Nevers rue Antony Duvivier

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RUE ANTONY-DUVIVIER à NEVERS

  • Cette rue, commencée en 1908, a reçu le nom d'Antony Duvivier par délibération municipale du 29 juin 1912, approuvée par décret du 26 août suivant, en souvenir d'un homme qui tint dans notre département une place importante.
    Né à La Charité le 22 octobre 1814, Antoine dit Antony Duvivier, fils de François, jardinier, et de Thérèse Cartier, le deuxième de huit enfants, fit ses études au lycée Bourbon. Il se voua à l'enseignement et fut longtemps instituteur à Luzy. On lui confia ensuite la direction de l'école de la Barre, à Nevers. Ami de tous les libéraux de son temps, la proclamation de la République, en février 1848, ne pouvait que lui être agréable. Les 10.687 suffrages qu'il obtint aux élections d'avril 1848 montrent quelle estime avaient pour lui ses concitoyens.
    Du 5 décembre 1848 au 28 novembre 1849, il fut rédacteur du journal le Bien Public, cautionné par F. Girerd.
    Proscrit au coup d'Etat, il se réfugia à Constantinople où il fut professeur au lycée Français. Il y mourut le 14 décembre 1862. Membre de nombreuses sociétés savantes, conservateur des Archives de Nevers, correspondant du Ministère de l'Instruction publique, il a publié un grand nombre de recherches historiques et s'est exercé à la poésie et au roman.
    Ses articles sur La Charité, les Amognes, le Morvan dans l'Album du Nivernais et sa très intéressante préface aux Archives de Nevers, de Parmentier, pourraient suffire à conserver son nom.
    Il a collaboré à l'importante publication de la Loire historique.
    De son mariage, célébré à Luzy en 1837, avec Jeanne-Reine Renault, nièce du Dr Cogny, médecin de Talleyrand, il eut un fils et une fille. Le fils, Albert Duvivier, est notre graveur si connu.

    Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1924/T26