La Charité-sur-Loire rue des Chapelains
La rue des Chapelains longe à l'est la première cour du Prieuré dite « Cour du Château ». Le nom de la rue fait allusion aux prêtres qui desservaient les chapelles de l'église du prieuré. Avaient-ils là leur demeure ?
En 1292 une maison de la rue des Chapelains fut donnée aux bénédictins qui en firent un de leurs pressoirs, refait à neuf au 16e siècle.
Le bâtiment existe encore au n° 16. Une moulure de pierre trace un arc ogival soulignant l'ancienne porte. Au-dessus de la porte, une sculpture de pierre toute rongée représente saint Vincent, patron des vignerons.
Vraisemblablement, avant le début du 16e siècle, un hôtel-Dieu s'érigea rue des Chapelains (actuel n° 29). Il ne fonctionnera que quelques années.
A cet endroit on peut voir encore une tête grotesque sculptée sur la maison d'angle de la rue de la Sabotée et de la rue des Chapelains. Dans cette rue se trouvait le musée et s'ouvre une des entrées du Parc Adam.
Au bout de la rue des Chapelains, s'élève une élégante demeure édifiée au 18e siècle sur la commande de Jean-François Frappier des Traces, grand bourgeois qui exploitait à Donzy la tréfilerie de l'Éminence dont il était le « fermier ».
Lorsque Mlle Antoinette Adam, dernière propriétaire, en fait don à la ville en 1917, la maison prend le nom d'Hôtel Adam. Les grandes pièces de cette demeure se prêtaient à l'installation d'un musée qui ouvrit en 1954 et bénéficia d'une rénovation en 1978-1979.
Qui habitait ici en 1911 ? : voir le recensement des AD 58
- Source : Les Annales des Pays Nivernais n° 81
