Nevers rue Adam Billault

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RUE ADAM-BILLAULT ou ADAM BILLAUT à NEVERS

Maison de Maître Adam Billaud
  • Cette portion de la rue de la Parcheminerie, dont le nom est encore inscrit sur la maison qui porte le n° 2, a été consacrée, vers 1840, à rappeler la mémoire de notre poète-menuisier. On cite, en 1481, l' hostel de feu Pierre Verneul, en la rue de la Parcheminerie faisant l'entrée de la Cité, auprès d'une chaîne de fer tandue et traversant la rue.
    La maison où mourut Adam Billault, le 19 mai 1662, porte le n° 9. L' Album du Nivernais, page 65, en a donné le dessin. Cette simple maison, dont la façade se présente un peu obliquement, était ornée de deux ceps de vigne qui ombrageaient une petite madone placée dans une niche. Les ceps de vigne ont été coupés par le propriétaire, M. Roche, peintre, et la maison a changé d'aspect par suite de diverses réparations. Une plaque en marbre blanc, posée par les soins de l'administration municipale, le samedi 2 juin 1866, porte en lettres d'or cette mention :
MAISON DE MAITRE ADAM BILLAUD
MORT EN 1662

Au-dessus une niche, soutenue par une tête sculptée accostée de deux ailes, porte la date 1600 et contient une vierge qui aurait été placée par notre poète lui-même, dit-on. Le tailleur Rouget qui, lui aussi, fut poète, a dit :

C'est là que dans ses rêveries

Maître Adam, suspendant son rabot et sa scie
Souriait à sa muse, une plume à la main

Composait un sonnet ou rimait un refrain.

N° 8. Les Sœurs de la Charité, venant de Saint-Saulge, furent installées là, en 1687, par l'abbé Charles Bolacre. Elles y établirent un noviciat et une pharmacie, puis distribuèrent aux pauvres des soupes économiques cuites dans de grandes marmites, ce qui les fit appeler Sœurs de la marmite ; et, par la suite, la rue fut vulgairement nommée rue de la Marmite (en l'an II, elle est désignée sous le nom de rue des ci-devant Sœurs). C'est seulement par lettres patentes du 15 septembre 1780 qu'elles furent autorisées. Sous Louis-Philippe, elles dirigèrent l'École normale de filles qui fut transportée plus tard dans la rue Saint-Martin. Enfin, elles y eurent une salle d'asile.
Charles Lamoignon aurait possédé dans cette rue une maison qui appartint ensuite à M. Rambourg. On prétend que Mgr Millaux, premier évêque de Nevers, après le rétablissement du siège, habita cette maison de 1823 à 1828 jusqu'au moment où le Préfet put quitter le palais épiscopal. Elle est en amphithéâtre du côté de la Loire.
N° 6. - Collège de jeunes filles. - Le 15 janvier 1850 fut ouverte, sous la direction des Sœurs de la Charité, une salle d'asile pour les enfants des deux sexes pouvant payer une rétribution mensuelle de 2 fr. Il y eut successivement, avant 1897, l'Institution Saint-Cyr, école libre d'enseignement secondaire, puis, avant 1912, l'Institution Jeanne-d'Arc, pensionnat libre pour jeunes filles. La ville de Nevers, à qui fut attribué cet établissement, y installa, en 1912, les Cours secondaires de jeunes filles (transformés en Collège en 1920).

Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais -1923/T25