Nevers chaussée de la Passière

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CHAUSSÉE DE LA PASSIÈRE à NEVERS

  • Allait de la rue de Bourgneuf à la rue Saint-Hélène.

  • Limitant au sud l'étang de la Passière pendant la période (1845-60) entre la construction de la ligne Bourges (Saincaize)- Nevers et celle du chemin de fer du Bourbonnais. Disparue aujourd'hui avec l'étang lui-même(1).

    (1) Le Marais de la Passière était formé par les eaux descendant de la colline du Parc et de celle des Montapins, par le ruisseau de l'Aiguillon, les Fontaines d'Argent et Saint-Loup, eaux à écoulement lent, faute de pentes, sur un terrain imperméable (argile, terre à faïence) ; il occupait primitivement tout le fond du vallon, depuis l'Aiguillon, et s'écoulait librement dans la Loire.
    L'enceinte de Pierre de Courtenay l'utilisa pour inonder les fossés de son front ouest (de l'avenue de la Gare(2) à la Loire). Dans leur partie inférieure, entre la Porte du Croux et la Tour Goguin, ces fossés, élargis peut-être, devinrent le havre qui, jusqu'à la création de Médine (XVIIIe siècle) fut le principal port de Nevers, communiquant directement avec la Loire. Pour maintenir en amont du havre la profondeur de l'eau, on créa une digue de retenue (Levée de Ninchat) avec moulin sur le déversoir et on eut ainsi l'étang de la Passière.
    Le havre fut comblé au XVIIIe siècle, les eaux de l'étang continuant à s'écouler le long de l'enceinte et par-dessous le quai devenu continu depuis le pont jusqu'au-dessous de l'abattoir (jusqu'au square Edouard Millien actuellement).
    La construction du chemin de fer Bourges-Nevers (1845-60 environ) nécessita, pour l'établissement de la gare, le comblement de la partie de l'étang au-dessus de la Porte du Croux. La digue de retenue fut alors portée à la « Chaussée de la Passière ». L'établissement du chemin de fer du Bourbonnais (autour de 1860) fit combler le reste, en même temps que disparut la fontaine Saint-Loup et qu'on remania tout le réseau de rues de ce quartier.
    (2) Actuelle avenue Général de Gaulle.


    Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1927/T29