Nevers place des Reines de Pologne

De Wiki58
Aller à la navigationAller à la recherche

PLACE DES REINES DE POLOGNE à NEVERS (Anciennement place des RÉCOLLETS)

  • Le 14 juin 1699, le duc fit don à la ville du terrain nécessaire à prendre sur le jardin de la Chambre des Comptes pour établir une place à côté de l'église des Récollets « pour le bien public et la décoration de la ville ». Cette place s'est transformée et agrandie depuis, notamment lors de la construction du théâtre. Le plan d'alignement de 1855 la désigne sous le nom de place du Petit-Château.
    Elle a vu, pendant longtemps, tous les samedis, le marché aux volailles.
    N° 4 : Ancien hôtel Marandat, où fut le Crédit lyonnais avant son installation place Guy-Coquille.
    N° 5 : École communale de garçons. Elle occupe les restes du Petit Château, construit par Charles Ier de Gonzague (1601-1637). Il n'y a plus que quelques traces de ce monument. L'École d'enseignement mutuel, fondée en 1817 dans la salle des prix du collège, dut, à cause du bruit des marches et contremarches des élèves, être transférée au Petit Château, appartenant à la ville et loué au sieur Peignot, maître de danse. Supprimée pour ainsi dire par les Frères de la Doctrine chrétienne, l'École d'enseignement mutuel fut, après 1830, installée dans l'ancienne chapelle du collège, puis, en 1833, dans le local où siégeaient les tribunaux de commerce et de paix, c'est-à-dire de nouveau au Petit Château. Vers la même époque, la Société philharmonique y faisait ses répétitions.
    N° 6 : Théâtre. L'ancien théâtre, petit, de mauvais goût, mais suivi tout de même, était placé rue des Quatre-Vents, dans le lieu le plus resserré de la ville. Le Conseil général émit le vœu, le 28 germinal an IX (19 avril 1801) de voir la ville en construire un nouveau qui, par sa commodité, pût attirer de meilleurs artistes.
    Ce vœu fut renouvelé le 1er prairial an X (21 mai 1802). II est probable que la ville n'était pas alors disposée à faire des sacrifices à la poésie et à la musique.
    En 1808, un certain nombre d'habitants se réunirent en « société de capitalistes » pour subvenir aux dépenses d'une nouvelle construction. L'emplacement choisi fut l'emplacement actuel. Les travaux avaient déjà absorbé 75.027 fr. en 1811 et il fallait encore 60.000 fr. La Société s'adressa au Conseil général qui répondit de s'adresser à la ville. Cette dernière finit par prendre le tout à sa charge ; mais, faute de ressources, les travaux ne se firent que très lentement. En 1823, on prit une petite portion de l'esplanade du Château pour améliorer l'accès du théâtre et, en 1843, on construisit l'escalier allant à la rue des Ouches. En 1859, le théâtre fut restauré. Quarante ans plus tard, il fut complètement repeint, redoré, revu et augmenté. On lui refit une façade avec péristyle. (Brazeau, architecte).

    Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1927/T29