Saint Aré

De Wiki58
Aller à la navigationAller à la recherche

Saint Aré, évêque de Nevers

Saint Aré
  • Saint Aré succéda à Rustic, qui fut un des pères du troisième et du quatrième concile d'Orléans ; il monta sur le siège épiscopal vers 548.
  • Lié d'une amitié étroite avec les papes Vigile et Pelage, il se rendit plusieurs fois à Rome pour les visiter l'un et l'autre, pendant le cours de son épiscopat. Au retour d'un de ces voyages, il envoya en avant un de ses gens, nommé Ours, pour prévenir les habitants de Nevers de son arrivée. Celui-ci trouva la Nièvre débordée, et le pont, sur lequel il devait passer, enlevé par les eaux. Cependant il voulut tenter de traverser la rivière à cheval ; mais, entraîné par la force de l'eau, il se noya. La légende raconte que Saint Aré, arrivé à,l'endroit où le malheur avait eu lieu, voyant son serviteur privé de la vie, se prosterna et pria Dieu avec ferveur de lui rendre celui qui venait de périr si misérablement, pour avoir voulu exécuter trop scrupuleusement ses ordres. Sa prière fut exaucée ; Ours put encore servir son maître pendant de longues années. En mémoire de ce miracle, lorsqu'on eut reconstruit le pont, on le nomma Pont-Saint-Ours, nom qu'il porte encore maintenant.
  • On pense que ce fut lui qui ordonna prêtre saint Patrice, apôtre de la contrée située entre la Loire et l'Allier, qu'on nommait alors la contrée des Gentils, pagus Gentilicus.
  • Il assista et souscrivit au cinquième concile d'Orléans, en 549, et au second concile de Paris, en 551.
  • Il mourut à Nevers, vers 558.
  • Saint Aré, en parcourant son diocèse, avait visité deux saints anachorètes, Euphraise et Auxile, qui avaient construit à Decize une chapelle en l'honneur de la sainte Vierge. C'était là qu'il désirait que fût déposée sa dépouille mortelle.
  • Michel Cotignon (chanoine de Nevers) raconte les derniers moments de l'évêque et son convoi miraculeux :
Aré étant tombé malade audit Nevers, et se sentant appelé de Dieu, ayant convoqué grande partie de son clergé et du peuple, ordonna qu'après son trépas son corps fût mis dans un bateau ou nacelle sur la rivière de Loire, sans aucune personne, et que Dieu disposerait du lieu de sa sépulture …… son corps fut mis comme ci-dessus dit, dans une nacelle, sur ladite rivière de Loire étant alors fort grande, et sans aucun qui la conduit. Ladite nacelle monta le cours de l'eau jusqu'à sept lieues au lieu de Decize, ci-dessus mentionné, jusqu'où suivit la plus grande partie dudit clergé et du peuple ravis de ce miracle, louant Dieu et invoquant leur saint patron, duquel le corps fut honorablement inhumé au lieu de Decize, qui en porte son nom. Peu après, fut bâtie une grande église paroissiale, comme elle se voit à présent.
  • La fête de saint Aré était autrefois célébrée à Decize avec une grande solennité. Dès la veille, le soir du jour de l'Assomption, commençaient les réjouissances, qui attiraient une foule immense de tous les environs, On découvre ici l'origine de la foire de Decize qui dure deux jours, et qui précède la fête de l'Assomption ; les marchands de comestibles profitaient de ce concours pour vendre leurs denrées. En 1468, on avait mis en scène la vie de saint Adrien; en 1486, on représenta le mystère de sainte Cécile et, en 1489, on joua la vie de sainte Barbe.
  • Il est le saint patron de l'église St Aré de Decize

  • Source : Hagiographie Nivernaise par Mgr Crosnier, parue en 1858 et numérisée par Gallica.

--m mirault 22 novembre 2009 à 20:50 (UTC)