Nevers rue du Cloître Saint-Cyr

RUE DU CLOITRE SAINT-CYR à NEVERS

Vieux Puits du Cloître Saint-Cyr

• Cette rue contourne la cathédrale, les jardins du Musée (ancien évêché) et des bâtiments divers.
  Autrefois, les membres du Chapitre de l'église Saint-Cyr, les chanoines, vivaient en commun ; ils formaient une sorte de monastère dont l'évêque était l'abbé. Ils avaient un cloître, un dortoir, un réfectoire, un cellier communs.
  L'incendie de 1211 fit abandonner pour toujours ce genre de vie. Après une donation faite par la comtesse Mahaut en 1230, les chanoines se firent construire autour de la cathédrale des maisons particulières et cette espèce d'enceinte garda le nom de Cloître du Chapitre, Cloître de Saint-Cyr.
  Il existait jadis une petite rue faisant communiquer la rue de la Tartre (Quatorze-Juillet) avec l'église Saint-Cyr. La ville la fit clore en 1546 et 1547, du côté de la rue de la Tartre parce qu'on y faisait beaucoup d'ordures. Cette rue s'appelait rue du Puys-Saint-Cir.
  En 1625, défense faite aux officiers de la pairie de Nevers, de faire tenir la foire des Brandons dans le Cloître du Chapitre.
  Le Prieuré Saint-Nicolas, qui dépendait de l'abbaye de Vézelay, occupait le petit bâtiment accolé au chevet de la chapelle, derrière le jardin du Musée.
  En 1843, dans un mémoire adressé au Ministre de l'Instruction publique, Antony Duvivier signalait la découverte dans le sous-sol d'une maison en construction, portant alors le n° 733, d'une grande quantité de grains, de froment, de seigle, d'avoine, de paille, de foin, de féverolles mêlés à des débris de bois carbonisés sous une assise gallo-romaine, et faisait remonter les traces de cet incendie à l'année 52 av. J.-C., c'est-à-dire à l'époque où les Eduens violant le traité qui les liait avec Rome, entraient par surprise dans Noviodunum, massacraient la garnison et livraient l'oppidum aux flammes.
  
  Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais -1924/T26