Nevers rue de la Préfecture

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RUE DE LA PRÉFECTURE à NEVERS

Rue de la Préfecture
  • Rue formée depuis 1840 par la rue de Aiguillerie (Aiguillerie en 1396, Esguillerie en 1436) et par la rue des Fangeats (ès Fanjaz, 1401), dont le nom suffit à indiquer la propreté. Quand on voulait insulter quelqu'un, on l'appelait habitant des Fangeats.
    En 1669, il y avait par là une hôtellerie ayant pour enseigne l' Image Saint-Pierre.
    N° 24 : Ancien couvent des Ursulines, désigné parfois sous le nom de couvent Saint-Augustin, en raison du nom de sa chapelle, gravé sur la façade(1). En 1808, deux anciennes religieuses ursulines de Nevers revinrent et s'installèrent dans une maison qui a disparu lors de l'ouverture de la rue de la Banque(2). Elles ouvrirent une école gratuite pour les jeunes filles. Des dons et une indemnité de l'État leur permirent, en 1828, d'acheter le vaste terrain, portion de la propriété de Champs, qui s'étend de la rue de la Préfecture à la rue Charles-Roy, et d'y construire une chapelle et les bâtiments qui existent aujourd'hui. Elles eurent là un pensionnat et un externat. Expulsées à la suite de la loi sur les Congrégations, les Ursulines trouvèrent l'hospitalité dans plusieurs maisons de Nevers. Elles ont complètement disparu. Leur établissement fut vendu au département qui y installa les Services de l'Assistance publique de la Nièvre, puis de l'Inspection académique, enfin de la Vicinalité (avec entrée spéciale rue de la Chaumière), et y fit bâtir, en 1926, une maison pour les Archives départementales.
    N° 46 (ancien 1192) (aujourd'hui disparu) : maison ancienne et de pauvre apparence dans laquelle on ne peut entrer qu'après avoir descendu trois marches. Au-dessus de la fenêtre, on lit, gravée en lettres gothiques, cette pensée qui mérite d'être conservée(3) :

    faictz ce que tu vouldras avoir faict quant tu mourras
    .

    N° 62 : Entrée des bureaux de la Préfecture.
    N° 64 (Aujourd'hui disparu) : Annexe de la Préfecture successivement occupée par le Télégraphe jusque vers 1860, l'Inspection académique, le Service vicinal, les Archives départementales et, en décembre 1926, le Service d'hygiène.

    (1) Inscription disparue aujourd'hui.
    (2) Actuelle rue Jean Desveaux.
    (3) Avec le temps, l'inscription disparaît ; la perte ne sera pas bien grande, cette inscription étant très moderne (1860 environ), malgré son apparence moyenâgeuse.


    Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1927/T29 et Nevers Pas à Pas (François Lechat)