Nevers place Saint-Nicolas

PLACE SAINT-NICOLAS à NEVERS

• Le nom de Saint-Nicolas était appliqué anciennement aux abords de l'extrémité Est de la rue des Pâtis. On cite en 1440 et 1552 le Pont-Cizeau de Saint-Nicolas, en 1553, 1559 et encore en 1625, le pont, la porte, le portail Saint-Nicolas qui sont le Pont-Cizeau d'aujourd'hui.
  Aux abords de l'autre extrémité de la rue était la Poissonnerie où, de la ville, on accédait par une ouverture des murailles et un pont désignés sous les noms de porte de la Berthonnière ou Bretonnière⁽¹⁾ en 1401, guichet de la Poissonnerie en 1403, pont du guichet de Beaulpré en 1548, guichet de la fontaine Beaulpré en 1553.
  En 1715 on construisit la chapelle Saint-Nicolas « au bout du pont du guichet à la porte de la ville ». Le nom de Saint-Nicolas fut dès lors appliqué à tous les entours de la chapelle : moulin, fontaine, place et pont.
  La chapelle servait à la puissante et bruyante corporation des mariniers, qui logeait tout entière dans ce quartier. Elle est depuis longtemps désaffectée et n'a aucun caractère.
  Elle ne doit pas être confondue avec le prieuré Saint-Nicolas qui se trouvait au cloître Saint-Cyr.
  
  (1) En 1474 Filbert Boutillat a donné au couvent de Saint-Etienne la terre de la Bretonnière. Nous ne savons s'il y a une relation entre le nom de cette seigneurie et celui de la porte. Il y avait auparavant (1288) une porte de la Bretonnière voisine de celle de la Barre, mais dont l'emplacement n'est plus connu. (Parmentier, Archives de Nevers, I, 337, Le même dit cependant II, 302 « elle était hors de la porte de la Barre, à l'endroit où est une croix appelée Croix Joyeuse » ).
  
  Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1928/T30