Nevers rue de la Revenderie

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RUE DE LA REVENDERIE à NEVERS (Anciennement rue du marché Saint-Arigle)

  • Jadis rue des Juifs, allant de la rue de Nièvre à la rue du Fer, comme aujourd'hui, puis amputée, au profit de la rue des Boucheries, de sa partie initiale qu'elle a recouvrée le 22 janvier 1909, en même temps qu'elle prit le nom du Marché Saint-Arigle en face duquel elle débouche. Certains de ses habitants s'étaient, paraît-il, offusqués du vieux nom.
    Cette rue se terminait sur la rue du Fer par un Pontot (ponteau, ponceau) en bois et était fermée de deux portes(1). Une synagogue remontant peut-être au XIVe siècle était sur l'emplacement du n° 5, au-dessus de deux souterrains superposés qui existent encore.
    Au commencement du XIXe siècle, cette rue était si sale qu'on hésitait à y passer ; les bouchers s'en étaient rendus maîtres, y tuaient et dépeçaient leurs bêtes, si bien qu'on ne pouvait que marcher dans le sang ou sur des débris de toute sorte.
    Le 4 mai 1809, le Conseil municipal délibère : 1° sur un procès-verbal du commissaire de police relatif à trois piliers attenant à la maison Girard, proche la place des Provisions (marché Saint-Arigle) qui gênent le roulage et la circulation en général et qui causent souvent des accidents, la rue étant très passante et trop étroite ; 2° sur une lettre du même commissaire de police concernant le ponteau sous lequel on passe pour communiquer de la rue des Juifs à la rue du Fer ; de graves inconvénients sont attachés à sa conservation en ce qu'il est dans un lieu très étroit et très obscur et qui peut, pendant la nuit, servir les desseins de quelque malintentionné, qu'on y dépose continuellement et malgré la surveillance de la police, des matières fécales qui corrompent l'air et embarrassent la voie publique, et en ce que la vétusté du bois dont ledit ponteau est formé fait qu'il s'en détache souvent des débris qui pourraient blesser et même tuer des enfants. Il décide de faire disparaître les trois piliers existant devant la maison Girard et formant le détour de la rue de Nièvre pour arriver à gauche sur la place des Provisions et de détruire le ponteau.
    N° 3 : Tour du début du XVIe siècle.

    (1) Au XVIIIe siècle, on disait indifféremment « le Pontot » ou la « rue des Juifs ».


Note : En 1812 on l'appelle aussi rue du Pontereau.




Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1926/T28-1927/T29 et 1928/T30