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*Fraction de la route nationale n° 78, de Nevers à Saint-Laurent dans le Jura, en direction de la frontière suisse.<br> Le pont en pierres a été construit en 1836.<br> A peu près au milieu de ce faubourg, sur le côté nord, se trouve l'ancienne maladrerie Saint-Lazare, fondée par Hériman, évêque de Nevers (840-860). La chapelle devint paroisse de bonne heure ; en 1450, on dit ''cura sancti Lazari''. A cette cure on réunit plus tard le Montot ''prioratus de Monteto''. En 1226, la léproserie de Saint-Lazare, hôpital ou maladrerie de Saint-Lazare, ''Leproseria Sancti Lazari Nivernensis, Domus hospitalis sancti Lazari prope Nivernis'' reçoit du comte Guy et de Mahaut, sa femme, le don de deux jours de foire, l'un la veille, l'autre le jour de saint Lazare. En 1283, Guillaume, prêtre et recteur de la maison de Saint-Lazare, fait constater les droits de sa maison sur certains héritages sis à Mouësse. Le mardi après la fête de la Nativité de Notre-Dame, 1331, Louis comte de Nevers confirme par une charte donnée dans la chapelle Sainte-Madeleine de l'hôpital Saint-Lazare, la cession faite par son père audit hôpital des terres sises en la paroisse de Chevenon, appelées les héritages de la Vignerie de Chevenon, en échange de la foire qui se tenait devant ledit hôpital la veille et le jour de Saint-Lazare.<br> A la mort de Jean de Villepinte, maître et curé de Saint-Lazare, en 1570, les échevins demandent au doyen de l'église de Nevers que l'administration de l'hôpital soit confiée aux recteurs de l'Hôtel-Dieu Saint-Didier. Cette demande est accordée en 1580, alors que déjà Charles IX a ordonné cette mesure (1572) ; mais ce n'est que dix ans après que le revenu de la cure et de l'hôpital est divisé en deux parts : l'une réservée au curé, l'autre donnée à l'Hôtel-Dieu. Enfin, en 1696, la maladrerie est complètement réunie à cet Hôtel-Dieu.<br> En 1718, la maison curiale eut à souffrir d'un incendie.<br> Il paraît que la chapelle appartint autrefois à l'ordre de Malte.<br> Au milieu du XIX<small><sup>e</sup></small> siècle, elle servait d'auberge et portait pour enseigne ''Au Bon Saint-Lazare'' ; puis ce fut ''A la Croix de Saint-Lazare''. Sont encore visibles les restes de l'abside avec une jolie fenêtre ogivale, et, un peu plus loin, les bâtiments qui étaient réservés aux lépreux. L'aubergiste, M. Mauguin, a trouvé beaucoup d'or en fouillant dans la cour.<br><br> [[Personnages Gueneau (Famille)|<u>Victor GUENEAU</u>]] dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1926/T28 et Nevers Pas à Pas (François Lechat)
*Fraction de la route nationale n° 78, de <u>[[Nevers]]</u> à Saint-Laurent dans le Jura, en direction de la frontière suisse.<br> Le pont en pierres a été construit en 1836.<br> A peu près au milieu de ce faubourg, sur le côté nord, se trouve l'ancienne maladrerie Saint-Lazare, fondée par Hériman, évêque de Nevers (840-860). La <u>[[Nevers église|chapelle]]</u> devint paroisse de bonne heure ; en 1450, on dit ''cura sancti Lazari''. A cette cure on réunit plus tard le Montot ''prioratus de Monteto''. En 1226, la léproserie de Saint-Lazare, hôpital ou maladrerie de Saint-Lazare, ''Leproseria Sancti Lazari Nivernensis, Domus hospitalis sancti Lazari prope Nivernis'' reçoit du comte Guy et de Mahaut, sa femme, le don de deux jours de foire, l'un la veille, l'autre le jour de saint Lazare. En 1283, Guillaume, <u>[[Nevers curés|prêtre]]</u> et recteur de la maison de Saint-Lazare, fait constater les droits de sa maison sur certains héritages sis à Mouësse. Le mardi après la fête de la Nativité de Notre-Dame, 1331, Louis comte de Nevers confirme par une charte donnée dans la chapelle Sainte-Madeleine de l'hôpital Saint-Lazare, la cession faite par son père audit hôpital des terres sises en la paroisse de <u>[[Chevenon]]</u>, appelées les héritages de la Vignerie de Chevenon, en échange de la foire qui se tenait devant ledit hôpital la veille et le jour de Saint-Lazare.<br> A la mort de Jean de Villepinte, maître et curé de Saint-Lazare, en 1570, les échevins demandent au doyen de l'église de Nevers que l'administration de l'hôpital soit confiée aux recteurs de l'Hôtel-Dieu Saint-Didier. Cette demande est accordée en 1580, alors que déjà Charles IX a ordonné cette mesure (1572) ; mais ce n'est que dix ans après que le revenu de la cure et de l'hôpital est divisé en deux parts : l'une réservée au curé, l'autre donnée à l'Hôtel-Dieu. Enfin, en 1696, la maladrerie est complètement réunie à cet Hôtel-Dieu.<br> En 1718, la maison curiale eut à souffrir d'un incendie.<br> Il paraît que la chapelle appartint autrefois à l'ordre de Malte.<br> Au milieu du XIX<small><sup>e</sup></small> siècle, elle servait d'auberge et portait pour enseigne ''Au Bon Saint-Lazare'' ; puis ce fut ''A la Croix de Saint-Lazare''. Sont encore visibles les restes de l'abside avec une jolie fenêtre ogivale, et, un peu plus loin, les bâtiments qui étaient réservés aux lépreux. L'aubergiste, M. Mauguin, a trouvé beaucoup d'or en fouillant dans la cour.<br><br> [[Personnages Gueneau (Famille)|<u>Victor GUENEAU</u>]] dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1926/T28 et Nevers Pas à Pas (François Lechat)
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Version du 5 janvier 2014 à 19:52

