Nevers rue Gambetta

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RUE GAMBETTA à NEVERS

  • Percée à travers l'abbaye de Saint-Martin jusqu'à la rue du Rempart, cette rue prit, en 1815, le nom de rue de Bourbon. Deux murs de trois mètres de hauteur la longeaient.
    Après 1830, elle s'appela rue d'Orléans. En 1832, l'ancienne église de l'abbaye de Saint-Martin servait d'écurie à la gendarmerie. Cette écurie et le jardin de la gendarmerie garnissaient dans toute sa longueur la rue d'Orléans, simple passage non pavé et où il n'existait que deux ou trois petites maisons. Cette communication de l'intérieur de la ville au quartier de cavalerie était souvent impraticable, surtout en hiver. Le Préfet, M. Badouix, qui fit tant de bonnes choses dans le département, proposa d'abattre l'église, d'en vendre le sol avec une bande de terrain à prendre sur le jardin dans toute la longueur de la rue et dans une profondeur de vingt-six mètres, sous la condition d'y construire, dans le délai de deux ans, des maisons d'une architecture uniforme et en pierres de taille sur la façade, et de payer en outre le pavage de la rue. Tout cela était fini en 1835.
    Quand on fit les fouilles, en 1832, on trouva, au nord de l'abside de l'ancienne église de Saint-Martin, trois rangs de cercueils superposés. L'un d'eux remonte au VIe siècle. Les cercueils du second étage étaient en partie placés du nord au sud, ce qui prouverait qu'ils sont antérieurs au XIIe siècle, époque à laquelle ils étaient tournés au levant. Sur les couvercles, on remarque une espèce de hampe hérissée, de distance en distance, de tiges qui semblent s'en détacher. Il est assez difficile de découvrir une croix dans cet ornement grossier.
    En 1855, lors de la construction de la maison Matisse, au n° 4, sur l'emplacement de l'ancienne église, on trouva de nouvelles pierres tombales du VIe au VIIIe siècle, avec couvercles.
    En 1848, la rue d'Orléans fut dénommée rue La-Fayette ; elle reprit son ancien nom peu après.
    C'est en 1885 qu'elle fut appelée rue Gambetta.
    Quand la ville fut en possession des terrains de la caserne, elle prolongea la rue jusqu'à la rue Clerget.
    N° 6. Le 1er janvier 1924, tous les services des finances (Trésorerie générale, Perception, Recettes de l'Enregistrement) ont été groupés dans cet immeuble.
    N° 15. Cette maison, qui a une entrée au n° 19 de la rue du Rempart, fut longtemps occupée par la Poste aux lettres.


Note : Elle date de 1810 et s'appela d'abord rue Neuve Saint-Martin puis rue Neuve Plancy, du nom d'un Préfet.


Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1925/T27