Nevers place du Musée

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PLACE DU MUSÉE à NEVERS (Devenue Place du Palais)

  • Le palais épiscopal semble avoir toujours été sur cette place où il a, peut-être, succédé au château primitif des comtes, abandonné à la fin du XIIe siècle pour celui de la rue du Doyenné. Au commencement du XVIe siècle, ce palais est reconstruit par l'évêque Philippe de Clèves, puis remplacé par celui qu'élève l'évêque Tinseau, en 1760.
    A la Révolution, c'est le siège de l'administration du département et, au Consulat, de la préfecture. Le préfet Sabatier y reçoit le Premier Consul, le 8 pluviôse an X. A la fin de la Restauration, il est rendu à l'évêque ; repris en exécution de la loi de Séparation des Églises et de l'État, le département offre à la ville de le lui vendre moyennant cent mille francs, payables en dix annuités. La ville ayant refusé, faute de ressources, M. Frédéric Blandin, ingénieur, lui offre en don cette même somme, à condition d'établir dans le palais un musée qui portera le nom de Blandin et d'appeler place du Musée la place de l'Évêché. La ville accepte cette offre le 14 décembre 1907 ; elle s'engage à payer au département 70.000 francs comptant et 20.000 francs en cinq annuités, sans intérêt (9 juillet 1908). Le musée a été installé de 1914 à 1924 par les soins du conservateur, notre confrère M Louis Mohler.

    N° 3 : Chancellerie de l'Évêché, construction élevée sur l'emplacement de l' église Saint-Jean. Cette vieille église, brûlée et démolie, devint la Cave fraîche. Le siège de la paroisse Saint-Jean fut transféré à la cathédrale, dans la chapelle des fonts baptismaux (auprès de la porte Saint-Jean). Vers 1780, le Chapitre fit construire le bâtiment actuel qui fut occupé par sa justice et son receveur, puis par les Sœurs de la Sainte-Famille auxquelles leur maison de la rue Traversière ne suffisait plus. Les Sœurs y demeurèrent jusqu'à la loi sur les Congrégations non autorisées. Le grand séminaire y fut de 1906 à 1924. De belles caves sont peut-être des restes de l'église. Le jardin est l'ancien cimetière paroissial qui s'étendait jusqu'aux murailles de la cathédrale dont la rue Boutillier le sépare.

    Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1927/T29