FAUBOURG DU GRAND MOUËSSE à NEVERS (Nommé Faubourg de Mouësse par Victor Gueneau)

Faubourg du Grand Mouesse
  • Fraction de la route nationale n° 78, de Nevers à Saint-Laurent dans le Jura, en direction de la frontière suisse.
    Le pont en pierres a été construit en 1836.
    A peu près au milieu de ce faubourg, sur le côté nord, se trouve l'ancienne maladrerie Saint-Lazare, fondée par Hériman, évêque de Nevers (840-860). La chapelle devint paroisse de bonne heure ; en 1450, on dit cura sancti Lazari. A cette cure on réunit plus tard le Montot prioratus de Monteto. En 1226, la léproserie de Saint-Lazare, hôpital ou maladrerie de Saint-Lazare, Leproseria Sancti Lazari Nivernensis, Domus hospitalis sancti Lazari prope Nivernis reçoit du comte Guy et de Mahaut, sa femme, le don de deux jours de foire, l'un la veille, l'autre le jour de saint Lazare. En 1283, Guillaume, prêtre et recteur de la maison de Saint-Lazare, fait constater les droits de sa maison sur certains héritages sis à Mouësse. Le mardi après la fête de la Nativité de Notre-Dame, 1331, Louis comte de Nevers confirme par une charte donnée dans la chapelle Sainte-Madeleine de l'hôpital Saint-Lazare, la cession faite par son père audit hôpital des terres sises en la paroisse de Chevenon, appelées les héritages de la Vignerie de Chevenon, en échange de la foire qui se tenait devant ledit hôpital la veille et le jour de Saint-Lazare.
    A la mort de Jean de Villepinte, maître et curé de Saint-Lazare, en 1570, les échevins demandent au doyen de l'église de Nevers que l'administration de l'hôpital soit confiée aux recteurs de l'Hôtel-Dieu Saint-Didier. Cette demande est accordée en 1580, alors que déjà Charles IX a ordonné cette mesure (1572) ; mais ce n'est que dix ans après que le revenu de la cure et de l'hôpital est divisé en deux parts : l'une réservée au curé, l'autre donnée à l'Hôtel-Dieu. Enfin, en 1696, la maladrerie est complètement réunie à cet Hôtel-Dieu.
    En 1718, la maison curiale eut à souffrir d'un incendie.
    Il paraît que la chapelle appartint autrefois à l'ordre de Malte.
    Au milieu du XIXe siècle, elle servait d'auberge et portait pour enseigne Au Bon Saint-Lazare ; puis ce fut A la Croix de Saint-Lazare. Sont encore visibles les restes de l'abside avec une jolie fenêtre ogivale, et, un peu plus loin, les bâtiments qui étaient réservés aux lépreux. L'aubergiste, M. Mauguin, a trouvé beaucoup d'or en fouillant dans la cour.

    Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1926/T28 et Nevers Pas à Pas (François Lechat)