Nevers rue des Frères Gayet

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Marie Pigeonnet et Jean-Marie Gayet se sont mariés en juillet 1919. Marie habitait à Nevers avec ses parents et ses frères et soeurs, déjà rue de la préfecture. Jean-Marie habitait Sermoise. Il s'installent au 40, rue de la prefecture. Ils ont eu 7 enfants. 1 fille (Marie-Thérèse née en 1926) et 6 garcons (Albert en 1920, Jean (?), André (1924), Henri (1929), Lucien (1931) et Maurice (1933). Jean-Marie après avoir ete chauffeur de maître, est agent de maîtrise aux Ateliers de Vauzelles.

ALBERT, après son service militaire dans la marine, au moment où la France entre en guerre, s'engage dans la résistance et fait partie du maquis Napo, du réseau Action-Nièvre du Bureau des Opérations Aériennes qui coordonnait les parachutages d'armes et de matériel. La Croix de Guerre, la médaille Commémorative de la France Libre lui étaient attribuées et il fut toujours cité avec son groupe dans les ouvrages sérieux traitant de la Résistance Nivernaise. Il cacha des armes dans la cheminée du 40 rue de la préfecture. Les allemands, informés, firent une descente, frappèrent femmes et enfants, tuèrent tout l'élevage de pigeons voyageurs de Jean-Marie pour leur faire avouer le lieu de la cache d'armes, en vain. Les armes ne furent jamais trouvées Pendant ce temps, les plus jeunes avec leurs copains de Nevers effectuent de petits actes de bravoure contre les allemands, tels que le dégonflage des pneus de vélos des allemands...

ANDRE, certainement le plus remuant de la famille, est couvreur. Ses interventions sur et sous les toits sont propices à des trouvailles intéressantes comme une arme, par exemple. Il ne se prive pas de ressortir avec, et ses actes sont cautionnés par ses frères. André se retrouve pour peu de temps en zone libre, dans un camp de jeunesse. La zone libre est envahie en novembre 1942. Il réussit néanmoins à gagner l'Algérie et contracte un engagement dans « la Coloniale ». Après le débarquement américain il passe au 1er régiment de parachutistes, parvient en Sicile et en Provence. Il fait la campagne de France dans les Ardennes, campagne pendant laquelle il sera blessé. Lorsqu'il recouvre ses capacités physiques, il part en Indochine. Lors d'une mission, son parachute saboté par les Viets, ne s'ouvre pas. Il est tué le 27 novembre 1946 à Haïphong, au-dessus du terrain d'aviation de Cat-bi (Tonkin).

LUCIEN, s'engage également comme parachutiste en Indochine à 17 ans, ayant menti sur son âge. En 1951, il est cité à l'ordre de l'armée pour ses actions lors de la bataille de Nim-Binh du 30 mai au 10 juin, sous le commandement du chef de bataillon Moulier.

MAURICE, comme ses frères aînés, sera parachutiste en Indochine. Il s'engage au bureau de recrutement de Dijon dans le service des transmissions de Dien Bien Phu. Fait prisonnier par le Viet-Mhin, en mauvaise santé, Maurice n'en peut plus, il se traîne. Nul ne sait ce qui s'est passé ensuite ni ce qu'il est devenu. C'était en juin 1954, le long de la route coloniale n° 41, en Indochine.

Février 2024

Source : Nevers pas à pas, François Lechat. Archives personnelles de Marie-Christine et Danièle Gayet