Nevers rue des Merciers

RUE DES MERCIERS à NEVERS

• C'est une des vieilles rues de Nevers ; on en trouve le nom en 1397 : sous la direction des maîtres et frères de l'Hôtel-Dieu Saint-Didier, un hôpital est établi dans cette rue sous le nom d'Hôpital-Neuf. Comme il n'a ni biens, ni fonds, ni rentes pour son entretien, on le réunit à l'Hôtel-Dieu Saint-Didier le 18 février 1411. Huit ans plus tard, Jean Bourgoing, « huchier », achète les bâtiments en aventure de choir chaque jour, pour 50 livres tournois et les revend 200 le 16 décembre 1433, aux échevins, pour en faire un hôtel de ville.
  En 1436, le comte Charles de Bourgogne y ajoute la rue Foraiche qui séparait ces bâtiments de l'abbaye Saint-Martin et allait de la rue des Sarqueux⁽¹⁾ à la rue des Merciers. Agrandie successivement, puis délaissée par la municipalité depuis le milieu du XVIII^e siècle⁽²⁾, cette maison de ville subsista jusqu'à la fin de la Révolution et la rue s'appela rue de la Maison-de-Ville.
  Le jeu de Paume des Gascoing était situé entre la rue des Cercueils⁽¹⁾ et la rue des Merciers. Le Café de la Paume rappela longtemps ce souvenir. Avant 1914, la loge « Les Amis du Travail » y avait son siège.
  
  (1) Actuelle rue de Nemours.
  (2) Vers 1730, on voulait déjà démolir l'hôtel de ville qui menaçait ruine.
  
  Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1926/T28