Nevers rue du Lycée

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RUE DU LYCÉE à NEVERS (Devenue rue des Francs Bourgeois)

  • Section initiale de la route nationale 77 de Nevers à Sedan par Clamecy, de laquelle se détache, à la croisée de la rue Saint-Etienne, la route nationale 78 de Nevers à Saint-Laurent par Château-Chinon.
    Cette rue prit successivement les noms de rue ès-Bourjoiz (1436), des Francs-Bourgeois, du Collège, des Jésuites, de l'École Centrale, de l'Institut national (an VII), du Collège et du Lycée. D'un côté, elle est bordée presque entièrement par les murs du Lycée, et, de l'autre, par ceux d'anciens hôtels bourgeois restant cachés à tous les regards : hôtel de Savigny de Moncorps, hôtel du Verne, présentant des traces d'architecture du XVe siècle.
    Au n° 2 (angle de la rue Saint-Etienne), curieuse maison à tourelle engagée, portant l'inscription « Rue des Francs-Bourgeois » et sur son autre face (Saint-Etienne) celle « Rue du Foin ».
    En 1525, Léonard du Pontot, bailli de Nivernais, avait cédé à la ville, en faveur de Jean Parent, écolâtre, et pour y établir des écoles, une maison sise devant le puits des Ardilliers, appelée anciennement la maison de Veaulce, tenant par devant à la rue des Bourgeois et, par derrière, à la rue Mirangron. Cette maison devint le Collège. Vers 1607 ou 1608, on acquit diverses maisons pour la construction de la chapelle (aujourd'hui église Saint-Pierre). Plus tard, on agrandit le collège par l'acquisition de maisons parmi lesquelles fut, en 1677, le Jeu de Paume, appelé Tripot Lemercier(1), « cour à côté et corps de logis par derrière, assis en la rue des Bourgeois, paroisse Saint-Etienne, tenant d'orient aux maisons et jardin du seigneur de Charnizay qui fut à M. Are Brisson, du midi à la rue des Bourgeois, d'occident à la Maison du Collège, de septentrion au Collège ». Ce jeu de paume était dit de la Salemande (Salamandre) au XVIe siècle, et, en 1634, jeu de la Malle.

    (1) Le mot tripot avait le sens initial de salle de jeu. Ce n'est que par la suite des temps qu'il acquit le sens péjoratif qu'il possède aujourd'hui.

    Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1926/T28