d'une production mensuelle de cent wagons ; la scierie mécanique, les étuves à bois et l'atelier de charpenterie et de peinture qui en sont les annexes sont capables de la même production.
L'usine de Fourchambault produit des ensembles complets, en partant des matières premières métalliques livrées par les hauts fourneaux et les laminoirs. C'est ainsi qu’elle est capable de livrer des wagons et des tenders dont toutes les pièces proviennent de sa fabrication, des marteaux pilons, des engins de levage, et d'autres gros appareils mécaniques entièrement construits par elle.
La fonderie de la Pique, continuant ses traditions, s'est spécialisée dans la production des pièces de fonte pour l'agriculture ; elle dispose d'un nombre important de machines à mouler et d'un personnel exercé qui lui permettent de produire en grande quantité les fontes de machines agricoles. A cette fonderie est annexée une fonderie de bronze et un atelier de fabrication des modèles.
La forge et les ateliers mécaniques de la Pique se sont spécialisés dans la fabrication des tendeurs d'attelages de chemin de fer, et des essieux de voitures.

Fonderie d'obus : le noyautage
L'usinage des obus de 155

Les fabrications de guerre

Toutes ces fabrications existaient avant la guerre ; elles intéressaient au plus haut point la Défense Nationale, et la nécessité de les poursuivre se manifesta dès le début de la guerre.
Toutefois, M Magnard jugea qu'il devait apporter un concours plus direct à la Défense Nationale, et il entreprit bientôt la fabrication des obus en fonte aciérée et des bombes de tranchée. Ces fabrications étaient parfaitement appropriées à l'outillage dont il disposait. Elles furent développées au cours de la guerre, et la production en obus de fonte aciérée fut très importante ; c'est par centaine de mille que furent fabriqués et entièrement usinés les obus de gros calibres.
Concurremment à ces fabrications de guerre, les anciennes fabrications se poursuivaient, et certaines d'entre elles s'intensifiaient : c'est ainsi que les pilons purent produire une grande partie des pièces forgées et matrices pour affûts de 75 dont l'artillerie avait besoin. La Pique produisit également une quantité importante d'essieux militaires.

Les œuvres sociales

Les usines de Fourchambault entretiennent, outre les écoles d'apprentissage dont il a été mention, une école de garçons, une école de fille et une école maternelle ; les heures d'ouverture de ces écoles coïncident avec les heures d'ouverture des ateliers.
Une cantine servant des repas à des pris très réduits est à la disposition du personnel.
Un cercle d'employés est aménagé et sera prochainement ouvert.
La Société a enfin offert un local et d'importants avantages à une Société spéciale, la Société nivernaise d'approvisionnements, qui en retour, vend au personnel des denrées alimentaires, y compris la viande et les légumes à des pris très réduits.

L'avenir

La plupart des fabrications des Établissements de Fourchambault et de la Pique ont leur utilité en temps de paix comme en temps de guerre. La Direction s'est cependant préoccupée des difficiles problèmes que posera après la guerre la réorganisation des fabrications.

La main d’œuvre exercée, dont elle dispose lui permet d'entreprendre beaucoup de travaux spéciaux et délicats notamment en fonderie ; elle conservera jalousement cette tradition en s'efforçant de perfectionner l'outillage pour en augmenter le rendement.

Le montage des charpentes métallique

Mais ces travaux difficiles ne peuvent commercialement alimenter une usine ; la Direction s'attache donc à développer les fabrications courantes utilisant des manœuvres spécialisés, encadrés par d'habiles professionnels.
Le wagonnage sera considérablement développé, grâce à une entente avec une puissante Société voisine qui entreprendra le montage et le travail du bois ; les usines de Fourchambault et de la Pique produiront en grandes séries les ferrures nécessaires ; à cet effet est en voie d'achèvement une importante fonderie d'acier au convertisseur, qui complétera la série des ateliers de transformation du métal.
Les marteaux pilons et les machines modernes à forger commencent à être construits en série ; il en est de même des engins de levage : ponts roulants, grues fixes et roulantes, etc. ; tous les appareils de grosse mécanique que l’industrie demandera pourront être exécutés dans des conditions excellentes.
Les Ateliers de Fourchambault continueront, bien entendu, à fabriquer tous les ouvrages de grosse chaudronnerie et de charpente : ponts métalliques, grands ponts tournants pour locomotives, gros outillage d'usines, tenders, etc.
L'usine de la Pique fabriquera en série les tendeurs d'attelage (200 par jour) et les petites pièces de machines agricoles.
Les usines de Fourchambault et de la Pique sont donc en mesure d’apporter, dans l'avenir comme dans le passé, un important concours à l'industrie française. Elles participeront puissamment à la reconstitution de notre outillage national.