Nevers Saint Lazare

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Petite histoire indissociable de la paroisse, de la cure et de la maladrerie

  • 1570 : Jean de Villepinte est dit maître et curé de Saint Lazare.
  • 1590 : le revenu de la cure et de l'hôpital est divisé en 2 parts dont une pour le curé
  • 1655 : une sentence civile en faveur de l'évêque de Nevers contre Henri Borgne, présentateur et collateur de la cure de Saint Lazare et grand maître de l'Hopital dudit Saint Lazare « maintient et garde l'évêque de Nevers en la possessions des lits, matelas, couvertures, courtines, paillasses et chalis, sur lesquels les curés de son diocèse même les dépossédés décèdent »

En conséquence, le nouveau curé de Saint Lazare, messire Claude Roux, devra rendre et restituer audit évêque de Nevers le lit sur lequel est décédé son prédécesseur messire Michel Vidal.

  • 1686 : Jean Caillot est dit curé en juin. C'est lui qui signe les deux premiers registres paroissiaux après l'incendie. Il recevra 300 livres de portion congrue.
  • 1687 : Sentence civile en faveur de messire René de Saint Clivier, prêtre et curé de Saint Victor de Nevers contre messire Caillot prêtre et curé de Saint Lazare et directeur de la paroisse Saint Victor de Nevers, et les sieurs directeurs de l’Hôpital de Saint Lazare, seigneurs décimateurs de ladite paroisse Saint Victor.
  • 1696 : Jean Bargède est dit prêtre et curé.
  • 1726 : M. Caziot est curé. Il décédera le 1er avril 1736.
  • 1736 : André Morin est successeur de M. Caziot dès le 1er mai.
  • 1776 : Abbé Pannecet : dernier titulaire de la paroisse.


Plusieurs actes sont encore faits en présence dudit messire Morin qualifié de « curé émérite de cette paroisse Saint Lazare » et lui-même signe de temps en temps comme ancien curé. Il est vrai qu'il avait été curé de Saint Lazare durant quarante années !

Son successeur, l'abbé Pannecet signe le dernier acte le 27 avril 1791. Cet acte est suivi du certificat du sieur Gallois curé constitutionnel de Saint Etienne, le 1er janvier 1791, attestant que « les actes du présent registre sont conformes à la minute et que les actes depuis le …. avril jusqu'au 31 décembre 1791 sont portés au registre de la paroisse de Saint Etienne, à laquelle celle de Saint Lazare est réunie ».

Sources

  • J. Dumouchel – Revue Blanc Cassis n°56
  • Inventaire sommaire B1 et B2 des archives départementales


Situation

Lorsque nous quittons la Place de Moüesse pour aller à la Baratte, nous trouvons à droite la chapelle actuelle Saint-Lazare, à l’emplacement du N° 20 de la rue, se trouvait l’antique maladrerie Saint-Lazare, fondée par l’évêque Hériman au IXe siècle.

Au XIIIe siècle, le Comte de Nevers avait permis de tenir là des foires, et de prendre chaque jours dans les bois de Faye la charge de trois ânes, de bois mort ou vif. A cette époque tout comme à l’hôtel-Dieu Saint-Didier, la maladrerie comportait « Un maître, des frères et des sœurs, rendus et donnés à la maison ». Ici, ils étaient occupés au service des pauvres lépreux. La léproserie disposait de terres importantes dans le quartier : Les Vernay, Pissevache.

Les lépreux, dit-on, étaient enfermés sous les verrous la nuit.

Au XVIe siècle, la maladrerie sera réunie complètement à l’hôpital de Nevers.

Au milieu du XIXe siècle elle avait été transformée en auberge, à l’enseigne du « Bon Saint-Bernard », puis vers 1925, à celle de « La Crois Saint-Lazare ». L’aubergiste qui tenait boutique aurait trouvé beaucoup d’or en fouillant dans la cour.

De nos jours, sont encore visibles des restes de l’abside de la chapelle du XIIe siècle, et des bâtiments du XVe siècle aux fenêtres à barreaux de la cour. Mais la devanture d’un magasin défigure la façade sur la rue et masque la chapelle.

La nef de cette église est charpentée avec un portail en arc brisé. « L’extérieur de l’abside romane orientée, avec une fenêtre du XVe siècle, est visible dans la cour ainsi que des bâtiments hospitaliers isolés (XVe siècle). La vierge à l’enfant, assise sous un dais en pierre peinte (XIVe siècle) achetée par le musée du Louvre, alors qu’elle était dans l’église Saint-Étienne, en provient ». La statue de Saint-Fiacre [not 1], conservée dans cette église, y a été transférée depuis la maladrerie. Elle était à l’honneur lors de la fête de la confrérie de ce saint. Sur une partie de la maison de commerce, masque sculpté d’un lépreux. Le cimetière désaffecté à la Révolution, se trouvait sans doute au nord.

En 1791, les bâtiments furent vendus comme bien national.

Les maraîchers du faubourg de Mouësse, surnommés « mangeux d’aïl » , n’admettaient pas le mariage d’une fille de Mouësse avec un homme d’un autre quartier, sauf avec les « culs terreux » de la Chaussée [not 2]. Il y avait souvent des querelles, et même des coups à cause de cela.

Sources

  • Nevers Pas à Pas » de François Lechat
  • Transcription par Bertrand Lespagnon

Autres ressources

  • Annales du Pays Nivernais, N°53, p.18
  • Bulletin des Sociétés Nivernaises,N°18, p.421 à 440
  • Album du Nivernois, Tome 1, p.73 et 74


Notes et références

Notes

  1. patron des maraîchers
  2. Rue Paul Vaillant Couturier

References