Nevers avenue Georges Clemenceau

AVENUE GEORGES CLEMENCEAU à NEVERS (Devenue Avenue du Général de Gaulle)

• La rue de la Passière, qui tenait son nom du petit ruisseau qui la traverse dans le bas, fut appelée rue de l'Abattoir, rue de la Tuerie, lorsque M. de Chabrol-Chaméane, maire de Nevers, eut établi, vers 1810, un abattoir dans l'ancien établissement des Frères ignorantins, au coin de cette rue de la Passière et de celle du Midi. Le nom de rue de l'Abattoir lui est resté jusqu'à ce que l' embarcadère, comme on disait en 1850, étant terminé et la rue prolongée jusque-là, les habitants du quartier demandèrent à l'appeler rue de l'Embarcadère.
  Toute la rangée des numéros pairs a été prélevée sur le Parc en 1833. Plus tard, on vendit de même les terrains de l'ancien Hôtel-Dieu (côté des numéros impairs) jusqu'à la rue du Midi.
  Depuis la Halle jusqu'à la rue au Loup,⁽¹⁾ la rue fut longue à se construire. La première maison a été bâtie par M. Chevalier, menuisier, en 1833 ; la seconde par M. Brillant, entrepreneur, en 1834, et la troisième, en 1835, par M. Fauconnier. C'est une très belle avenue qui, de 1884 à 1918, fut appelée Avenue de la Gare.
  Le 10 novembre 1918, le Conseil municipal décida qu'elle prendrait désormais le nom d' Avenue Georges-Clemenceau.
  En 1837, on trouva dans la rue de l'Abattoir un grand bronze de Julie Mammée. Au commencement de 1853, M. Morellet, professeur d'histoire au Collège de Nevers, découvrit, dans la rue de l'Embarcadère, un tombeau au milieu de débris de briques à rebord et sur la ligne de l'ancienne voie romaine ; le corps était orienté, mais aucun vase ne l'accompagnait. On dit qu'en 1710 le cimetière de la Passière existait sur le chemin qui va de Saint-Gildard à l'Hôtel-Dieu de Saint-Didier.
  En novembre 1861, M. Brillant, entrepreneur, a trouvé un petit bronze de Constantin Gallus, dans les fondations d'une maison en construction, vis-à-vis la rue du-Midi.
  A la fin de mars 1903, un jeton du rosiérat de Louis de Gonzague a été trouvé à peu près en face de la maison portant le n° 25.
  
  (1) Actuelle rue Jeanne-d'Arc.
  
  Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1925/T27