Nevers rue de Rémigny

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RUE DE RÉMIGNY à NEVERS

Rue Rémigny
  • En 1864, une société, composée de MM. Thuret, Brisset et Genève, acquit l'Hôtel de Rémigny et les jardins qui l'entouraient. L'architecte Bouveault et son jeune commis Camuzat firent les plans des rues à ouvrir et des terrains à vendre pour créer un quartier nouveau.
    Le 25 juillet 1864, le Conseil municipal, prenant en considération les propositions des acquéreurs, décida qu'une somme de 80.000 francs serait donnée, par annuités de 8.000 francs, aux auteurs du projet qui seraient chargés de son exécution. La rue fut ouverte le ler décembre 1865. Elle s'est fort bien bâtie.
    En établissant la rue, on découvrit une ancienne citerne de 1 m. 50 de profondeur dans laquelle on descendait par un escalier et remplie de débris gallo-romains : médailles d'Adrien, de Tétricus, de Gallien, tuiles à rebord, fûts de colonnes, dont l'un cannelé.
    Auparavant, on avait découvert (vers 1850) dans les dépendances de l'Hôtel de Rémigny, un groupe de deux divinités assises, de 0 m. 25 à 0 m. 40. Elles appartenaient au début du XXe siècle à Mme Cornudet, de Jully (S.-et-L.), arrière-petite-fille de la marquise de Rémigny.
    Les propriétaires de l'Hôtel qui a donné son nom à la rue étaient marquis de Rémigny, seigneurs de Billy, Dumphlun, Cizely, Cigogne, etc. Le plus connu est Angélique-Louis-Marie qui émigra pendant la Révolution. Ses biens, mis sous séquestre, furent plus tard récupérés par son fils.
    N° 8 : Lors de l'établissement de la rue, l'Orangerie fut conservée et devint successivement le Cercle de l'Orangerie, le Café de l'Orangerie, le Cinéma Pathé. On voulut même, un moment, y mettre le musée. On l'a vendue en plusieurs lots en 1925. Le bâtiment principal devint une annexe du bureau de poste.


Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1927/T29